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Définition: BRANCHE, substantif féminin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRANCHE, substantif féminin. I.— BOTANIQUE. A.— Tige secondaire d'un arbre qui se développe à partir du tronc, dont elle possède la nature ligneuse, et qui porte les feuilles, les jeunes rameaux et, le cas échéant, les fruits. Des branches d'arbre; (voler, sauter) de branche en branche; à travers les branches : Ø 1.... le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises après ce signe de croix qui porte au ciel nos actions de grâces... MAURICE DE GUÉRIN, Journal intime, 1833, page 190. Ø 2. Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, Et puis voici mon coeur, qui ne bat que pour vous. PAUL VERLAINE, Romances sans paroles, 1874, page 51. Ø 3. Une longue caresse d'air passe sur la forêt; les arbres ployent; les branches basses balayent le sol, comme des franges;... ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 25. Ø 4. La nuit rêve. Les étoiles volettent de branche en branche. HENRI DE MONTHERLANT, Encore un instant de bonheur, 1934, page 693. Ø 5. Au lieu des géants repus, altiers, infaillibles, il vit des arbres penchés, avides, impatients, aux branches arrondies, tels de grands bras accueillants, pour attendre le vent, le soleil, la pluie :... GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 190. SYNTAXE : 1. Substantif + adjectif a) Branche chargée, dépouillée, nouvelle, pendante, souple, flexible, noueuse; branche morte, verte; grosse, longue, petite, sèche branche. b) La plus haute branche, branches basses, branche maîtresse. 2. Substantif + substantif La fourche d'une branche, une litière faite de branches, à l'extrémité de la branche, fruits cueillis sur la branche, branche de chêne, de pin, de sapin, etc. 3. Verbe + substantif Atteindre à une branche, casser une branche, écarter les branches, pendre à une branche. — Spécialement. Branche mère ou charpentière (qui pousse directement du tronc et qui supporte de nombreuses branches importantes); branche terminale. Branches à bois (qui sont conservées pour porter les branches à fruits), branche chiffonne (ou folle) (branche de pêcher ne portant que des bourgeons à fleurs), branche gourmande (au développement excessif, épuisant les autres). Remarque : On rencontre dans la langue poétique de nombreuses images autour de 2 thèmes essentiels : le bruit du vent dans les branches : le frôlement, le froissement des branches, le vent froisse les branches, et le spectacle de la pluie ou du givre sur les branches : les branches larmoient, enfilent des gouttes de pluie; les branches glacées ressemblent à de grands lustres de cristal. B.— Par extension. 1. Ramification peu importante de la tige d'un arbuste, d'un végétal. Une branche de buis, de laurier; cueillir une branche d'aubépine, se couronner de branches de myrte. Synonyme : rameau. Un pauvre bénitier en or avec une branche de buis bénit (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale 1845, page 15) : Ø 6. C'était la Trouille, la fille à Jésus-Christ, une gamine de douze ans, maigre et nerveuse comme une branche de houx, aux cheveux blonds embroussaillés. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 45. 2. Tige d'un végétal, ou division d'une racine. Asperges en branche(s) (entières, avec pointe et tige); céleri, épinards en branche(s) (comprenant tige et feuilles). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XXe. siècle à partir de Larousse du xxe. siècle en six volumes. — Par analogie, vieilli. COMMERCE. Suif en branche. Suif brut, tel qu'il est détaché du corps de l'animal. Bien marinée chez un fondeur de suif en branche (Les Grandes heures de la cuisine française, Grimod de la Reynière, 1838, page 159 ). Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes. C.— Proverbes et locutions. 1. Être, vivre comme l'oiseau sur la branche. Vivre naturellement ou accidentellement dans l'incertitude, la précarité, sans pouvoir présager de l'avenir : Ø 7. Je me sens à peine posé comme l'oiseau sur la branche. Mes feuilles tiennent à peine encore. Un coup de vent va venir... JULES MICHELET, Journal, 1846, page 653. · Sauter de branche en branche. Au cours d'une conversation, changer rapidement et fréquemment de sujet. Synonyme : passer du coq-à-l'âne. · Scier la branche sur laquelle on est assis. Compromettre soi-même la position, la situation stable et élevée dont on jouit. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 2. S'accrocher à toutes les branches, à la branche. Ne négliger aucun moyen pour résoudre un problème, sortir d'une difficulté. · S'attacher, se prendre aux branches. Faire grand cas du superflu et de l'accessoire en négligeant l'essentiel. · Il vaut mieux se tenir au gros de l'arbre qu'aux branches. Il est préférable d'avoir recours directement à un supérieur qu'à un subordonné. Synonyme plus usité : : " Il vaut mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses saints ". Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle et dans DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. II.— Par analogie. A.— GÉNÉALOGIE. Lignée issue d'une même famille (confer arbre généalogique). Branche aînée, cadette, collatérale; branche légitime, bâtarde, héritière : Ø 8. Ta triste aventure m'avait rappelé que l'île de Man appartenait de temps immémorial à une branche de ma famille dont l'héritage me revenait de droit,... CHARLES NODIER, La Fée aux miettes, 1831, page 152. — Locution figurée. Avoir de la branche. 1. Familier. [En parlant d'une personne] Avoir de la classe, de la distinction : Ø 9. Sa poitrine n'était pas rebondie, sa taille n'était pas fine, ni ses hanches évasées. Mais elle avait une grâce onduleuse et une ligne magnifique. C'est en la voyant que je compris bien pour la première fois l'expression qui naissait alors : « avoir de la branche ». SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 240. Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970, Grand Larousse de la Langue française. 2. [En parlant d'un cheval] Avoir une encolure longue et fine, un beau port de tête. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ ) Addanda, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément 1878, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970. · Rarement. [En parlant d'un inanimé concr] Une soirée qui a de la branche. — [Interjection, familière, adressée à un ami] Ma vieille branche. Mon vieux camarade, mon vieil ami. Coupeau surtout, soulagé, rajeuni, qui appelait les autres « ma vieille branche! » (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 624 ). Remarque : 1. Attesté dans Nouveau Larousse illustré et dans la plupart des dictionnaires généraux du XXe. siècle 2. Emploi plus souvent rattaché au sens de branche (généalogique). On pourrait penser aussi à la branche servant de soutien ou de maintien. « Ma vieille branche » ami, sur qui, on peut compter, se reposer. B.— Domaines de la nature et de la technique : Ø 10.... ça baigne tout dans une espèce de machine glauque, la petite Phèdre là-dedans fait trop branche de corail au fond d'un aquarium. MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 561. 1. ANATOMIE : a) Nerfs, artères secondaires qui prennent naissance à partir d'une artère, d'un nerf principal et qui se ramifient. Branches cervicales, collatérales : Ø 11. La crosse de l'aorte ne donne de même, dans le dauphin, que deux branches principales; mais chacune d'elles se divise semblablement, et fournit la carotide, l'axillaire et la vertébrale de son côté. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 4, 1805, page 249. SYNTAXE : Branches ascendantes, descendantes; branche cardiaque, génitale d'un nerf, d'une artère. b) Une des parties de l'os iliaque. Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire français de médecine et de biologie (Alexandre Manuila, Lumilla Manuila, M. Nicole, H. Lambert) tome 1 1970. — VÉNERIE. Branches des bois d'un cerf, etc. Les diverses ramifications des bois de l'animal, ou les deux parties des bois qui s'élèvent de part et d'autre de la tête : Ø 12. Outougamiz donna à René le bois d'un élan, qui tombant chaque année, chaque année se relève avec une branche de plus, comme l'amitié qui doit s'accroître en vieillissant FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 155. 2. Nature physique et par extension. travaux sur le terrain. Division se détachant d'un élément principal. Branche d'un fleuve; d'une route, d'une tranchée, d'un égout. 3. Domaine technique. a) ARCHITECTURE. Branches d'une voûte (essentiellement dans l'architecture gothique). Nervures de pierre, saillantes, qui partant du pilier, se continuent et se répartissent dans la voûte. Synonyme : arête*. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. b) MARINE. Cordages ou filins résultant de la division d'un cordage ou d'un filin plus épais et qui sont répartis en plusieurs points d'un même objet. Branches de bouline, de martinet, d'araignée. Remarque : Attesté à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). c) MINES et CARRIÈRES. Filon(s) secondaire(s) issu(s) d'un filon principal. 4. Objets divers fabriqués. Partie d'un objet, disposée d'un côté ou de l'autre d'un élément central. a) [Cas de branches multiples] Branche d'un éventail, candélabre à sept branches : Ø 13. Ne semble-t-il pas que cette échelle de grâces soit comme un candélabre à sept branches, qui aille poussant une branche toujours nouvelle, et chaque fois plus ardente, à mesure qu'on s'élève vers le plus haut de l'autel et à la cime du sacerdoce? CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 452. b) [Cas de 2 branches] Branches de lunettes, de compas, d'un mors, d'un fer à cheval, d'une croix. Des vieux, qui avaient des binocles à deux branches, venaient lui faire la cour (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 205 ). C.— Divers domaines de l'activité et de la pensée humaines. 1. Division ou subdivision d'une science, d'une activité commerciale, etc. Une des branches de l'art; branche de commerce, d'industrie. Cette branche de littérature (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 5, 1814, page 171 ); une branche de l'industrie française (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 68 ). SYNTAXE : Branche (d'une classification des sciences naturelles) des vertébrés, des mammifères; branche d'un programme scolaire (synonyme matière); branche des mathématiques, branche d'une administration. 2. LITTÉRATURE. Partie homogène d'une oeuvre composite et généralement d'auteurs multiples. Les branches du roman de Renart. 3. LOGIQUE, MATHÉMATIQUES. a) LOGIQUE. Une des deux parties d'un raisonnement. Branche d'une alternative. b) MATHÉMATIQUES. Partie d'une courbe, qui à partir du sommet, s'éloigne à l'infini. Branche d'une courbe, d'une hyperbole, d'une parabole : Ø 14. Le lieu des points où l'on observe une différence constante entre les durées de trajet des ondes provenant de deux émetteurs est en effet une branche d'hyperbole ayant ces émetteurs pour foyers... BERNARD DECAUX, La Mesure précise du temps, 1959, page 45. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 363. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 11 003, b) 9 994; XXe. siècle : a) 8 792, b) 7 028. Forme dérivée du verbe "brancher" brancher BRANCHER, verbe. I.— Emplois vieillis, littéraires ou argotiques. A.— Emploi transitif, vieux. Pendre quelqu'un, quelque chose à une branche d'arbre ou à un gibet. Faire brancher un brigand au premier arbre (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 1. Au seizième siècle, au Luxembourg, on rôtissait les initiés dans des cages de fer; le siècle suivant, en Allemagne, on les branchait, vêtus d'une robe de paillons, à des poteaux dorés; maintenant qu'on leur fiche la paix, ils deviennent fous! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 137. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. — Par métonymie, vieux, rare. Tenir attaché (à un gibet). Les croix qui branchent les deux larrons. B.— Emplois réfléchis. 1. [Le sujet désigne un oiseau] Se percher sur une branche. Terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 26 ). 2. Vieux, rare. Se pendre à un arbre : Ø 2. Et pour conclure il verse à tous Un peu du fiel de son vieux coeur Moisi de haine et de rancoeur; Et désigne le rendez-vous, — Quand ils voudront — au coin des bordes, Où, près de l'arbre, ils trouveront Pour se brancher un bout de corde. ÉMILE VERHAEREN, Les Villes tentaculaires, 1895, page 29. C.— Emploi intransitif. — VÉNERIE. [Le sujet désigne un oiseau] Se poser sur une branche, d'arbre ou d'arbuste, le plus souvent pour y passer la nuit. [Les dindons] branchaient dans l'arbre, près du portail (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 6 ). — Par analogie. [Le sujet désigne une personne] Être haut perché. Un mousse branché sur une vergue (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 3.... on n'aurait aucune idée de ce qui se passe, sans deux ou trois petits drôles branchés dans un gros platane... ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 268. — Par métaphore, argotique. Être branché (en garni). Loger dans un appartement meublé (sans doute au dernier étage). ... je commence à en avoir assez de déménager pour changer de puces. Et puis, ce n'est pas tout ça : je m'embête d'être branché en garni (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 224 ). Remarque : 1. Attesté dans Les excentricités du langage français (Lorédan Larchey) Supplément 1880, Dictionnaire de la langue verte (Hector France) 1907, Charles-Louis Carabelli [Langue populaire] , La Rue 1954. 2. L'infinitif peut être substantivé et signifie pour un oiseau le fait de se poser sur une branche. Tirer le coq au brancher, le brancher du faisan. II.— Emplois usuels. A.— Emplois transitifs. [L'accent est mis sur la mise en contact, la communication] . 1. TECHNOLOGIE. [Par référence à la branche qui se divise, se ramifie tout en restant conductrice d'une même sève] Rattacher une ou plusieurs divisions d'une canalisation à une installation principale pour conduire un fluide jusqu'à un poste d'utilisation privé. Brancher des conduites d'eau. Synonyme : raccorder : Ø 4. Il arrive fréquemment qu'on ait à prolonger une canalisation, ou à brancher une conduite secondaire sur cette canalisation, celle-ci étant en charge et devant rester toujours en service. YVAN QUÉRET, Manuel de l'industrie du gaz, 1923, page 196. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). 2. Par analogie. a) ÉLECTRICITÉ. Raccorder, à l'aide d'un circuit, un poste d'utilisation privé à une installation électrique principale. Brancher le téléphone. Remarque : Attesté à partir de Larousse du xxe. siècle en six volumes. — Par extension. Mettre sous tension un appareil électrique en introduisant la fiche dans la prise de courant Brancher la radio, une lampe. Il l'aidait à disposer les coussins, à brancher une lampe de chevet sur la prise électrique (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 558 ). b) TÉLÉCOMMUNICATIONS. Brancher un abonné de téléphone sur son correspondant, sur un poste intérieur. Prendre les dispositions techniques sur le standard pour que le demandeur et le demandé puissent communiquer : Ø 5. On forme un numéro, personne ne répond. Un autre numéro, silence! Un troisième numéro, le désert! Et voilà maintenant qu'un sinistre farceur branche la communication sur le vestiaire. ALBERT CAMUS, Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati, 1955, page 688. — Par métaphore, familier. Brancher quelqu'un sur quelqu'un ou sur quelque chose Le mettre en relation avec une personne, le diriger sur un sujet, un problème au cours d'une conversation, d'un entretien. Brancher quelqu'un sur un avocat, un docteur; brancher quelqu'un sur une question d'actualité; brancher la conversation sur un sujet. — Argot, familier. · [Absolument au passif; le sujet désigne toujours une personne] Être branché. Être en état de réceptivité, de compréhension. Répétons, il n'est pas branché. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS), DICTIONNAIRE DES MOTS NOUVEAUX (PIERRE GILBERT) 1971. · Langage amoureux. Être branché (ou se brancher) sur un homme, une femme. En être amoureux : Ø 6. — Est-ce ma faute, dit alors Ricarda presque véhément, si cette femme a cessé de se brancher sur moi? JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 356. Remarque : Attesté dans LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), 1960, DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966. B.— Emplois réfléchis. [Par référence aux emplois transitifs II A 1 et 2] 1. Rare. [Le sujet désigne un inanimé concret] Se diviser en plusieurs parties : Ø 7. J'ai dans mon antichambre un portoir (...) au départ semblable au dos bombé et sinueux d'un coquillage, et qui se creuse, et se renfle, et ondule, et serpente, et se branche, et se termine en des tiges ornementales... EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 16. 2. Familier. Se brancher sur un poste étranger, une émission. Mettre le poste de radio sur la longueur d'onde appropriée pour écouter l'émission désirée. [Les] millions d'auditeurs branchés sur la B.B.C. (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 34 ). — Au figuré. Se brancher sur une question, un problème, etc. Y réfléchir et y consacrer son temps pour entrer en étroite communication : Ø 8. Il y a des âmes de chrétiens qui savent se brancher sur les mystères de la Croix d'une façon à se faire passer mille frissons dans les moëlles au moindre dominus. MARCEL AYMÉ, Le Boeuf clandestin, 1939, page 17. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 18.

« 1845, page 15) : Ø 6.

C'était la Trouille, la fille à Jésus-Christ, une gamine de douze ans, maigre et nerveuse comme une branche de houx, aux cheveux blonds embroussaillés. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 45. 2.

Tige d'un végétal, ou division d'une racine.

Asperges en branche(s) (entières, avec pointe et tige); céleri, épinards en branche(s) (comprenant tige et feuilles). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XXe.

siècle à partir de Larousse du xxe.

siècle en six volumes. — Par analogie, vieilli.

COMMERCE.

Suif en branche.

Suif brut, tel qu'il est détaché du corps de l'animal.

Bien marinée chez un fondeur de suif en branche (Les Grandes heures de la cuisine française, Grimod de la Reynière, 1838, page 159 ). Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe.

siècle en six volumes. C.— Proverbes et locutions. 1.

Être, vivre comme l'oiseau sur la branche.

Vivre naturellement ou accidentellement dans l'incertitude, la précarité, sans pouvoir présager de l'avenir : Ø 7.

Je me sens à peine posé comme l'oiseau sur la branche. Mes feuilles tiennent à peine encore.

Un coup de vent va venir... JULES MICHELET, Journal, 1846, page 653. · Sauter de branche en branche.

Au cours d'une conversation, changer rapidement et fréquemment de sujet. Synonyme : passer du coq-à-l'âne. · Scier la branche sur laquelle on est assis.

Compromettre soi-même la position, la situation stable et élevée dont on jouit. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 2.

S'accrocher à toutes les branches, à la branche.

Ne négliger aucun moyen pour résoudre un problème, sortir d'une difficulté. · S'attacher, se prendre aux branches.

Faire grand cas du superflu et de l'accessoire en négligeant l'essentiel. · Il vaut mieux se tenir au gros de l'arbre qu'aux branches.

Il est préférable d'avoir recours directement à un supérieur qu'à un subordonné.

Synonyme plus usité : : " Il vaut mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses saints ". Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe.

siècle et dans DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. II.— Par analogie. A.— GÉNÉALOGIE.

Lignée issue d'une même famille (confer arbre généalogique).

Branche aînée, cadette, collatérale; branche légitime, bâtarde, héritière : Ø 8.

Ta triste aventure m'avait rappelé que l'île de Man appartenait de temps immémorial à une branche de ma famille dont l'héritage me revenait de droit,... CHARLES NODIER, La Fée aux miettes, 1831, page 152. — Locution figurée.

Avoir de la branche. 1.

Familier.

[En parlant d'une personne] Avoir de la classe, 2. »

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