Chinois de Zheng He avaient « découvert l'Amérique » soixante-dix ans avant les Espagnols.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
18
Le temps
des grands rois
Autres souverains,
autres façons derégner
Nous voilà, via Honfleur,
deretour auroyaume deFrance.
Revenons-en doncàceux quiyrègnent.
On
constatera, unefoisencore, quel’étude desrois peut êtreplusriche d’enseignements quel’onnel’acru naguère.
Renouons lefil dynastique.
AprèsLouis XI vientsonfilsCharles VIII (néen1470, règne en1483, meurt en1498),
celui qui,lepremier, aentraîné lepays dans lesguerres d’Italie.Ilest mort sansenfants.
Puissoncousin, Louis XII
(né en1462, règne en1498, meurt en1515), mortluiaussi sansfilsmais laissant unefille.
C’est songendre, le
jeune Valois-Angoulême, quirégnera.
TouslesFrançais leconnaissent soussonnom deroi : François I er
(né en
1494, règne en1515, meurt en1547).
Ilest celui quinous intéresse.
Repères
– 1519 :
CharlesdeHabsbourg, héritierbourguignon, roid’Espagne, éluempereur duSaint Empire souslenom deCharles Quint – 1520 :
entrevue ducamp duDrap d’orentre François ier
et Henri VIII, roid’Angleterre – 1520-1566 :
règnedeSoliman leMagnifique – 1539 :
ordonnance deVillers-Cotterêts imposantl’usagedufrançais danslesactes administratifs – 1559 :
traitéduCateau-Cambrésis
L’homme estdeson époque, lachose estévidente.
Quimieux queluiincarne cettepériode detransition qu’estla
Renaissance ? Ilatoujours unpied dans leMoyen Âge.Onl’appelle le« roi chevalier », ilaime lefracas desarmes
et les rituels quirappellent lestemps anciens : salégende nepose-t-elle pasqu’il s’est faitadouber enarmure, un
genoux plantéàterre, parl’épée duprestigieux Bayard,ausoir d’une victoire fameuse contrelesmercenaires
suisses danslesplaines lombardes lorsdesguerres d’Italie,Marignan, 1515 ?Sonautre piedestsolidement planté
dans lestemps nouveaux, ceuxduraffinement etdes plaisirs.
Ilest très grand, belhomme, aimable, portésurles
dames, aimantimmodérément lesdépenses etles bijoux.
Rienn’est tropbeau poursatisfaire etsa gloire etson
goût, qu’ilatrès sûr.Ilfait venir danssonroyaume lesmeilleurs artistestransalpins, lePrimatice, AndrédelSarte
et leplus prestigieux detous, l’immense LéonarddeVinci, qu’ilappelle son« père », arrivéd’Italie enrapportant
dans sesbagages uneautre merveille, la Joconde
.
Il fait bâtir ouremanier deschâteaux delaLoire, Blois,
Chambord, ouencore sonpréféré, celuideFontainebleau.
Concentrons-nous surunaspect deson action : la
construction politiquedenotre pays.Lerôle denotre roidans cedomaine estconsidérable.
C’estsousson
impulsion ques’accentue danscedomaine aussilelent passage del’univers féodalàla nouvelle organisation qui
peu àpeu vadominer notrepays,lamonarchie absolue.François, danssespalais, estlepremier àmettre enplace
autour deluiune institution apparemment frivole,etqui estappelée àtenir ungrand rôlepolitique : laCour.
Au
Moyen Âge,lemot désignait leconseil duroi, lesgrands quil’aidaient àgouverner.
LaCour prend laforme que
nous luiconnaissons : cetaréopage brillantdejolies femmes etde beaux messieurs, denobles, depoètes etde
savants quiforment l’entourage duroi.
L’assemblée estnombreuse.
Qu’importe.
Leprince neregarde pasàla
dépense etilaime bouger, celafaitdumouvement surlesroutes chaotiques duroyaume.
Quandilerre dechâteau
en château, deBlois enChambord etde Chambord enFontainebleau, laCour lesuit.
Avec lesdomestiques,
l’intendance, lesgardes, onpouvait voirjusqu’à 15 000 personnes brinquebaléesdansdebeaux carrosses ou
d’humbles charrettes, suiviespardes malles débordant devaisselle, debijoux oudetentes : ilfallait biencoucher
tout cemonde pendant lesétapes.
LaCour : desbals, desfêtes, ununivers policéoùtous lesrapports sefont sous
le masque delacourtoisie etdu raffinement.
Maisaussi unredoutable instrument depouvoir.
Lesapparitions
extraordinaires duroi dans sesvoyages serventàéblouir sessujets.
LaCour metenscène sacentralité ; elledonne
le spectacle permanent deson omnipotence –tout émane delui, grâces etdisgrâces, fortunesetdéfaveur –,elle
offre unereprésentation desamajesté.
Henri IIIperfectionnera lesystème, Louis XIV lepoussera jusqu’àsa
caricature, Françoisenest lepremier inspirateur.
Cette forme depouvoir aun avantage d’importance quesouligne l’excellente spécialistedelapériode Janine
Garrisson, déjàcitée.
Contrairement àce qui sepasse danslessystèmes oùprévalent les« conseils » entourantle
roi, oules assemblées debarons, presque toujours exclusivement masculins,laCour danscette version moderne
permet auxfemmes d’entrer danslejeu politique.
Enrevanche, lesgrands seigneurs d’hier,devenus courtisans du
prince, perdent nécessairement l’autonomiequ’ilsavaient quandilsrégnaient enmaître dansleurs fiefs.Lestemps
du fief sont aubord depasser.
Malheur àceux quinel’ont pascompris !
On parlait beaucoup danslesmanuels dejadis duconnétable deBourbon, leméchant duchapitre.
Cegrand.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Francisco de Toledo 1517-1582 Lorsque Don Francisco de Toledo prend en main le gouvernement de l'immense colonie espagnole du Pérou, en 1569, il n'y a pas encore quarante ans que les Espagnols de Pizarre ont envahi le Tawantinsuyu, c'est-à-dire l'Empire des Incas.
- de lois), mais s'il était découvert, il serait, sans aucun doute, puni de mort ou de vingt-cinq ans au moins de ravaux forcés dans un camp.
- Littérature et Société du monde hispanique: L'émigration des Espagnols vers l'Amérique du Nord et le Mexique
- Religions d'Amérique du Sud Religions d'Amérique du Sud Le catholicisme des colonisateurs espagnols et portugais s'est imposé sur la plus grande partie du continent sud-américain, mais l'on constate cependant une certaine diversité religieuse.
- Pierrette n'avait pas alors trente ans et sa chambre ressemblait à un caveau funèbre saturé d'une odeur quasi insoutenable, comme si son corps achevait de se putréfier. Fabien Ménar, le Musée des introuvables, Québec Amérique