Définition: ATTIFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Définition: ATTIFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de attifer* II.— Adjectif. A.— Vieux. [En parlant d'une personne] Paré, habillé : Ø 1. Dans les premiers, à travers les vitres, on apercevait des courtisans magnifiquement vêtus, des dames coquettement attifées; dans les seconds des robins, docteurs et autres personnages graves. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 293. · En particulier. [En parlant de la coiffure] Arrangé : Ø 2. Au claveau des fenêtres, une tête de femme sculptée, à joues rebondies, à coiffure attifée coquettement, souriait d'un air de bonne humeur et de bienvenue. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863 page 88. — Par extension. [En parlant d'une chose] : Ø 3. La place habituelle du révérendissime, un peu en avant des stalles de ses moines, était décorée de velours rouge, à crépines d'or, comme le trône; et un prie-Dieu attifé d'une étoffe verte, se dressait devant l'autel. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 251. B.— Familier, péjoratif (mêmes emplois). Habillé, paré avec affectation ou bizarrerie : Ø 4. Voilà qu'arrive la voiture du colonel, avec son valet de chambre sur le siège. Qu'est-ce que je vois descendre?... La Gitanilla. Elle était parée, cette fois, comme une châsse, pomponnée, attifée, tout or et tout rubans. Une robe à paillettes, des souliers bleus à paillettes aussi, des fleurs et des galons partout. PROSPER MÉRIMÉE, Carmen, 1847, page 39. Ø 5. Elle [la petite comtesse] avait la tête nue et les cheveux attifés en arrière d'une façon bizarre... OCTAVE FEUILLET, La Petite comtesse, 1856, page 95. Ø 6. Vingt véhicules, bossés, pavoisés et fleuris comme des carrosses anciens ou de contes, pleins d'enfants attifés pour une pastorale suburbaine. ARTHUR RIMBAUD, Les Illuminations, 1873, page 275. Ø 7. Car c'était là l'idée qu'évoquait, qu'imposait cette Minerve tétonnière avec son bouclier rose, son baudrier vert et son épée attifée de rubans! PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 306.