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Définition: ASSOMMER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ASSOMMER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Tuer ou laisser comme morte une personne ou un animal, à l'aide d'un objet pesant ou par un coup violent : Ø 1. A-t-on songé qu'avec ces nouvelles troupes, les zouaves, — une machine de guerre que rien n'arrête, — il n'y a plus de stratégie, plus de génie militaire, plus de capitaines? Une bataille devient une immense lutte à main plate. Et la guerre s'en retourne droit à la barbarie, avec ces soldats qui n'abordent plus même à la baïonnette, qui assomment avec la crosse du fusil : c'est le tomahawk. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 610. Ø 2. Son lourd pistolet tenu à deux mains, elle lâcha le coup à bout touchant dans le flanc de l'homme. L'autre fit un écart, ricana, puis, dégageant le bras, il asséna un si rude coup sur le crâne de Grange qu'il l'assomma comme un boeuf. HENRI POURRAT, Gaspard des montagnes, À la belle bergère, 1925, page 54. SYNTAXE : Assommer un boeuf avec un maillet (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue fran.aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965). Assommer à coups de bâton (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932). Assommer d'un coup de massue. — Par extension. Anéantir, détruire : Ø 3. À Leipsick, une armée de cent cinquante mille hommes fut assommée par une armée de trois cent mille... HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Napoléon, tome 2, 1842, page 307. — Par exagération. Accabler de coups : Ø 4.... le bruit se répandait qu'il se passait d'étranges choses chez les Mouret. On racontait que le mari assommait la femme, toutes les nuits, à coups de trique. ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1112. B.— Au figuré. 1. [Le sujet ou le complément d'agent appartient au domaine physique] Assommer par, assommer de.. Abattre, accabler : Ø 5. Les peintres, assommés de soleil, eussent cédé à une torpeur enfantine, mais leurs femmes, reposées l'après-midi dans une paix de harem, tournaient de grands yeux vers le golfe et fredonnaient tout bas. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1929, page 58. 2. [Dans le domaine de la vie morale] a) Étourdir, accabler : Ø 6.... il se mettait au piano, et il devait jouer pour ces imbéciles : — il les jugeait tels. — À des moments, l'indifférence environnante l'oppressait tellement qu'il était sur le point de s'arrêter au milieu du morceau. L'air manquait autour de lui, il était comme asphyxié. Quand il avait fini, on l'assommait de compliments, on le présentait de l'un à l'autre. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, page 115. SYNTAXE : Assommer quelqu'un de questions, avec ses questions. b) Affliger profondément, frapper de stupeur. La perte de ce procès l'a assommé (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 7.... il tomba devant le lit, sanglotant, assommé et sans force, sous le réveil de cette affreuse pensée qu'il avait tué son ami. ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 618. 3. [Dans un domaine de la vie intellectuelle] Accabler sous le poids des arguments, des connaissances. — Familier. Provoquer l'ennui, l'agacement, la contrariété : Ø 8. Je suis peu curieux des nouvelles; la politique m'assomme; le feuilleton m'empeste; tout cela m'abrutit ou m'irrite. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 269. II.— Emploi pronominal. A.— 1. Vieux, emploi réfléchi. Se tuer volontairement ou involontairement en heurtant quelque chose de dur, de pesant Il s'est assommé dans sa chute, il s'est assommé contre les murs de sa prison (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). 2. Emploi réciproque. S'assommer (à coups de). S'entretuer : Ø 9.... en deux secondes nos baïonnettes se croisèrent par milliers : on se poussait, on reculait, on se lâchait des coups de fusil à bout portant, on s'assommait à coups de crosse, tous les rangs se confondaient... ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 197. — Par extension, familier. Se battre : Ø 10. En Angleterre, la boxe est un passe-temps; on s'y assomme honorablement, sans rancune, ni fureur, ni honte. HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE (Larousse 19e. ). B.— Au figuré, rare. S'ennuyer, s'irriter : Ø 11. Dans un musée je m'assomme dès que la vie se fige. Ce qui me touche le plus ce sont les grandes portes du Palais-Royal, où, vers le bas, les reliefs sont effacés par le frottement du passage des ânes. J'imagine immédiatement la rue et les figures. Le décor joue. JEAN COCTEAU, Maalesh, 1949, page 55. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 636. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 478, b) 1 333; XXe. siècle : a) 1 413, b) 731.

« ? Par exag?ration.

Accabler de coups?: ? 4....

le bruit se r?pandait qu'il se passait d'?tranges choses chez les Mouret.

On racontait que le mari assommait la femme, toutes les nuits, ? coups de trique. ?MILE ZOLA, La Conqu?te de Plassans, 1874, page 1112.

B.? Au figur?.

1.

[Le sujet ou le compl?ment d'agent appartient au domaine physique] Assommer par, assommer de..

Abattre, accabler?: ? 5.

Les peintres, assomm?s de soleil, eussent c?d? ? une torpeur enfantine, mais leurs femmes, repos?es l'apr?s-midi dans une paix de harem, tournaient de grands yeux vers le golfe et fredonnaient tout bas. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1929, page 58.

2.

[Dans le domaine de la vie morale] a) ?tourdir, accabler?: ? 6....

il se mettait au piano, et il devait jouer pour ces imb?ciles?: ? il les jugeait tels.

? ? des moments, l'indiff?rence environnante l'oppressait tellement qu'il ?tait sur le point de s'arr?ter au milieu du morceau.

L'air manquait autour de lui, il ?tait comme asphyxi?.

Quand il avait fini, on l'assommait de compliments, on le pr?sentait de l'un ? l'autre. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, page 115.

SYNTAXE?: Assommer quelqu'un de questions, avec ses questions.

b) Affliger profond?ment, frapper de stupeur.

La perte de ce proc?s l'a assomm? (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1932)?: ? 7....

il tomba devant le lit, sanglotant, assomm? et sans force, sous le r?veil de cette affreuse pens?e qu'il avait tu? son ami. ?MILE ZOLA, La D?b?cle, 1892, page 618.

3.

[Dans un domaine de la vie intellectuelle] Accabler sous le poids des arguments, des connaissances.

? Familier.

Provoquer l'ennui, l'agacement, la contrari?t?: ? 8.

Je suis peu curieux des nouvelles; la politique m'assomme; le feuilleton m'empeste; tout cela m'abrutit ou. »

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