centrafricaine (République) État d'Afrique équatoriale, limité au N.
Publié le 14/07/2014
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centrafricaine (République) État d'Afrique équatoriale, limité au N. par le Tchad, à l'E. par le Soudan, au S. par le Zaïre et le Congo, à l'O. par le Cameroun. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Le pays, qui déborde au S.-O. sur la grande forêt équatoriale, s'étend essentiellement dans la zone des savanes. Des reliefs cristallins émergent d'un vaste plateau, à proximité des frontières occidentales (monts de Yadé, 1 420 m) et orientales (monts des Bongo, 1 400 m). De nombreux cours d'eau navigables sillonnent le pays, dont le Chari et l'Oubangui avec ses affluents. Le climat est tropical avec des pluies d'été augmentant vers le S. Dépourvue de voies ferrées, la République centrafricaine communique avec l'extérieur par le Chari (vers le Tchad) et surtout l'Oubangui, qui relie la capitale Bangui au fleuve Zaïre et à l'Atlantique. Des ethnies soudaniennes et une minorité bantoue peu nombreuse peuplent le pays. L'économie, dont le développement est à peine amorcé, repose sur une agriculture de subsistance (mil, manioc, riz) et de plantation (arachides, sisal, tabac et coton). Si le café fournit la principale exportation (avec le bois et les diamants), le coton a permis la naissance d'une petite industrie textile. Des réserves d'uranium existent et le potentiel hydroélectrique reste inexploité. Le pays, qui est entré à la fin des années 80 dans une nouvelle phase de récession économique, demeure, malgré les efforts de redressement, l'un des plus pauvres du monde. L'État centrafricain fait partie de l'Union douanière de l'Afrique centrale, dont le siège est à Bangui. Histoire. L'Oubangui*-Chari, ancienne colonie française créée en 1905, devint en 1958 la République centrafricaine. Celle-ci acquit une totale indépendance en 1960. Le coup d'État du 31 décembre 1965 porta au pouvoir le général Bokassa, qui devait transformer la république en empire. La monarchie parlementaire, instituée par la Constitution de novembre 1976, plaça à sa tête l'empereur, seul garant des institutions politiques, qui nommait le gouvernement; le parti unique était le MESAN (Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire). En 1979, diverses émeutes éclatèrent, culminant en un massacre d'enfants perpétré avec la complicité de l'empereur. À la suite d'un coup d'État, les 20 et 21 septembre 1979, Bokassa Ier fut renversé, avec le soutien de la France. La république fut restaurée avec à sa tête le président D. Dacko, lui-même renversé en septembre 1981 par le général Kolingba. Après la dissolution du Comité militaire de redressement national, avec lequel il gouverna jusqu'en 1985, le général Kolingba fit approuver par référendum une nouvelle Constitution, instaurant un régime présidentiel en 1986. L'Assemblée l'élut alors président pour six ans. Depuis, il a fondé le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), parti unique qu'il préside également depuis 1987. Depuis 1990, des mouvements d'opposition s'organisent afin d'engager le pays sur la voie de la démocratisation et du multipartisme.
Liens utiles
- Immense cuvette arrosée par le fleuve Zaïre, en Afrique centrale, l'ex-Congo belge, colonisé dès 1885, est devenu avec l'indépendance, en 1960, une République à pouvoir personnel fort.
- Saras, peuple du Tchad et de la République centrafricaine, de langue sara.
- Le Nigeria, République fédérale, pays le plus peuplé et le plus puissant d'Afrique occidentale, est l'héritier de brillantes civilisations, échelonnées du IVe au XIXe siècle : cités-États yorubas, royaumes haoussas, ibos, du Bénin.
- Lavigerie, Charles Lavigerie, Charles (1825-1892), prélat français, fondateur des missions d'Afrique en 1888, il a été l'instrument du ralliement des catholiques français à la République.
- Colonisée par les Français et les Belges, l'Afrique équatoriale est, avec 3,6 millions de km2 et 38 millions d'habitants, la zone la plus sous-peuplée du continent noir.