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cardiaques provoqués par l'usage de la drogue, et l'on avait décidé d'interrompre les tests.

Publié le 06/01/2014

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drogue
cardiaques provoqués par l'usage de la drogue, et l'on avait décidé d'interrompre les tests. Tess chercha sur Google la plante en question. C'était une petite fleur blanche, d'aspect banal. Quelque chose attira son attention. L'habitat naturel de la plante. Elle venait de la forêt amazonienne. Mal à l'aise, Tess sentit que sa peau la picotait, comme si de toutes petites fourmis, invisibles à l'oeil nu, couraient sur tout son corps. Elle se demandait comment Alex pouvait connaître cette plante. Il pouvait l'avoir vue à la télévision, évidemment. Mais comment pouvait-il, à quatre ans, comprendre à quoi elle servait ? Comment pouvait-il connaître ce Brooks ? Il y avait aussi la manière dont il en parlait. A la première personne. « Je leur ai dit »... « Ils n'ont pas aimé ça »... Les fourmis étaient de plus en plus agitées. Tess rumina ce qu'elle venait d'apprendre, l'esprit passant d'une pensée à l'autre, sans parvenir à les relier entre elles. Frustrée, elle décida de retourner dans la maison. Cette fois, Alex lui fournirait peut-être des réponses. Son regard se posa sur la note qu'elle avait écrite quand Reilly avait appelé. Elle regarda fixement le nom qui y était inscrit, déroutée. Jim Stephenson. Le professeur qu'elle venait d'appeler. Quelque chose la tracassait, à ce sujet. Et pas seulement la voix enregistrée de sa secrétaire quand elle avait téléphoné... Quelque chose qu'elle aurait lu, ou entendu, dernièrement ? Elle était sûre que c'était là, quelque part au fond du grenier où s'entassaient toutes les informations que son cerveau était enclin à stocker, et qu'il la narguait... mais elle était incapable de remettre le doigt dessus. Elle décida de tricher. Elle tapa « Stephenson » dans la boîte de recherche. Quinze centièmes de seconde plus tard, les résultats lui parvinrent. Il y avait plus de quatre cent mille réponses. Sautant le lien avec la page Wikipedia du professeur, elle passa à la troisième réponse, qui la mena au site de Stephenson. On l'aiguilla vers le département psychiatrie et sciences neuro-comportementales de l'UCB (Université de Californie, Berkeley) et, plus précisément, vers une section spécialisée, la « division des études sur la perception ». Quelques secondes plus tard, elle avait perdu conscience du temps qui passait et de l'endroit où elle se trouvait, lisant page après page, s'immergeant dans le travail de Stephenson et le flot illimité des informations, tout en essayant de relier ce qu'elle lisait aux événements des derniers jours. C'est alors qu'une idée s'insinua en elle. Impossible, et pourtant... elle ne pouvait l'ignorer. Elle revint à l'article sur le remède contre les maladies cardiaques, nota le nom de la plante qui avait fourni cette molécule et lança une nouvelle recherche sur le traitement. Cette fois, elle ajouta « Wade McKinnon » à sa requête. D'un doigt tremblant, elle toucha l'écran pour lancer la recherche. La réponse s'afficha. Elle lut. Et elle sut. 55 Nous sommes rentrés à Aero Drive un peu traumatisés, et le moral en berne. Le nombre de cadavres avait ncore monté d'un cran, un témoin indispensable avait été liquidé avant qu'on ait eu le temps de l'utiliser, et Navarro avait fait la preuve, une fois de plus, de son efficacité mortelle et de son audace, sans la moindre conscience des limites qu'il n'aurait pas dû franchir. Je suivis Villaverde dans la grande salle de réunion qui était devenue notre centre d'opérations depuis la mort de Michelle, trois jours plus tôt. En liaison avec la police locale, deux jeunes agents tentaient de découvrir si Navarro avait laissé la moindre trace derrière lui avant le début du siège. Le premier visionnait les bandes des caméras filmant la circulation automobile. Un autre passait en accéléré les vidéos de surveillance du parking du centre commercial. Villaverde prit un siège et leur jeta un coup d'oeil interrogateur. Ils secouèrent la tête. Rien, pour le moment. Un peu plus tard, Munro nous rejoignit. Il n'avait pas l'air plus satisfait que Villaverde. En fait, il semblait encore plus frustré que moi. Villaverde enclencha l'interphone et demanda des sandwichs et du café pour tout le monde, puis se renversa en arrière et ferma les yeux. Visiblement, il essayait de rassembler ses idées, mais il semblait n'avoir pas grand-chose à rassembler. -- Ce type est un nom de Dieu de fantôme, grogna-t-il. Nous n'avons absolument rien, nada, et d'après la manière dont ça se passe depuis trois jours, je ne m'attends pas à de grands changements. Il se tourna vers Munro. -- Rien de ton côté ? Munro secoua la tête. -- Aucun résultat. Nous avons interrogé tout le monde, des gardes-frontières aux indics dans la rue. orliss est en contact direct avec les flics fédéraux mexicains. Il a appelé tous les gens qui lui devaient une aveur, de part et d'autre de la frontière, et il est revenu les mains vides. Nous n'avions plus qu'une carte en main. Nous devions donner à ce fils de pute exactement ce qu'il voulait. out au moins lui faire croire que j'étais à sa portée, le temps qu'il nous faudrait pour resserrer un filet stucieusement déployé autour de lui. -- Je crois que nous n'avons pas le choix, attaquai-je. Il faut débusquer Navarro et l'obliger à se montrer. u moins ses soldats. Nous savons qu'il croit que je possède les informations qu'il cherche. Laissons-le venir es chercher... -- Si c'est bien à lui que nous avons affaire, intervint Villaverde. Nous n'en avons encore aucune preuve ormelle. -- Peu importe de qui il s'agit, pourvu que ça marche. Nous devons simplement être d'accord sur la éthode, pour qu'il se sente assez en confiance pour abattre son jeu, et que je sois couvert. L'air maussade de Villaverde trahissait sa réticence à satisfaire mon désir d'être l'appât. Visiblement, il revait de frustration et il était furieux de ne pas pouvoir me contredire. -- Quelqu'un a une autre idée ? Je laissai la question planer pendant un instant interminable. -- Parfait. Alors parlons de la manière dont nous allons le piéger. Munro, toujours brutal et pragmatique, monta tout de suite au créneau : -- La conférence de presse, demain matin. Cette femme, du bureau du shérif, pourrait tenir la barre. Lupo. a veuve de Fugate. Un psychiatre militaire, si on en trouve un. Faisons cela à un endroit qui possède au moins rois issues. Une présence policière visible à deux des trois, mais la troisième apparemment claire. Puis tu sors pour répondre au téléphone ou je ne sais quoi, il bouge et nous refermons le piège. Villaverde secoua la tête. Il semblait incrédule. Je voyais bien qu'il était à deux doigts d'exploser. -- Après ce qui s'est passé ? Tu veux mettre tous ces gens dans sa ligne de mire ? Hors de question ! C'était la première fois que je le voyais perdre son calme. La porte s'ouvrit. En guise de café, un jeune agent tendit à Villaverde une mince chemise brune. -- Rapport sur les examens toxicos de Eli Walker. Pour ceux de Ricky Torres, on a mis la pression pour ue ça ne traîne pas. Nous devrions les recevoir d'ici ce soir. Dès qu'il fut ressorti, Villaverde ouvrit la chemise et lut rapidement la feuille qui s'y trouvait. Il regarda stensiblement vers moi et me tendit le rapport. On avait trouvé dans le sang de Walker un agent organique paralysant. Un mélange de venins d'araignée t de lézard. La veuve noire, ou latrodectus geometricus, et le lézard perlé mexicain, ou heloderma horridum, de la famille des hélodermes. Plus une neurotoxine que le labo n'avait pas encore identifiée. Je jetai le dossier à Munro. -- Maintenant, dis-moi que nous n'avons pas affaire à El Brujo. Munro lut le rapport. Pour une fois, il resta silencieux. Les sandwichs et les boissons suivirent de près le rapport. Chacun de nous profita du rituel bien rodé (jeter le sucre dans le café, disposer la ciabatta sans faire couler le trop-plein de sauce sur nos vêtements) pour oublier l'affaire et redevenir soi-même pendant un bref instant. J'avais l'habitude, pendant ces moments-là, de penser presque uniquement à Tess. Cette fois, c'est Alex qui s'imposa à mon esprit. Il ne méritait pas ce qui lui arrivait. J'avalai une bouchée. -- Demain, j'irai à la conférence de presse, demain matin. Seul. Ils peuvent en parler, faire le plus de bruit possible sur l'entretien exclusif avec l'agent du FBI chargé de l'enquête... il faut absolument que Navarro soit au courant. J'irai seul, et je quitterai les lieux seul. Présence policière dans le studio, personne à l'extérieur. Personne qu'ils puissent voir, en tout cas. On met en place les filatures. Je serai en sécurité jusqu'à ce qu'il croie que je lui ai dit tout ce que je sais, et je veillerai à fermer ma gueule avant que nous arrivions là où nous allons, où que ce soit. Villaverde but une gorgée de café. Il secoua de nouveau la tête. Cette fois, c'était en signe de résignation. Nous étions à court de solutions. S'il fallait, pour arrêter ce malade mental, que je me jette dans la gueule du loup - drogues indigènes et ablation d'organes comprises -, il en serait ainsi. Rien de plus que ce qu'on avait destiné à Michelle, à Tess, à Alex et à un nombre incalculable de personnes depuis que cette saloperie d'affaire avait éclaté. J'étais prêt à y aller. Après tout, on ne meurt qu'une fois, non ?
drogue

« 55 Nous sommes rentrésàAero Drive unpeu traumatisés, etlemoral enberne.

Lenombre decadavres avait encore montéd’uncran, untémoin indispensable avaitétéliquidé avantqu’on aiteu letemps del’utiliser, et Navarro avaitfaitlapreuve, unefoisdeplus, deson efficacité mortelleetde son audace, sanslamoindre conscience deslimites qu’iln’aurait pasdûfranchir. Je suivis Villaverde danslagrande sallederéunion quiétait devenue notrecentre d’opérations depuisla mort deMichelle, troisjours plustôt.Enliaison aveclapolice locale, deuxjeunes agents tentaient dedécouvrir si Navarro avaitlaissé lamoindre tracederrière luiavant ledébut dusiège.

Lepremier visionnait lesbandes des caméras filmantlacirculation automobile.

Unautre passait enaccéléré lesvidéos desurveillance du parking ducentre commercial.

Villaverdepritunsiège etleur jetauncoup d’œilinterrogateur.

Ilssecouèrent la tête.

Rien, pourlemoment. Un peu plus tard, Munro nousrejoignit.

Iln’avait pasl’airplus satisfait queVillaverde.

Enfait, ilsemblait encore plusfrustré quemoi.

Villaverde enclencha l’interphone etdemanda dessandwichs etdu café pour tout le monde, puisserenversa enarrière etferma lesyeux.

Visiblement, ilessayait derassembler sesidées, mais il semblait n’avoirpasgrand-chose àrassembler. — Ce type estunnom deDieu defantôme, grogna-t-il.

Nousn’avons absolument rien, nada , et d’après la manière dontçasepasse depuis troisjours, jene m’attends pasàde grands changements. Il se tourna versMunro. — Rien deton côté ? Munro secoua latête. — Aucun résultat.

Nousavons interrogé toutlemonde, desgardes-frontières auxindics danslarue. Corliss estencontact directaveclesflics fédéraux mexicains.

Ila appelé touslesgens quiluidevaient une faveur, depart etd’autre delafrontière, etilest revenu lesmains vides. Nous n’avions plusqu’une carteenmain.

Nousdevions donneràce fils depute exactement cequ’il voulait. Tout aumoins luifaire croire quej’étais àsa portée, letemps qu’ilnous faudrait pourresserrer unfilet astucieusement déployéautourdelui. — Je crois quenous n’avons paslechoix, attaquai-je.

Ilfaut débusquer Navarroetl’obliger àse montrer. Au moins sessoldats.

Noussavons qu’ilcroit quejepossède lesinformations qu’ilcherche.

Laissons-le venir les chercher… — Sic’est bienàlui que nous avons affaire, intervint Villaverde.

Nousn’enavons encore aucune preuve formelle.

—Peu importe dequi ils’agit, pourvu queçamarche.

Nousdevons simplement êtred’accord surla méthode, pourqu’ilsesente assez enconfiance pourabattre sonjeu,etque jesois couvert. L’air maussade deVillaverde trahissaitsaréticence àsatisfaire mondésir d’être l’appât.

Visiblement, il crevait defrustration etilétait furieux denepas pouvoir mecontredire. — Quelqu’un aune autre idée? Je laissai laquestion planerpendant uninstant interminable. — Parfait.

Alorsparlons delamanière dontnous allons lepiéger. Munro, toujours brutaletpragmatique, montatoutdesuite aucréneau : — La conférence depresse, demain matin.Cettefemme, dubureau dushérif, pourrait tenirlabarre.

Lupo. La veuve deFugate.

Unpsychiatre militaire,sion entrouve un.Faisons celaàun endroit quipossède aumoins trois issues.

Uneprésence policièrevisibleàdeux destrois, maislatroisième apparemment claire.Puistusors pour répondre autéléphone oujene sais quoi, ilbouge etnous refermons lepiège. Villaverde secoualatête.

Ilsemblait incrédule.

Jevoyais bienqu’ilétait àdeux doigts d’exploser. — Après cequi s’est passé ?Tu veux mettre touscesgens danssaligne demire ?Hors dequestion ! C’était lapremière foisque jele voyais perdre soncalme. La porte s’ouvrit.

Enguise decafé, unjeune agent tenditàVillaverde unemince chemise brune. — Rapport surlesexamens toxicosdeEliWalker.

PourceuxdeRicky Torres, onamis lapression pour que çane traîne pas.Nous devrions lesrecevoir d’icicesoir. Dès qu’il futressorti, Villaverde ouvritlachemise etlut rapidement lafeuille quis’ytrouvait.

Ilregarda ostensiblement versmoietme tendit lerapport. On avait trouvé danslesang deWalker unagent organique paralysant.

Unmélange devenins d’araignée et de lézard.

Laveuve noire,ou latrodectus geometricus , et lelézard perlémexicain, ou heloderma horridum , de lafamille deshélodermes.

Plusuneneurotoxine quelelabo n’avait pasencore identifiée. Je jetai ledossier àMunro. — Maintenant, dis-moiquenous n’avons pasaffaire àEl Brujo. Munro lutlerapport.

Pourunefois, ilresta silencieux. Les sandwichs etles boissons suivirentdeprès lerapport.

Chacun denous profita durituel bienrodé (jeter le sucre danslecafé, disposer la ciabatta sans fairecouler letrop-plein desauce surnos vêtements) pour oublier l’affaire etredevenir soi-même pendantunbref instant.

J’avaisl’habitude, pendantcesmoments-là, de penser presque uniquement àTess.

Cette fois,c’est Alexquis’imposa àmon esprit.. »

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