Devoir de Philosophie

carte n.

Publié le 12/07/2014

Extrait du document

carte n. f. (lat. charta «papier»). A. Petit carton rectangulaire, portant sur l'une de ses faces une figure ou une valeur conventionnelle et qui fait partie d'un ensemble (jeu de cartes). Carte à jouer. V. Encycl. / Une partie de cartes. Battre, distribuer, ramasser, couper les cartes. Un tour de cartes: un tour d'illusionniste, utilisant des cartes à jouer. Tirer, faire les cartes: prédire l'avenir d'une personne, en interprétant la disposition des cartes. / Fig. Brouiller les cartes: compliquer volontairement une situation, une affaire. Le dessous des cartes: les aspects cachés d'une affaire. Jouer toutes ses cartes, sa dernière carte, toutes ses chances, sa dernière chance. Jouer sa carte maîtresse, son principal atout. Jouer cartes sur table: agir ouvertement, franchement. Jouer la carte de (la démocratie, etc.): miser sur. B. 1. Document de carton ou de papier, où sont portées des indications diverses ou servant d'attestation. Une carte d'identité, d'étudiant, de commerce. Carte grise, certificat d'immatriculation d'un véhicule. Carte verte, carte internationale d'assurance d'un véhicule. / Fig. Donner carte blanche à qqun: lui laisser libre initiative. 2. Carte de visite: petit bristol sur lequel on imprime son nom pour se présenter. 3. Carte postale: photographie ou imprimé servant à la correspondance. 4. Carte de presse: carte de journaliste, qui mentionne son appartenance à un organe de presse, de radio ou de télévision (ou qu'il est simplement pigiste). 5. Papier rigide sur lequel on colle des échantillons d'étoffe. 6. Carte (des mets, des vins): liste des plats, des vins servis dans un restaurant, avec leurs prix. Manger à la carte, en composant soi-même son menu. / Fig. À la carte: au choix. Retraite à la carte. 7. INFORM. Carte perforée: carte normalisée, destinée à recevoir des informations codifiées à l'aide de perforations. Elle est tombée en désuétude à la fin des années 70. / Carte à mémoire: carte en plastique, dans l'épaisseur de laquelle est inséré un support de mémorisation d'informations. On distingue la carte magnétique, qui porte des pistes magnétiques, et la carte à puce, dotée d'un microprocesseur (couramment appelé puce), qui tend à supplanter la précédente, grâce à la sécurité qu'elle garantit (la carte magnétique est assez facile à trafiquer) et a une capacité de mémoire nettement supérieure. Les cartes à mémoire sont utilisées surtout pour le retrait d'espèces ou comme moyen de paiement (achats divers, publiphones, péages, etc.) mais permettent aussi, par l'identification de leur titulaire, l'accès à certains locaux réservés (archives d'État, centrales nucléaires ou, plus généralement, bâtiments aussi bien résidentiels que professionnels). 8. Carte de crédit: carte permettant à son titulaire de régler ses achats, sur simple présentation de celle-ci; l'organisme émetteur de la carte déduit du compte du titulaire les montants réglés par ce moyen. Ce système a été créé aux États-Unis en 1950; il a été généralisé et largement diffusé depuis. L'utilisation de la carte exige l'adhésion des fournisseurs au système, qui implique de leur part le paiement d'une commission. Encycl. L'origine des cartes à jouer reste encore assez obscure. On admet qu'elles auraient été inventées hors d'Europe. Pour certains, elles seraient d'abord apparues en Chine ou aux Indes et auraient été introduites en Occident par des voyageurs italiens; pour d'autres, elles auraient été véhiculées jusqu'à nous par les bohémiens ou les croisés; pour d'autres encore, ce sont les Arabes qui les auraient fait connaître en Espagne, d'où elles se seraient répandues dans le reste de l'Europe. On n'a pas retrouvé de cartes antérieures au XVe s., mais des documents attestent qu'elles étaient connues déjà vers le début du siècle précédent. À cette époque, elles étaient peintes à la main par des artistes de renom, et coûtaient donc très cher, ce qui n'empêcha pas leur diffusion, puisque le prévôt de Paris dut faire défense, en 1397, aux gens du peuple de jouer les jours ouvrables. L'illustration des cartes variait avec les pays, et même d'une région à l'autre. Les premières portaient souvent des bâtons, des deniers, des coupes et des épées qu'on retrouve, aujourd'hui encore, en Espagne et en Italie. Dans ce dernier pays apparurent, vers la fin du XIVe s., les tarots, qui devaient se répandre vite, en particulier en France et en Espagne; en Allemagne, les cartes étaient ornées de coeurs, de grelots, de feuilles et de glands; en France prévalurent, dès la fin du XVe s., les piques, les coeurs, les carreaux et les trèfles (symboles qui furent adoptés, par la suite, en Angleterre), tandis que l'uniformité des figures, dans chaque région, ne fut imposée qu'en 1701 par les fermiers généraux. Les séries, qui se sont établies au cours du XVIIe s., sont généralement celles qu'on utilise encore de nos jours, les tentatives pour en imposer d'autres, notamment pendant la Révolution, n'ayant connu aucun succès auprès des joueurs. Un jeu de cartes françaises se compose de quatre séries, soit de huit cartes chacune (as, sept, huit, neuf, dix, plus trois figures: valet, dame, roi), soit de treize cartes chacune (de l'as au dix, plus les trois figures; en France on ne dit pas reine de pique, mais dame de pique). - Depuis le XVIe s., la production et la vente ont été soumises à de fortes taxes et à un contrôle rigoureux. En France, jusqu'en 1945, elles étaient faites avec un papier spécial, vendu par l'État; depuis le 1er janvier 1946, leur fabrication est libre.

Liens utiles