de châteaux de cartes ou de coquilles.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
Mais
l’injustice, lamisère etlasouffrance existent ;ellesfournissent unterme médiateur àce choix.
Nousnesommes
pas seuls, etilne dépend pasdenous derester sourds etaveugles auxhommes, oudeconfesser exclusivement
l’humanité dansnous-mêmes.
Lebouddhisme peutrester cohérent toutenacceptant derépondre auxappels dudehors.
Peut-être même,dansunevaste région dumonde, a-t-iltrouvé lemaillon delachane quimanquait.
Car,sice dernier
moment deladialectique menantàl’illumination estlégitime, alorstouslesautres quileprécèdent etlui ressemblent le
sont aussi.
Lerefus absolu dusens estleterme d’uneséried’étapes dontchacune conduitd’unmoindre sensàun plus
grand.
Ledernier pas,quiabesoin desautres pours’accomplir, lesvalide tousenretour.
Àsa manière etsur son plan,
chacun correspond àune vérité.
Entrelacritique marxiste quiaffranchit l’hommedeses premières chanes– lui
enseignant quelesens apparent desacondition s’évanouit dèsqu’il accepte d’élargir l’objetqu’ilconsidère –et la
critique bouddhiste quiachève lalibération, iln’y ani opposition nicontradiction.
Chacunefaitlamême chosequel’autre
à un niveau différent.
Lepassage entrelesdeux extrêmes estgaranti partous lesprogrès delaconnaissance, qu’un
mouvement depensée indissoluble quivade l’Orient àl’Occident ets’est déplacé del’un vers l’autre –peut-être
seulement pourconfirmer sonorigine – apermis àl’humanité d’accomplir dansl’espace dedeux millénaires.
Commeles
croyances etles superstitions sedissolvent quandonenvisage lesrapports réelsentre leshommes, lamorale cèdeà
l’histoire, lesformes fluidesfontplace auxstructures etlacréation aunéant.
Ilsuffit dereplier ladémarche initialesur
elle-même pourdécouvrir sasymétrie ; sesparties sontsuperposables : lesétapes franchies nedétruisent paslavaleur de
celles quilespréparent : elleslavérifient.
En sedéplaçant danssoncadre, l’homme transporte avecsoitoutes lespositions qu’iladéjà occupées, toutescelles
qu’il occupera.
Ilest simultanément partout,ilest une foule quiavance defront, récapitulant àchaque instantune
totalité d’étapes.
Carnous vivons dansplusieurs mondes,chacunplusvraique celui qu’ilcontient, etlui-même fauxpar
rapport àcelui quil’englobe.
Lesuns seconnaissent parl’action, lesautres sevivent enles pensant, maislacontradiction
apparente, quitient àleur coexistence, serésout danslacontrainte quenous subissons d’accorder unsens auxplus
proches etde lerefuser auxplus lointains ; alorsquelavérité estdans unedilatation progressive dusens, maisenordre
inverse etpoussée jusqu’àl’explosion.
En tant qu’ethnographe, jecesse alorsd’être seulàsouffrir d’unecontradiction quiestcelle del’humanité tout
entière etqui porte ensoi saraison.
Lacontradiction demeureseulement quandj’isolelesextrêmes : àquoi sertd’agir, si
la pensée quiguide l’action conduit àla découverte del’absence desens ? Maiscette découverte n’estpas
immédiatement accessible :ilfaut quejelapense, etjene puis lapenser d’unseulcoup.
Quelesétapes soientdouze
comme danslaBoddhi ; qu’ellessoientplusnombreuses ouqu’elles lesoient moins, ellesexistent toutesensemble et,
pour parvenir jusqu’au terme,jesuis perpétuellement appeléàvivre dessituations dontchacune exigequelque chosede
moi : jeme dois auxhommes commejeme dois àla connaissance.
L’histoire,lapolitique, l’universéconomique etsocial,
le monde physique etleciel même m’entourent decercles concentriques dontjene puis m’évader parlapensée sans
concéder àchacun uneparcelle dema personne.
Commelecaillou frappant uneonde dontilannelle lasurface enla
traversant, pouratteindre lefond ilfaut d’abord quejeme jette àl’eau.
Le monde acommencé sansl’homme etils’achèvera sanslui.Les institutions, lesmœurs etles coutumes, quej’aurai
passé mavieàinventorier etàcomprendre, sontuneefflorescence passagèred’unecréation parrapport àlaquelle elles
ne possèdent aucunsens,sinon peut-être celuidepermettre àl’humanité d’yjouer sonrôle.
Loinquecerôle luimarque
une place indépendante etque l’effort del’homme –même condamné –soit des’opposer vainement àune déchéance
universelle, ilapparaît lui-même commeunemachine, peut-être plusperfectionnée quelesautres, travaillant àla
désagrégation d’unordre originel etprécipitant unematière puissamment organiséeversuneinertie toujours plus
grande etqui sera unjour définitive.
Depuisqu’ilacommencé àrespirer etàse nourrir jusqu’à l’invention desengins
atomiques etthermonucléaires, enpassant parladécouverte dufeu –et sauf quand ilse reproduit lui-même –,l’homme
n’a rien faitd’autre qu’allègrement dissocierdesmilliards destructures pourlesréduire àun état oùelles nesont plus
susceptibles d’intégration.
Sansdoute a-t-ilconstruit desvilles etcultivé deschamps ; mais,quand onysonge, cesobjets
sont eux-mêmes desmachines destinées àproduire del’inertie àun rythme etdans uneproportion infinimentplusélevés
que laquantité d’organisation qu’ilsimpliquent.
Quantauxcréations del’esprit humain, leursens n’existe quepar
rapport àlui, etelles seconfondront audésordre dèsqu’il aura disparu.
Sibien quelacivilisation, prisedansson
ensemble, peutêtredécrite comme unmécanisme prodigieusement complexeoùnous serions tentésdevoir lachance
qu’a notre univers desurvivre, sisa fonction n’étaitdefabriquer ceque lesphysiciens appellententropie,c’est-à-dire de
l’inertie.
Chaqueparoleéchangée, chaqueligneimprimée établissent unecommunication entrelesdeux interlocuteurs,
rendant étaleunniveau quisecaractérisait auparavantparunécart d’information, doncuneorganisation plusgrande.
Plutôt qu’anthropologie, ilfaudrait écrire« entropologie » lenom d’une discipline vouéeàétudier dansses
manifestations lesplus hautes ceprocessus dedésintégration.
Pourtant, j’existe.Nonpoint, certes, comme individu ; carque suis-je souscerapport, sinonl’enjeu àchaque instant
remis encause delalutte entre uneautre société, forméedequelques milliardsdecellules nerveuses abritéessousla
termitière ducrâne, etmon corps, quiluisert derobot ? Nila psychologie, nilamétaphysique, nil’art nepeuvent me
servir derefuge, mythes désormais passibles,aussiparl’intérieur, d’unesociologie d’unnouveau genrequinaîtra unjour.
»
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