carnivores.

carnivores. n.m., superordre de mammifères terrestres et aquatiques. La denture des carnivores est bien différenciée, avec des canines plus ou moins développées en crocs. La dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure sont appelées les « carnassières « ; elles présentent de grandes arêtes dentelées et aiguës qui leur permettent de jouer un rôle de cisaille et s'emboîtent parfaitement à la fermeture des mâchoires. Les membres sont terminés par des griffes, rétractiles ou non, et la clavicule est généralement absente. Le rôle des carnivores dans l'équilibre écologique naturel est fondamental. Sans les prélèvements qu'ils effectuent, la végétation et l'agriculture auraient à subir les dégâts des populations d'herbivores sauvages et de rongeurs en surnombre, elles-mêmes souffrant de la faim. Une chasse impitoyable fut longtemps menée contre ces prédateurs dits « nuisibles « du fait des ponctions relatives qu'ils pouvaient effectuer sur l'élevage ou du danger qu'ils étaient censés représenter pour l'homme. Elle a conduit à leur raréfaction et souvent à leur élimination. Ce fut le cas pour le loup, l'ours et le lynx en France. On envisage aujourd'hui des mesures de protection et de réintroduction. Classification. Le superordre des carnivores est divisé en : créodontes, ordre fossile sans représentants actuels ; fissipèdes, ou carnivores terrestres, dits « à pieds libres «, qui regroupent huit familles : canidés, ursidés, ailuridés, procyonidés, mustélidés, viverridés, hyénidés, félidés ; pinnipèdes, ou carnivores aquatiques, dits « à pieds en forme de nageoires « : otaries, morses, phoques. La séparation entre fissipèdes et pinnipèdes, avec regroupement des otaries, morses et phoques au sein des pinnipèdes se fit sur l'adaptation de ces derniers au milieu aquatique. Un corps fuselé, des membres transformés en nageoires, des narines pouvant être obturées ont longtemps semblé apporter la preuve d'une origine commune de ces espèces et justifié leur regroupement. Mais la cladistique, parmi les nouvelles méthodes de classification, cherche à établir la systématique sur des bases phylogéniques (mettant en évidence la filiation des espèces). Or, dans ce cadre, le sous-ordre des pinnipèdes explose et, selon ces nouveaux critères, les otaries sont des ours adaptés à la vie aquatique, les phoques sont des belettes marines. La famille des canidés regroupe trente-trois espèces, dont le loup, les renards, les chacals, le dingo, le coyote, le fennec, le lycaon, le chien viverrin. Par la domestication, l'homme a donné au chien une importance considérable, diversifiant l'espèce en créant des races adaptées à ses besoins. Les ours (ursidés) sont les plus grands représentants des carnivores actuels avec : l'ours brun, dont le grizzly et le kodiak ; l'ours blanc ; les ours noirs, dont le baribal d'Amérique du Nord et l'ours à collier du Tibet ; l'ours lippu indien ; l'ours des cocotiers d'Asie du Sud-Est ; l'ours à lunettes d'Amérique du Sud. Longtemps, le grand panda fut considéré comme un procyonidé. Il est aujourd'hui classé parmi les ursidés. Les procyonidés regroupent raton laveur, kinkajou, coatis. Le petit panda forme à lui seul la famille des ailuridés. Constituée d'environ soixante-dix espèces, la famille des mustélidés est présente dans le monde entier, à l'exception de Madagascar et de l'Australie. Elle comprend l'hermine, le furet, le putois, le vison, la belette ; la martre, la fouine, la zibeline ; les gloutons ; les blaireaux ; les mouffettes américaines et les zorilles africaines ; les loutres, adaptées à la vie aquatique. Toutes les espèces de la famille des viverridés appartiennent à l'Ancien Monde : civettes africaines et indiennes, recherchées pour leurs glandes à musc ; genettes africaines, dont une espèce habite l'Espagne et la France ; mangoustes, dont certaines sont de grandes destructrices de serpents ; fossa de Madagascar, prédateur de lémuriens. Quatre espèces d'hyènes, en Afrique et en Inde, forment la famille des hyénidés : l'hyène brune, l'hyène rayée, l'hyène tachetée et le protèle. Elles sont dites charognardes bien qu'elles chassent souvent. Exception notable, le protèle se nourrit d'insectes. De grandes différences de taille existent au sein de la famille des félidés, formée d'une trentaine d'espèces de prédateurs extrêmement efficaces : chat domestique, chat sauvage européen ; lynx ; serval, caracal, ocelot, puma ; lion, tigre, léopard et jaguar ; guépard. La famille des otaries est constituée d'animaux très agiles au sol grâce aux articulations mobiles des membres postérieurs. Les otaries sont divisées en deux groupes : les lions de mer, qui n'ont plus de fourrure à l'âge adulte, et les otaries à fourrure. Il n'y a qu'une espèce de morse, Odobenus rosmarus, habitant l'Arctique. Mâles et femelles adultes arborent des canines supérieures développées en défenses. Comme c'est le cas pour les otaries, leurs membres postérieurs participent à la locomotion terrestre. Contrairement aux otaries et aux morses, les espèces de la famille des phoques ne peuvent utiliser leurs membres postérieurs pour la locomotion terrestre ; ceux-ci servent en revanche à la propulsion de l'animal quand il nage. La fourrure qui protège les bébés phoques avant la mue a suscité des campagnes de chasse auxquelles l'interdiction d'importer cette fourrure a permis de mettre fin. 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