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chant - musicologie.

Publié le 18/05/2013

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chant - musicologie. 1 PRÉSENTATION chant, art de la voix humaine. Le chant existe dans toutes les cultures et civilisations. La voix, en effet, semble le premier instrument de musique de l'humanité. Le plus souvent, le chant met en musique un court texte lyrique ou narratif. La musique vise alors à reproduire l'atmosphère du texte et à rendre plus expressives les émotions du poème chanté. Le chant est indissociable de l'histoire de la musique : base de la musique traditionnelle, avec le luth et certaines percussions, organe principal de la musique populaire, le chant est également au centre de la musique religieuse, tel que le montre l'art du chant grégorien, des cantiques catholiques ou protestants, ou les cantillations de la Bible ou du Coran dans la musique hébraïque ou islamique. La tradition de musique savante occidentale a recueilli diverses formes de chant : monodie, chant polyphonique, et donna une structure très précise au chant, tant sur le plan formel que technique. Généralement limité, dans la culture occidentale moderne, à des compositions pour une ou deux voix, le plus fréquemment avec un accompagnement musical, le chant peut être pratiqué sans accompagnement musical (a cappella), ou à plusieurs voix, donnant lieu à la musique chorale. S'il a, dans beaucoup de cultures, partie liée avec le corps, le théâtre et la danse, il peut également adopter toutes sortes de formes musicales. La musique occidentale en a fait apparaître un grand nombre : chanson médiévale, polyphonie de la Renaissance, air, aria et cantate, chant polyphonique, opéra, lied, mélodie, etc. Les traditions religieuses et populaires persistent également, mais demeurent autonomes. On traitera principalement ici du chant soliste dans la musique savante (dite improprement « classique «) occidentale, en considérant le chant comme forme et non comme technique vocale. 2 PREMIÈRES FORMES DE CHANT Les chants traditionnels sont, avant tout, des compositions de groupe ; ils sont des expressions anonymes de la culture qui les produit, même si la mélodie et le texte d'une chanson sont parfois le fait d'une seule et même personne, le plus souvent inconnue. Ils sont transmis par la tradition orale, et font rarement l'objet d'une notation. Dans les pays occidentaux,...

« Au XVIII e siècle, les ballad operas, principalement produits en Angleterre et dans les colonies d’Amérique, eurent une certaine influence sur la forme du chant.

Des œuvres telles que l’Opéra des gueux (The Beggar’s Opera, 1728) de John Gay comportaient souvent des airs directement empruntés au vaste ensemble de la musique traditionnelle anglaise et européenne. 6 LE LIED Au XIX e siècle, le développement du chant moderne entra dans sa dernière phase.

Sous l’influence du mouvement romantique, qui fit sa première apparition dans la littérature vers 1780, les compositeurs se tournèrent vers le chant, y voyant une forme d’une plus grande expressivité littéraire et émotionnelle que la musique instrumentale pure, et d’une intimité impossible à l’opéra.

Le compositeur autrichien Franz Schubert définit les fondements du chant de concert moderne et écrivit certaines des plus belles pièces de ce style.

Les mélodies de Schubert (plus de six cents en tout), possèdent toutes les caractéristiques du lied, principale forme de chants des XIX e et XXe siècles.

Plus spécifiquement, ses lieder emploient presque toujours un accompagnement au piano, souvent extrêmement élaboré, et ce dernier contient des dispositifs harmoniques et modulatoires complexes ; ils sont en général composés sur un poème romantique (en l’occurrence, des œuvres d’écrivains comme Goethe et Walter Scott) ; et utilisent une grande variété de techniques mélodiques, depuis les mélodies de répétition d’un vers unique, dérivées de la chanson folklorique, jusqu’à des lignes mélodiques irrégulières, particulièrement expressives, reflétant chacune des nuances du texte.

Schubert a également établi le « cycle de chansons », une série pouvant comporter jusqu’à trente chansons entrecoupées d’un narratif, mettant souvent l’accent sur les nuances psychologiques des émotions changeantes du protagoniste.

Les deux cycles de lieder de Schubert sont Die schöne Müllerin (la Belle Meunière, 1823) et Die Winterreise (le Voyage d’hiver, 1827). Parmi les prédécesseurs de Schubert et ses successeurs immédiats, les auteurs de lieder allemands et autrichiens les plus connus furent Ludwig van Beethoven, Robert Schumann et Johannes Brahms.

L’art allemand du lied fut fortement influencé par les techniques révolutionnaires qu’introduisit dans ses opéras Richard Wagner, en particulier les effets spectaculaires qu’il est possible d’obtenir grâce à l’harmonie chromatique et la tendance à subordonner la mélodie pure à une interprétation expressive et déclamatoire du texte.

Wagner lui-même, hormis les superbes Wesendoncklieder (1857-1858), composa peu de lieder.

Son influence est visible dans l’œuvre du compositeur allemand Hugo Wolf à la fin du XIX e siècle et dans celle des compositeurs du XXe siècle Gustav Mahler et Richard Strauss.

En France, la chanson moderne, correspondant au lied, fut surtout développée par les compositeurs du XIX e siècle, Henri Duparc et Gabriel Fauré.

Au XXe siècle, les impressionnistes français, représentés en musique par Claude Debussy et Maurice Ravel, contribuèrent également au développement de la mélodie de concert dans leur style propre. Dans d’autres pays d’Europe, ainsi qu’en Amérique du Sud et du Nord, les auteurs de chants solistes puisèrent davantage dans les traditions folkloriques nationales ; ainsi procédèrent le compositeur russe Modest Moussorgski, les Tchèques Antonín Dvořák et Leoš Janá ček, les Britanniques Peter Warlock, Ralph Vaughan Williams et John Ireland, l’Américain Charles Ives, et le Brésilien Heitor Villa-Lobos. 7 CHANT MODERNE À l’exception des effets de l’évolution générale du style musical, peu d’innovations fondamentales intervinrent dans la forme du chant soliste au cours du XXe siècle.

Le développement le plus important fut sans doute celui de la Sprechstimme (allemand, « voix de parole »), ou Sprechgesang (« déclaration lyrique »), introduit par le compositeur autrichien Arnold Schoenberg, dans lesquels le chanteur fait appel à une grande variété de productions vocales, à mi-chemin entre la parole et le chant.

La Sprechstimme trouve sa meilleure illustration dans la ligne vocale du cycle de chansons Pierrot lunaire (1912) de Schoenberg.

Parmi les autres évolutions intervenues dans la composition de la chanson, citons la création, par des compositeurs tels que le pianiste russe Sergueï Rachmaninov, de mélodies vocales appelées vocalises, structurées en une série de voyelles plutôt qu’en fonction des mots du texte, et la reprise, par quelques compositeurs, de chansons sans accompagnement. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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