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COULER2, verbe.

Publié le 27/11/2015

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COULER2, verbe. [En référence avec une masse d'eau considérée comme porteuse] A.— Emploi intransitif. [Le sujet désigne une embarcation qui ne se maintient plus à la surface de l'eau] S'engloutir, aller au fond de. Le navire coule. — Couler à pic. Tomber au fond de l'eau; et en parlant d'une personne, se noyer. Je me débattais entre mille rêves fabuleux, comme un noyé qui coule à pic (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 85 ). · Par métaphore. [En parlant d'un tout organisé : civilisation, entreprise, etc.] Sombrer, péricliter jusqu'à la ruine, jusqu'à l'effondrement : Ø 1. Dans une brève lucidité, elle vit l'Universelle suer l'argent de toutes parts, un lac, un océan d'argent, au milieu duquel, avec un craquement effroyable, tout d'un coup, la maison coulait à pic. Ah! l'argent, l'horrible argent, qui salit et dévore! ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 237. [En parlant d'une personne] Familier. Se ruiner (en affaires) (confer coulé, participe, II B 2). Populaire. Mourir. B.— Emploi (factitif) transitif. [Le complément d'objet direct désigne une embarcation, bateau, navire, etc.] Envoyer au fond de l'eau. Couler bas. Provoquer un naufrage : Ø 2.... les deux bateaux rivaux (...) luttent de vitesse; il y en a un qui est parvenu à couler bas son adversaire tout récemment. GÉRARD DE NERVAL, Voyage en Orient, tome 1, 1851, page 4. — Au figuré. Ruiner quelqu'un ou quelque chose. Couler quelqu'un, couler une entreprise. Nous pouvons avec cette folie couler en un soir une réputation de quinze ans (JEAN ANOUILH, La Répétition ou l'Amour puni, 1950, I, page 27 ). STATISTIQUES : Couler1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 5 447. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 450, b) 8 065; XXe. siècle : a) 9 244, b) 6 926.

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