Définition: ASSOUPLISSANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin.

Définition: ASSOUPLISSANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin. I.— Participe présent de assouplir* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'un inanimé concr] Qui rend physiquement souple, plus souple. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. B.— Au figuré. [En parlant d'un inanimé abstrait] Qui rend plus doux, moins rigide : Ø ... ainsi la perpétuelle et féconde surprise qui rendait si salutaires et assouplissants pour moi ces rendez-vous quotidiens avec les belles jeunes filles du bord de la mer, était faite, tout autant que de découvertes, de réminiscence. MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 917. III.— Emploi comme substantif. CHIMIE. — " Nom générique des substances incorporées aux apprêts textiles pour assouplir les fibres : exemple le glycérol " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). — Un des constituants des enduits utilisés en aviation (Confer Jean Guillemin, Précis de construction, calcul et essai des avions et hydravions, 1929, page 33). Plastifiants et assouplissants. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11. Forme dérivée du verbe "assouplir" assouplir ASSOUPLIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Rendre physiquement souple, plus souple. Antonyme : raidir. 1. [L'objet désigne un inanimé concret] Assouplir une matière (cuir, étoffe), un ressort, etc. : Ø 1. Fabriquer consiste à informer la matière, à l'assouplir et à la plier, à la convertir en instrument afin de s'en rendre maître. HENRI BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, page 184. 2. [L'objet désigne un animé, une partie du corps, etc.] Assouplir ses membres raidis, une articulation : Ø 2. Nous savons de quelle utilité sont les maîtres à danser qui, en vous faisant faire beaucoup de ronds de jambes, vous rompent, vous assouplissent et vous apprennent finalement à bien marcher. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 282. — Spécialement. MANÈGE. Assouplir un cheval. Faire son dressage en lui faisant plier diverses parties du corps pour lui apprendre à avoir des mouvements souples : Ø 3. Elles [des femmes] savaient le réduire [le cheval] , l'assouplir entre leurs puissantes petites mains. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Ces plaisirs, 1932, page 102. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. — Absolument : Ø 4. Les vents d'ouest et les vents d'est règnent successivement chez nous. (...). Les uns sont chargés d'humidité salée, les autres de sécheresse poussiéreuse. Les uns assouplissent, lubrifient, tonifient; les autres raidissent, consument et dévorent. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1922, page 234. B.— Par métaphore ou au figuré. 1. [Le complément désigne une personne ou un de ses attributs, ou une collectivité] a) Rendre plus doux, plus malléable. Assouplir le caractère de quelqu'un (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 5.... les gens d'esprit qui ont de belles armoiries, et qui veulent que les prêtres assouplissent un peu les paysans et les rendent faciles à gouverner, ont persuadé à la grande nation qu'elle aime l'art gothique, et c'est pourquoi nous les voyons à genoux devant l'ogive et les belles vitres coloriées. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 2, 1838, page 430. Ø 6.... car l'astiquage, pour le capitaine Puche, était une des formes de la discipline, un des moyens les plus sûrs d'assouplir sa troupe et de l'habituer à obéir, toujours. RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 28. b) Rendre moins figé dans les traditions, plus accessible aux choses de l'esprit, etc. Assouplir son esprit. 2. Dans le domaine des arts et des lettres. [Le complément désigne un inanimé concret] Rendre moins tendu, moins rude. Assouplir une voix, un style, une ligne mélodique : Ø 7. On a souvent besoin, et c'est une affaire de tact, d'alterner les diverses propriétés, soit pour assouplir, en l'essuyant davantage un ton devenu trop vigoureux, soit pour le renforcer s'il a été amolli. MAXIME LALANNE, Traité de la gravure à l'eau forte, 1866, page 88. 3. [Le complément désigne un inanimé abstrait] Rendre moins rigoureux, moins sévère. Assouplir des mesures dirigistes. II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne un animé ou un inanimé concret] Devenir physiquement souple, plus souple. Les membres raidis s'assouplissent : Ø 8. À mi-côte de la colline boisée, le sentier, qui descend parmi les hêtres et les bouleaux, devient soudain plus élastique, et le profond tapis des feuilles mortes du dernier automne s'assouplit sous les pas du promeneur. FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 49. B.— Par métaphore ou au figuré. 1. [Le sujet désigne une personne, une collectivité] Devenir moins rigide, plus accommodant : Ø 9. Mon père m'a longtemps semblé le modèle des caractères à la mode classique. L'idée qu'il pouvait s'assouplir, plier, changer, dans une mesure quelconque, cette idée me paraissait démente. Quand je songeais à lui, je disais tout haut : « La muraille ». GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, page 72. — S'assouplir à.. S'adapter à : Ø 10. Cette race est chez elle dans l'Inde; elle s'y est formée et cimentée, et, mieux assouplie qu'aucune autre aux conditions du climat,... PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 283. 2. [Le sujet désigne une expression littéraire, musicale, etc.] Devenir plus libre. Les formes se sont assouplies : Ø 11. Pourquoi as-tu peur du vers hexamètre? Ce vers-là n'est pas si roide que tu crois. Il s'assouplit aisément et se prête de bonne grâce au ton de la causerie,... MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1834, page 171. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 135.