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Définition: BRIQUE, substantif féminin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRIQUE, substantif féminin. A.— Pierre artificielle ayant la forme d'un parallélépipède rectangle, fabriquée à partir d'une pâte d'argile pétrie, moulée, séchée puis cuite au four (brique cuite). SYNTAXE : a) Brique creuse, pleine; brique de parement, de remplissage; brique émaillée, brique-faïence; brique réfractaire. b) Couleur, teint, ton de brique. Un grand matelot au teint de brique (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Retour, page 167). c) Maison, mur, parement de/en briques; amas, tas de briques; terre, four à briques. · Brique sèche ou crue. Fabriquée avec un mélange d'argile et de paille moulé et séché au soleil : Ø 1. Pharaon, craignant que les Hébreux n'eussent l'idée de secouer le joug d'après les suggestions de Mosché, les fit travailler plus rudement encore et leur refusa la paille pour mêler à leurs briques. THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 323. · Au singulier collectif. Faire de la brique (Dictionnaire de l'Académie Française). Fabriquer des briques. 1. En particulier. — Brique pilée. Poudre de brique cuite utilisée, surtout autrefois, comme fard ou comme abrasif : Ø 2. — Madame, toutes les femmes se valent quand elles sont belles, et si je ne renifle pas la peste en flacon, et si je ne me mets pas de brique pilée sur les joues... — Avec ce que la nature vous en a mis déjà, ça ferait un fier pléonasme, mon enfant! dit Héloïse... HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, page 199. · Par analogie. Brique anglaise. " Oxyde de fer utilisé comme abrasif " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). Briques anglaises pour les planchers (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 153 ). · Ouvrier en briques. Synonyme : briquetier*. 2. Par comparaison. Une petite femme (...) toute cuite de soleil comme une brique (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 193) : Ø 3. Il y en [des livres] avait partout; défense était faite de les épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire, que déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs,... JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 29. 3. Par métonymie. a) Au singulier. [Les briques considérées comme matériau] : Ø 4.... je me suis arrêté avec A... à Charlottesville. Personne à l'Université. Promenade un peu mélancolique à travers le décor de ma jeunesse. Sur ces terrasses qui entourent le faux Panthéon de brique et de marbre, que de conversations sur la littérature! JULIEN GREEN, Journal, 1944, page 156. — Par métaphore. Platon trouva la philosophie faite de brique, et la fit d'or (JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 152 ). b) Au singulier ou au pluriel, rare. Maison en brique(s) : Ø 5. Cent ivrognes mâles et femelles peuplent ces briques et farcissent l'écho de leurs querelles vantardes, de leurs jurons incertains et débordants, après les déjeuners du samedi surtout. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 330. c) Au singulier, usuel. Teinte, ton rougeâtre de la brique (confer supra syntagmes b). — [En construction appositive sans article, avec ou sans trait d'union, comme déterminant d'un terme de couleur] La couleur rouge brique de l'oeil (LUCIEN CUÉNOT, JEAN ROSTAND, Introduction à la génétique, 1936, page 27 ). Toute nue et teintée de rose brique (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chéri, 1920, page 204 ). Ces étoffes rouge-brique (...) qui sont une marque distinctive dans les tableaux des Le Nain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 4, 1863-69, page 125 ). — [En construction appositive sans article à un substantif dont il indique la couleur] Un coin de peau brique (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 16 ). — Absolument (avec article) : Ø 6. « Plus que mûri, vieilli [Janeway] , pensa Tinoé : ses joues de rose ont déjà tourné au brique, en attendant le violacé et la couperose; pourvu qu'au moral aussi il ne soit pas fixé, figé. (...) » PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 150. Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme briqué, ée, adjectif. De couleur brique. " Ces bols [de Chine] aux verts les plus gais... aux roses arrivés à la perfection du rose, — qui devient violet, lorsqu'il est trop cuit, et briqué, lorsqu'il ne l'est pas assez, — sont des échantillons, sur lesquels s'épèle le mieux la différence de la porcelaine de l'Orient, avec celle de l'Occident " (Edmond de Goncourt, La Maison d'un artiste, 1881, page 256). 4. Locution populaire. Manger des briques; bouffer, croûter, se caler, s'envoyer des briques (argotique). Se passer de manger, n'avoir rien à manger. Synonyme populaire : se serrer la ceinture : Ø 7. Pourquoi qu'y en a qui sont-i les uns plus que les autres? Pourquoi qu'y en a qui ont tout ce qu'i veulent, tant qu'i veulent boire et manger, et les autres rien? C'est-i que je peux manger des briques, dis? PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 2e. version, 1901, page 262. Remarque : On trouve dans la documentation manger, maquer des briques (à la) sauce (aux) cailloux (confer M. STÉPHANE, Ceux du trimard, 1928, page 134 et GASTON ESNAULT, Notes complétant et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956). B.— Par analogie. 1. [Par analogie de forme; en parlant d'une matière compacte] a) Bloc de terre réfractaire, souvent émaillé, utilisé pour se chauffer (confer briquette, bouillote). Une des briques chaudes que l'on mettait dans l'omnibus aux jours de très grand froid (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 331 ). b) Gros morceau de matière moulée en objet maniable (confer briquette). Brique de savon, de charbon, de tourbe, de chocolat : Ø 8. Le chocolat, dans ce temps-là, ça se faisait avec du cacao, du sucre et de la vanille. En haut de la maison, les briques de chocolat séchaient, posées toutes molles sur la terrasse. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 101. c) MARINE. Brique à pont. Pierre de grès fin utilisée par les marins pour briquer*, blanchir le pont. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. [Par analogie d'apparence; en parlant de monnaie de papier] — Rare. Grosse liasse. Brique de billets de banque. Le coffre ouvert, je contemple les briques de billets de banque (ALEXANDRE ARNOUX, Le Chiffre, 1926, page 133 ). — Usuel, argotique, familier. Un million : Ø 9. La succession aurait dû monter à quatre ou cinq millions, chacun d'entre nous aurait dû recevoir sa « brique ». Avec cette brique... il [Fred] eût fait... notamment quelques fameux gueuletons. HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 245. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 029. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 598, b) 2 238; XXe. siècle : a) 1 569, b) 1 723. Forme dérivée du verbe "briquer" briquer BRIQUER1, verbe transitif. A.— MARINE. [L'objet désigne les bordages d'un bateau, les mâts, le pont, etc.] Frotter après lavage avec une brique* ou avec de la brique pilée pour nettoyer plus à fond; par extension, laver en frottant vigoureusement. Remarque : Attesté dans Nouveau Larousse illustré, ainsi que dans la plupart des dictionnaires généraux du XXe. siècle. B.— Par extension, familier. [L'objet peut désigner l'habitat ou tout objet domestique] Nettoyer, frotter énergiquement et avec grand soin de manière à faire reluire les objets. Briquer le parquet. Synonyme : astiquer*. Je n'avais pas briqué la douille de mon pilum (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, page 27) : Ø Les femmes l' [la maison] ayant lavée, briquée, aérée, séchée vigoureusement, nous la blanchîmes au dedans avec de grands laits de chaux. On remit en ordre les communs et on répara l'outillage agricole. HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 306. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2. DÉRIVÉS : Briquage. ou bricage, substantif masculin. a) MARINE. Nettoyage du pont, des bordages d'un bateau. b) Par extension, familier. Nettoyage complet (confer Nouveau Larousse illustré et Larousse de la langue française en six volumes).

« Ø 5.

Cent ivrognes mâles et femelles peuplent ces briques et farcissent l'écho de leurs querelles vantardes, de leurs jurons incertains et débordants, après les déjeuners du samedi surtout. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 330. c) Au singulier, usuel.

Teinte, ton rougeâtre de la brique (confer supra syntagmes b). — [En construction appositive sans article, avec ou sans trait d'union, comme déterminant d'un terme de couleur] La couleur rouge brique de l'oeil (LUCIEN CUÉNOT, JEAN ROSTAND, Introduction à la génétique, 1936, page 27 ).

Toute nue et teintée de rose brique (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chéri, 1920, page 204 ).

Ces étoffes rouge-brique (...) qui sont une marque distinctive dans les tableaux des Le Nain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 4, 1863-69, page 125 ). — [En construction appositive sans article à un substantif dont il indique la couleur] Un coin de peau brique (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 16 ). — Absolument (avec article) : Ø 6.

« Plus que mûri, vieilli [Janeway] , pensa Tinoé : ses joues de rose ont déjà tourné au brique, en attendant le violacé et la couperose; pourvu qu'au moral aussi il ne soit pas fixé, figé.

(...) » PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 150. Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme briqué, ée, adjectif.

De couleur brique.

" Ces bols [de Chine] aux verts les plus gais...

aux roses arrivés à la perfection du rose, — qui devient violet, lorsqu'il est trop cuit, et briqué, lorsqu'il ne l'est pas assez, — sont des échantillons, sur lesquels s'épèle le mieux la différence de la porcelaine de l'Orient, avec celle de l'Occident " (Edmond de Goncourt, La Maison d'un artiste, 1881, page 256). 4.

Locution populaire.

Manger des briques; bouffer, croûter, se caler, s'envoyer des briques (argotique).

Se passer de manger, n'avoir rien à manger.

Synonyme populaire : se serrer la ceinture : Ø 7.

Pourquoi qu'y en a qui sont-i les uns plus que les autres? Pourquoi qu'y en a qui ont tout ce qu'i veulent, tant qu'i veulent boire et manger, et les autres rien? C'est-i que je peux manger des briques, dis? PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 2e.

version, 1901, page 262. Remarque : On trouve dans la documentation manger, maquer des briques (à la) sauce (aux) cailloux (confer M.

STÉPHANE, Ceux du trimard, 1928, page 134 et GASTON ESNAULT, Notes complétant et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956). B.— Par analogie. 1.

[Par analogie de forme; en parlant d'une matière compacte] a) Bloc de terre réfractaire, souvent émaillé, utilisé pour se chauffer (confer briquette, bouillote).

Une des briques chaudes que l'on mettait dans l'omnibus aux jours de très grand froid (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 331 ). b) Gros morceau de matière moulée en objet maniable (confer 2. »

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