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Définition: ARBITRE1, substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ARBITRE1, substantif masculin. A.— DROIT. Celui qui est agréé par les parties ou désigné par une autorité judiciaire ou consulaire pour juger et terminer un différend ou un litige : Ø 1. Je suis juge-de-paix de mon canton, ou plutôt j'en suis l'arbitre et le conciliateur, ce qui est le véritable esprit de cette belle institution. MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 307. Ø 2.... il est bien clair que lorsque chez nous, par exemple, un tribunal renvoie à des arbitres, selon la prescription de la loi, le jugement d'une contestation qui s'élève entre des commerçants associés, les arbitres n'ont pas seulement mission de constater des faits, mais aussi d'apprécier les droits et les obligations réciproques entre les associés, tels qu'ils résultent des faits qui ont amené la contestation. AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 433. — Spécialement. · Arbitre-rapporteur. " Auxiliaire de la justice commerciale que le tribunal peut nommer pour concilier les parties, et sinon, donner un avis sur le litige. Se distingue des experts et des arbitres proprement dits. " (Vocabulaire juridique (HENRI CAPITANT)). · Arbitre du commerce. " Personne inscrite sur une liste dressée par le tribunal de commerce, et que le tribunal charge d'instruire une affaire lorsqu'elle présente certaines difficultés. " (Dictionnaire juridique, économique et financier (FRANCIS LEMEUNIER) 1969). — Par extension. ARMÉE, JEUX, SPORTS. Personne chargée de veiller à la régularité de manoeuvres militaires, de compétitions ou de jeux sportifs : Ø 3. Les petits garçons et les petites filles qui jouent, sautent de joie en l'entendant venir [le vieillard] . Il les baise, ... il se mêle avec eux, Il fait la paix, il est l'arbitre de leurs jeux, Quand il y a une belle partie à la promenade, à l'ombre, on l'attend. ANDRÉ CHÉNIER, Élégies, 1794, page 28. — Péjoratif. Jouer les arbitres. " " Ô celui-là, il s'y entend pour jouer les arbitres! " = se dit d'un dégonflé, d'un lâcheur, d'une lopette qui ne se mouille pas. " (Vocabulaire technique de l'éditeur en sept langues 1967, au mot arbitrer); Confer arbitrer IA. — Au figuré. a) [En parlant de la conscience] : Ø 4. Établissons une controverse solennelle, une recherche publique de la vérité, non devant le tribunal d'un individu corruptible, ou d'un parti passionné, mais devant celui de toutes les lumières et de tous les intérêts dont se compose l'humanité; et que le sens naturel de toute l'espèce soit notre arbitre et notre juge. CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1891, page 144. b) [En parlant d'une personne ou d'une entité abstraite] : Ø 5.... le prêtre canadien n'est pas seulement le directeur de conscience de ses ouailles, mais aussi leur conseiller en toutes matières, l'arbitre de leurs querelles, et en vérité la seule personne différente d'eux-mêmes à laquelle ils puissent avoir recours dans le doute. LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 156. · [En parlant de Dieu] : Ø 6. La conscience fournit une seconde preuve de l'immortalité de notre âme. Chaque homme a au milieu du coeur un tribunal où il commence par se juger soi-même, en attendant que l'arbitre souverain confirme la sentence. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 1, 1803, page 237. B.— Par extension. 1. Personne ou collectivité à qui son autorité naturelle ou sa puissance confère un grand pouvoir pour juger ou décider. Arbitre suprême, souverain; arbitre de la situation. a) [En parlant d'un personnage officiel, ou d'une collectivité publique] : Ø 7. Assurément, moi, dans une telle situation, j'arriverais à Calais à temps fixe et par journées d'étape, et je m'y trouverais le maître et l'arbitre de l'Europe... EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 277. Ø 8. Si la bourgeoisie était demeurée non pas tant peut-être ce qu'elle était que ce qu'elle avait à être et ce qu'elle pouvait être, l'arbitre économique de la valeur qui se vend, la classe ouvrière ne demandait qu'à demeurer ce qu'elle avait toujours été, la source économique de la valeur qui se vend. CHARLES PÉGUY, L'Argent, 1913, page 1108. b) [En parlant d'un particulier] : Ø 9. Philippe serait l'arbitre de ma destinée; il fallait que la solution vînt de lui seul. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Climats, 1928, page 174. 2. Celui qui oriente ou régente le goût et la mode. Arbitre des élégances : Ø 10. Il n'y a plus de haute littérature en France depuis la mort de M. de Fontanes. C'était le dernier des Grecs. Lui seul soutenait la poésie et la belle prose sur le penchant de leur décadence. Il en était l'arbitre. Arbiter elegantiarum. Le goût, l'élégance, l'art des beaux vers, ont disparu avec lui, et personne ne se présente pour le remplacer. CHARLES-JULIEN LIOULT DE CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1821, page 108. Ø 11. C'est seulement quelques mois après la parution, que Paul Souday, l'arbitre officiel des lettres, le redouté mentor du Temps, s'est occupé de moi. ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques et littéraires, 1955, page LIX. Forme dérivée du verbe "arbitrer" arbitrer ARBITRER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. Décider, trancher en qualité d'arbitre. A.— [Le sujet désigne une personne] 1. DROIT. ou domaine approchant [Le complément, lorsqu'il est exprimé, désigne l'objet d'un litige, d'un conflit, une difficulté] Arbitrer un différend. Arbitrer un dommage à telle somme, arbitrer une somme (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Il n'y a rien de plus variable selon les circonstances, et de moins directement mesurable, que la criminalité d'un acte ou la responsabilité morale qui s'attache à la perpétration d'un délit. Mais quand le législateur a voulu laisser aux juges la faculté de tenir compte de toutes les nuances du délit, et d'arbitrer entre de certaines limites l'intensité de la peine, il a dû faire choix de peines, comme l'amende ou l'emprisonnement temporaire, qui sont vraiment des grandeurs mesurables. AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 304. Ø 2. Les volontaires aux fonctions de « délégués » sont peu nombreux; leur rôle est parsemé de trop de corvées et d'embûches. Ils n'en finissent pas d'arbitrer, de concilier, de trancher les conflits d'intérêts et d'attitudes qui opposent les jeunes aux anciens, les qualifiés aux non-qualifiés, telle coterie, ou tel groupe ethnique à tel autre. Traité de sociologie (sous la direction de Georges Gurvitch) tome 1, 1967, page 485. 2. Rare. [Le complément désigne des personnes] Prononcer une sentence arbitrale entre ces personnes : Ø 3. Qui pourrait oublier... que vous [États de Hollande] avez plus d'une fois rétabli la liberté des mers, donné la paix à l'Europe, arbitré les rois? HONORÉ GABRIEL RIQUET, COMTE DE MIRABEAU, Aux Bataves, sur le stathoudérat, page 3 (LITTRÉ, 1873 ). 3.— Emploi technique. JEUX et SPORTS. Remplir le rôle d'arbitre dans une compétition. Arbitrer un match de rugby, un combat de boxe. 4. Au figuré. [En parlant de la conscience] : Ø 4. La conscience peut arbitrer un fait moral, elle ne juge point d'un fait intellectuel. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 256. B.— [Le sujet désigne une entité sociale, un inanimé abstrait] Juger, décider, en dernier ressort : Ø 5. Cette lutte pour la structure de la production la plus conforme aux voeux des alliances et des coalitions d'intérêts ne peut être ni jugée ni arbitrée par le plébiscite du consommateur. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 456. Remarque : Peut aussi s'employer absolument (confer DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) — [En parlant d'un parti, d'un groupe politique] Décider par son attitude de l'évolution d'une situation (Confer Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Grand Larousse de la langue française en six volumes). — [En parlant du goût] Déterminer la norme, régenter la mode : Ø 6. La petite Académie arbitrerait la correction comme, dans le salon voisin, une Académie de mode arbitrerait l'élégance, et plusieurs de ses membres feraient partie des deux conseils. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 244. II.— Emploi pronominal (à valeur passive). Être arbitré : Ø 7. Ces dommages peuvent s'arbitrer. Larousse du 19e. siècle, 1866. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 57.

« militaires, de comp?titions ou de jeux sportifs?: ? 3.

Les petits gar?ons et les petites filles qui jouent, sautent de joie en l'entendant venir [le vieillard] . Il les baise, ...

il se m?le avec eux, Il fait la paix, il est l'arbitre de leurs jeux, Quand il y a une belle partie ? la promenade, ? l'ombre, on l'attend. ANDR? CH?NIER, ?l?gies, 1794, page 28.

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Jouer les arbitres.

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? Au figur?.

a) [En parlant de la conscience] : ? 4.

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b) [En parlant d'une personne ou d'une entit? abstraite] : ? 5....

le pr?tre canadien n'est pas seulement le directeur de conscience de ses ouailles, mais aussi leur conseiller en toutes mati?res, l'arbitre de leurs querelles, et en v?rit? la seule personne diff?rente d'eux-m?mes ? laquelle ils puissent avoir recours dans le doute. LOUIS H?MON, Maria Chapdelaine, 1916, page 156.

? [En parlant de Dieu] : ? 6.

La conscience fournit une seconde preuve de l'immortalit? de notre ?me.

Chaque homme a au milieu du coeur un tribunal o? il commence par se juger soi-m?me, en attendant que l'arbitre souverain confirme la sentence.. »

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