ces fils de pute tels qu'ils étaient en réalité.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
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J’étais
presque descendu devoiture avantqueVillaverde nefinisse delagarer.
Unebonne dizaine de
véhicules depatrouille noiretblanc étaient dispersés surleparking, plusuncamion duSWAT
1 et
deux véhicules d’intervention d’urgence.Deuxagents enuniforme avaientdéjàdéployé leruban
d’interdiction depasser àune cinquantaine demètres del’entrée delagalerie commerciale.
Del’autre côtédu
parking setrouvaient quatrecamions deschaînes detélé locales.
Uncinquième étaitentrain desegarer, alors
que jecourais verslecamion decommandement, Villaverdesurmes talons.
J’agitai monlaissez-passer etgrimpai danslecamion.
L’officier commandant l’équipenousattendait.
Ilse
présenta :capitaine JackLupo.
Ilfit de même pourlesergent AlanSchibl, officierencharge duSWAT, un
nommé TimEdwards, spécialiste civildesnégociations aveclespreneurs d’otages, etBelinda Zacharia, une
femme élégante dubureau dushérif –ce qui était logique, considérant queTorres avaitététémoin dumeurtre
de leur adjoint.
Ily avait également deuxoutrois types enuniforme, etun technicien descommunications.
Lupo nousmitauparfum.
Aleur connaissance, ily avait dix-neuf otagesdansleCVS –sept membres du
personnel etdouze clients –,mais ilsn’étaient évidemment pasàcent pour centcertains dunombre desclients.
Aucun otagen’avait étéblessé.
Pourlemoment.
Torressemblait agirseul.
Letémoin quiavait filmélavidéo
avec sontéléphone avaitdéclaré queTorres secomportait bizarrement, visiblementenproie àla douleur, et
qu’il transpirait abondamment.
Edwardsavaitessayé d’appeler laligne fixedumagasin, mais,passé les
automates delamessagerie, lenuméro sonnaitdanslevide.
Torres nedécrochait pas.
Schibl, quibrûlait d’intervenir depuisquenous étions montés danslecamion, neput seretenir plus
longtemps :
— J’ai placé deuxsnipers depart etd’autre del’entrée principale.
Ilsne levoient paspour lemoment, mais
s’il entre dansleurligne demire, etsil’on peut tirersans mettre unotage endanger, j’aidonné l’ordredele
descendre.
Zacharia intervintavantquej’aie letemps deréagir :
— Une minute, sergent… ilnous fautcetype vivant.
Ilest notre seule pistesérieuse.
Leshérif aparlé au
maire, quilesoutient àcent pour cent.
Quelqu’ilsoit, nous nepouvons laisserlesassassins del’adjoint Fugate
s’en tirer.
Enaucun cas.Jevous demande doncd’ordonner àvos hommes deseretirer.
C’était bienparti pour queleschoses tournent rapidement auvinaigre.
J’avaispasséunebonne partiede
ma vieprofessionnelle coincédanscesconcours inter-services pourdéterminer quipisserait leplus loin.Bien
que Villaverde fûtofficiellement responsable,ilallait devoir secoltiner lesenvies desuns etdes autres.
Ilme
regarda avecunsourire unpeu narquois.
Jeconnaissais ceregard.
Ilallait attendre quelesgrandes gueulesse
fatiguent, puisilaffirmerait tranquillement sonautorité.
Cen’est pasainsi quej’aurais géréunetelle situation,
mais j’étais surson territoire.
Contretoutesmeshabitudes, jedécidai deleur accorder quelques minutespour
parvenir d’eux-mêmes àla conclusion quis’imposait.
Schibl bomba letorse –ilne pouvait pasfaire moins pourmontrer sonextrême déplaisir àse voir rappeler
à l’ordre parune femme, quidesurcroît n’étaitmême pasflic–et sortit legrand jeu:
— Nous devons ledescendre àla première occasion, répliqua-t-il.
Pointfinal.C’est unancien Marine, avec
des antécédents violents.J’aidéjà géré dessituations desiège oùlepreneur d’otages étaitunsoldat souffrant
de stress post-traumatique.
Ilpourrait aussibienêtresous meth.
Lerésultat esttoujours lemême.
D’unefaçon
ou d’une autre, legars finittoujours parypasser.
Ondoit donc mettre findès que possible àl’incident, pour
éviter despertes supplémentaires…
Il se tourna versLupo, comme siZacharia n’existaitpas.
— Je vous entends bien,luidit l’officier, maisily a d’autres enjeux,cettefois.Cesuspect trempejusqu’au
cou dans uneaffaire fédérale depremier plan.Ilest leseul témoin deplusieurs crimesmajeurs, oùdix
personnes aumoins ontperdu lavie.
Sion ala moindre chancedelefaire parler, ondoit lasaisir.
Jecrains
donc dedevoir êtred’accord avecBelinda.
Ditesàvos hommes denetirer quesiun otage estendanger
immédiat.
Schibl fitla grimace.
Manifestement, ilavait espéré queLupo lesoutiendrait.
Ducoup, jerendis sonsourire
à Villaverde, quisauta enfinsurl’occasion deprendre laparole :
— Avant lafin de lajournée, dit-ilàSchibl, ilest probable quenous vousdemanderons dedonner àvos
hommes l’ordredetirer.
Pour l’heure, jecrois quenous devons maintenir unéquilibre entreledésir d’action et
les bienfaits delamodération.
Il se tourna verslenégociateur.
— Donnez-moi laligne.
Essayons encoreunefoisdel’appeler.
Edwards composa lenuméro, puistendit letéléphone àVillaverde, quifitun geste versmoi.
— Tu veux leprendre ?
Je saisis lecombiné.
Quelqu’un décrocha,aprèsunedouzaine desonneries.
Levisage d’Edwards
s’éclaira.
Letechnicien confirmad’unsigne detête que l’appel étaitenregistré.
— Ricky, dis-jeàmon interlocuteur, quirestait silencieux.
Jem’appelle Reilly.Jebosse avecleFBI.
— Vous êtesl’und’eux, aussi?.
»
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