dans Constantinople, il prend le titre de Kayser-i-Rum, c'est-à-dire « empereur des Romains ».
Publié le 06/01/2014
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19
Les guerres
religieuses
Là où nous l’avions laissée,autournant duxve
siècle, l’Église catholique, écarteléeentredeuxetparfois même
trois papes rivaux, étaitdans unpiètre état.Centansplus tard, ellenevaut guère mieux.
Lespontifes ontquitté
Avignon etsont revenus àRome, maislaloi qu’ils yfont régner aun rapport trèsparticulier aveclesprescriptions
évangéliques.
Alexandre VIBorgiaestcélèbre pourlesorgies qu’ilorganise auVatican etpasse pouravoir faitjeter
au Tibre unjeune gentilhomme qu’ilvenait devioler.
Jules II, undeses grands ennemis, luisuccède unpeu plus
tard.
Ilest plus raisonnable : ilse contente d’avoirtroisfilles.
Leclergé, sansformation, estinculte.
Partout règnela
prévarication.
Touts’achète, toutsevend, lestitres, lesabbayes, lesâmes.
Pourfinancer lestravaux pharaoniques
qu’ils ontentrepris àRome, lespontifes ontinventé unnouveau modedefinancement : touslesdonateurs se
voient accorder enéchange deleur obole uncertificat leurgarantissant unnombre plusoumoins élevéd’années
de purgatoire àfaire enmoins aprèsleurmort.
C’estle« trafic desindulgences ».
Touslesgrands espritsdutemps,
ces humanistes dontnous avons parlé,sontconvaincus qu’ilfaut« réformer » l’Église,c’est-à-dire,
étymologiquement, luifaire retrouver saforme d’origine.
Souventdansl’histoire degrands chrétiens ontrêvé d’un
coup debalai quiviendrait dépoussiérer levieux trône desaint Pierre.
Pourlapremière foissefait jour dans les
esprits l’idéequ’ilserait plusraisonnable delebalayer avectoutlereste.
Repères
– 1559 :
mortd’Henri II ; règnesdeses filsFrançois II (morten1560) puisCharles IX ; régencedeCatherine deMédicis – 1562 :
débutdesguerres deReligion enFrance – 1572
(24 août) : massacredelaSaint-Barthélemy – 1589 :
mortsansdescendance d’Henri III,dernierdesValois ; leprotestant HenrideNavarre roideFrance (Henri IV) – 1598 :
éditdeNantes, findes guerres religieuses
Le plus fameux tenantdecette option radicale estunmoine allemand, nédans unefamille pauvre enThuringe en
1483, devenu théologien : MartinLuther.
Duranttoutesajeunesse, ilest hanté pardes angoisses profondes, ila
peur del’enfer.
Puisunjour, àla suite delectures assidues desaint Pauletde saint Augustin, lavérité éclate : la
peur estinutile comme l’idéedelaconjurer enserachetant sanscesse, les œuvres ne
servent àrien, seule
compte lafoi, c’est-à-dire laconfiance danslamiséricorde deDieu.
Unchristianisme rénovésurcette base
commence àgermer danssonesprit.
En1517, ilplacarde surlaporte del’église deWittenberg, oùilest professeur
de théologie, « 95thèses » quiinterrogent denombreuses véritéstenues pouracquises parlespapes etcritiquent
violemment certainespratiques, commece« trafic desindulgences » quilerévulse.
Larupture estentamée.
En
juin 1520 arrivelaréponse deRome : unebulle d’excommunication.
Endécembre, Lutherlabrûle publiquement.
La rupture estconsommée.
Le moine frondeur s’estaffirmé.
Romeneveut pasdelui, quelle importance ? Unvrai chrétien doitsepasser de
Rome, cette« moderne Babylone » perdueparladébauche, oùrègne celuiquisedit pape etn’est que
« l’antéchrist ».
Sonprogramme estsimple : Sola
fide, solagratia, solascriptura, soluschristus .
C’est-à-
dire uneseule foi–celle delaconfiance totaleenDieu –,une seule grâce –celle queDieu seuldétient –,une seule
écriture –la Bible –,un seul Christ.
Riend’autre nevaut.
Nil’interprétation dumessage deJésus qu’aélaborée
Rome depuis dessiècles (ceque l’onappelle chezlescatholiques « laTradition »), nilanécessité d’unclergé..
»
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