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d ernier sens, considéré comme vieux au XVIIIe s.

Publié le 29/04/2014

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d ernier sens, considéré comme vieux au XVIIIe s., a été repris avec une autre valeur vers la fin du XIXe siècle : « transformation (d'une oeuvre) pour l'adapter à une forme nouvelle » (1890). Le mot concerne en particulier le passage d'un récit, d'un contenu narratif, à la forme dramatique, puis (1912) au cinéma. ? Le sens de « modification (d'un organisme vivant) selon le milieu, la situation » date aussi de la fin du XIXe siècle ; cette spécialisation découle naturellement d'emplois plus généraux dans le contexte de la physiologie (mil. XIXe s.). ? Au sens concret, le mot s'emploie en français de Madagascar pour une pièce mécanique détournée de son usage premier et servant à une réparation, dite elle aussi adaptation. ? Adaptation a servi à former ADAPT AT IF, IVE a dj., « q ui sert à l'adaptation », d'abord en biologie (1898), puis en psychologie, et ADAPT AT EUR, T RICE a dj. et n. q ui désigne d'abord la personne qui fait une adaptation littéraire, théâtrale (1885), cinématographique (1917), puis un dispositif photographique, électrique (mil. XXe s.). ? Le préfixé INADAPT AT ION n. f . apparaît dans les dictionnaires en 1931 et se spécialise en psychologie, où il correspond à inadapté (ci-dessus). ? C es emplois ont pu être stimulés par d'autres préfixés, RÉADAPT ER v. t r. (1900), spécialisé lui aussi en psychophysiologie (réadapter les tuberculeux, 1934), RÉADAPT AT ION n. f ., d 'abord (1904) mot de biologie. ? Par ailleurs, avec le préfixe d és- (-> dé-) ont été formés DÉSADAPT AT ION n. f . (1894), « perte de l'adaptation », et DÉSADAPT ER v. t r. (1929), plus usuel au pronominal et au participe passé DÉSADAPT É, ÉE a dj. (1933), quasi synonyme d'inadapté. ? ? v oir ADEPT E. ADDICTION n. f . e st un emprunt écrit (1979) à l'anglais, où le nom est dérivé du verbe to addict, luimême pris au bas latin addictus « abandonné » qui avait donné au XVIe s. l'anglais addict, adjectif. Le dérivé addictio e xiste en droit médiéval, pour « contrainte par corps d'un débiteur défaillant ». Ces mots sont formés en latin de ad- e t d icere (-> dire) avec la valeur solennelle, religieuse et juridique qu'a eu ce verbe. Sa valeur première est « livrer, fournir », ce qui explique son emploi en finances, dans le vocabulaire du prêt. ? Le mot, d'abord en anglais, désigne la situation de dépendance à une substance, à une pratique, et le comportement compulsif qu'elle entraîne (notamment la consommation d'alcool, de tabac et d'autres psychotropes). ? ADDICT IF, IVE a dj. e st pris (v. 1980) à l'anglais addictive d e même origine. L'élément ADDICT O- se retrouve dans plusieurs composés, dont ADDICT OLOGIE n. f . Quant à ADDICT a dj. et n. invariable en genre, il est ressenti comme un anglicisme critiquable. ADDITION n. f . vient par emprunt (1265) du latin additio, d e addere « ajouter » et « placer auprès », composé de ad- (-> à) e t de d are « d onner » (d? « je donne ») en raison de l'attraction des composés en -d? comme cred? « je crois ». Ce verbe, dont un dérivé a donné d onner*, e st issu de la racine indoeuropéenne °dhe- « poser », que l'on retrouve dans thèse e t en de nombreux composés latins tel facere (élargi en k) [-> faire, perdre]. ? Le sens proprement arithmétique du mot apparaît au XVe siècle. Addition s'emploie spécialement en littérature et en typographie (1680-1690), au sens d'« ajout, complément », puis, par l'idée arithmétique de « total d'un compte », désigne très couramment (1866) une note de restaurant. ? Les dérivés sont ADDIT IONNER v. t r. (av. 1549), au sens général et arithmétique, puis avec celui d'« ajouter » (XIXe s., Balzac), d'où additionner de sucre, d'eau... (1863), et ADDIT IONNEL, ELLE a dj., terme de droit (1500), puis général (1723), spécialisé en finances (centimes additionnels, 1798). ? Sous l'influence de l'anglais additional, l'adjectif a pris la valeur de « supplémentaire », emploi courant au Québec, à l'île Maurice, au contact de l'anglais. ? Le latin ADDENDA, d e addere, a été emprunté au XVIIIe s. (1798) au sens de « ce qui doit être ajouté ». ? ADDIT IF, IVE a dj. e st emprunté (1836) au dérivé latin additivus, d 'abord en grammaire, puis en minéralogie (1838) et en arithmétique (in Larousse, 1866). Didactique lorsqu'il est adjectif, le mot est devenu usuel comme nom masculin pour « produit chimique ajouté à un carburant » (in Larousse, 1960), le sens juridique de « partie ajoutée à un décret, à un règlement... » (1948) étant moins courant. ? Du sens mathématique de l'adjectif vient ADDIT IVIT É n. f ., e mployé au sens général (1910, Valéry, C ahiers) et surtout en mathématiques. ? ADDUCTION n. f . e st emprunté (1541) au latin adductio, terme de médecine, dérivé du verbe adducere « amener », formé de ad- (-> à) e t de d ucere « conduire », que l'on retrouve dans de nombreux dérivés passés en français (conduire*, réduire*, e tc.). ? Adducere avait donné en ancien français le verbe aduire « amener, conduire », usité du XIIe au XVe s., et conservé plus longtemps dans de nombreux dialectes. ? Adduction d ésigne d'abord le mouvement des muscles qui rapproche un organe de l'axe du corps, alors opposé à abduction. Il a pris des valeurs figurées en philosophie et psychologie, et est devenu plus courant en technique, pour « fait de conduire les eaux en un point » (1871), sens développé avec les techniques de l'eau courante. ? ADDUCT EUR, T RICE a dj. vient de adduction e n physiologie (1690) à propos d'un muscle, substantivé au XVIIIe s. (1721, un adducteur). Il s'est employé au figuré (1801, Mercier), puis en technique (1890, tube adducteur d'eau, in T. L. F.). ADÉNO- e st un élément emprunté au grec adên « g lande », rapproché du latin inguen « e nflure, tumeur », puis « aine » et, dans le domaine germanique, d'un mot vieil islandais signifiant « enflure ». ? Il a donné (XVIe s., puis XIXe -XXe s.) de nombreux composés savants, en sciences naturelles et en médecine, puis en biochimie. Le mot grec avait donné par emprunt adones n. f . pl. « g anglions » (1534, Rabelais). ? ADÉNOÏ DE a dj., e mprunt au composé grec adenoeidês, d e -eides (-> oïde), signifie « glanduleux » (1541) et spécialement « des ganglions lymphatiques », d'où ADÉNOÏ DIEN, (1920). ? IENNE a dj. ADÉNIT E n. f . (1833) concerne aussi l'inflammation des ganglions lymphatiques. ADÉNINE n. f . e st emprunté à l'allemand Adenin (Kossel, 1885), formé sur le grec adên, e t désigne une base azotée qui intervient dans la constitution des acides nucléiques (A. D. N.). De Adenin e t ribose, Levere et Jacobs ont formé l'allemand Adenosin (1909), passé en français sous la forme ADÉNOSINE n. f . à propos d'une substance formée d'un pentose (ribose, désoxyribose) et d'une molécule d'adénine. Les composés adénosine mono-, di- e t triphosphate s'appliquent à des nucléotides où l'adénosine est liée à l'acide sulfurique. ? ADÉNOME n. m. (1858), « tumeur bénigne développée aux dépens d'une glande », a pour dérivés ADÉNOMAT EUX, EUSE a dj. (XXe s.) et ADÉNOMAT OSE n. f . ? Les recueils du milieu du XIXe s. (Complément d e l'Académie, Littré-Robin, 1865) attestent la multiplication des composés en ADÉNO-, comme ADÉNOPAT HIE n. f . (1855), ADÉNOFIBROME n. m. (1920), ADÉNOCARCINOME n. m. (av. 1929 ; 1889, en anglais adenocarcinoma), ADÉNOVIRUS n. m., emprunt à l'anglais adenovirus (1956) pour un virus appelé adenoid degeneration agent e n 1953 (Rowe et collab.). ? ADEPTE a dj. et n. vient du latin des alchimistes adeptus, d u verbe adipisci, d e ad- (-> à) e t de apisci, inchoatif de apere « attacher, lier » (-> apte). ? Le mot signifie proprement « qui a atteint » et s'applique (depuis 1630) à l'alchimiste sur la voie du « grand oeuvre » ; de là le sens d'« initié à une secte » (1723). La valeur moderne de « disciple, partisan », sans idée initiatique, se répand au début du XIXe s., d'après l'anglais adept, ce sens étant déjà préparé par certains emplois au XVIIIe s. (1775, d'Alembert, in T. L. F.) où le mot garde la valeur métaphorique de son emploi fort, aujourd'hui assez oubliée. ? v oir ADAPT ER.

« AD DIT IO N n.

f . v ie n t p ar e m pru n t ( 1 265) d u l a ti n ad diti o , d e ad dere « a jo ute r » e t « p la ce r a u prè s » , co m posé d e ad - (→ à ) e t d e dare « d on ner » ( dō « j e d on ne » ) e n r a is o n d e l 'a ttr a cti o n d es co m posé s e n -d ō c o m me cre d ō « j e c ro is » .

C e v erb e, d on t u n d ériv é a d on né don ner* , e st i s su d e la r a cin e i n doeuro pée n ne °d he - « p ose r » , q ue l 'o n r e tr o uve d an s th è se e t e n d e n om bre ux co m posé s l a ti n s te l fa ce re ( é la rg i e n k ) [→ f a ir e , p erd re ]. ❏ L e s e n s p ro pre m en t a rith m éti q ue d u m ot a p para ît a u XV e s iè cle .

Additi o n s 'e m plo ie s p écia le m en t en l itté ra tu re e t e n ty pog ra p hie ( 1 680-1 690), a u s e n s d '« a jo ut, c o m plé m en t » , p uis , p ar l 'i d ée arith m éti q ue d e « to ta l d 'u n c o m pte » , d ésig ne tr è s c o ura m men t ( 1 866) u n e n ote d e r e sta u ra n t. ❏ L es d ériv és s o n t AD DIT IO NNER v.

t r. ( a v .

1 549), a u s e n s g én éra l e t a rith m éti q ue, p uis a v ec c e lu i d'« a jo ute r » ( XIX e s ., B alz ac), d 'o ù ad diti o n ner d e s u cre , d 'e au ... ( 1 863), e t AD DIT IO NNEL , ELLE adj.

, te rm e d e d ro it ( 1 500), p uis g én éra l ( 1 723), s p écia lis é e n f in an ce s ( ce n ti m es a d diti o n nels , 1 798). ◆ S ous l 'i n flu en ce d e l 'a n gla is ad diti o n al, l 'a d je cti f a p ris l a v ale ur d e « s u pplé m en ta ir e » , e m plo i co ura n t a u Q uéb ec, à l 'î le M au ric e , a u c o n ta ct d e l 'a n gla is . ◈ Le l a ti n AD DEND A , d e ad dere , a é té e m pru n té a u XV III e s .

( 1 798) a u s e n s d e « c e q ui d oit ê tr e ajo uté » . ◈ A DDIT IF , IV E adj. e st e m pru n té ( 1 836) a u d ériv é l a ti n ad diti v us, d 'a b ord e n g ra m mair e , p uis e n min éra lo g ie ( 1 838) e t e n a rith m éti q ue ( in L aro usse , 1 866). ■ D id acti q ue l o rs q u'i l e st a d je cti f , l e m ot e st d even u u su el c o m me n om m asc u lin p our « p ro d uit chim iq ue a jo uté à u n c arb ura n t » ( in L aro usse , 1 960), l e s e n s j u rid iq ue d e « p arti e a jo uté e à u n décre t, à u n r è g le m en t...

» ( 1 948) é ta n t m oin s c o ura n t. ■ D u s e n s m ath ém ati q ue d e l 'a d je cti f v ie n t AD DIT IV IT É n.

f ., e m plo yé a u s e n s g én éra l ( 1 910, Valé ry , Cahie rs ) e t s u rto ut e n m ath ém ati q ues. AD DUCTIO N n.

f . e st e m pru n té ( 1 541) a u l a ti n ad ducti o , te rm e d e m éd ecin e, d ériv é d u v erb e ad duce re « a m en er » , f o rm é d e ad - (→ à ) e t d e duce re « c o n duir e » , q ue l 'o n r e tr o uve d an s d e nom bre ux d ériv és p assé s e n f ra n çais ( co n duir e *, r é d uir e *, e tc .) .

◆ Adduce re a v ait d on né e n an cie n f ra n çais l e v erb e ad uir e « a m en er, c o n duir e » , u sité d u XII e a u XV e s ., e t c o n se rv é p lu s lo n gte m ps d an s d e n om bre ux d ia le cte s. ❏ Adducti o n d ésig ne d 'a b ord l e m ouvem en t d es m usc le s q ui r a p pro che u n o rg an e d e l 'a x e d u co rp s, a lo rs o pposé à ab d ucti o n . I l a p ris d es v ale urs f ig uré e s e n p hilo so phie e t p sy cho lo g ie , e t e st deven u p lu s c o ura n t e n te chn iq ue, p our « f a it d e c o n duir e l e s e au x e n u n p oin t » ( 1 871), s e n s dév elo ppé a v ec l e s te chn iq ues d e l 'e au c o ura n te .. »

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