bile n.

bile n. f. Produit de la sécrétion externe du foie. V. Encycl. / Fig. et fam. Se faire de la bile: se faire du souci. Épancher, répandre sa bile: extérioriser son amertume, sa colère. Échauffer la bile de qqun: provoquer sa colère. Encycl. La bile, élaborée de façon continue par les cellules hépatiques, se présente comme un liquide alcalin, filant, jaune-brun, de saveur amère. Drainée par le réseau richement anastomosé des canalicules biliaires intrahépatiques, elle est acheminée jusqu'aux canaux hépatiques, dont la réunion forme le canal cholédoque, par lequel elle sera déversée dans le duodénum, selon certaines modalités. Entre les périodes de digestion, en effet, la bile est dérivée par le canal cystique vers la vésicule biliaire, où elle reste stockée. Une demi-heure après l'ingestion d'aliments, sous l'action principalement d'une hormone d'origine duodénale, la cholécystokinine, la vésicule se contracte, chassant la bile, à laquelle l'ouverture concomitante du sphincter d'Oddi, jusque-là fermé, livre passage vers le duodénum. La bile contient des sels biliaires, du cholestérol, des électrolytes et des pigments biliaires. Elle joue un rôle important dans l'absorption intestinale des graisses, en favorisant leur émulsion; elle alcalinise le milieu intestinal et assure également l'élimination de certains déchets. La bilirubine provient de la dégradation de l'hémoglobine dans le système réticulo-endothélial. Elle circule dans le sang, liée à l'albumine; dans le foie, elle est conjuguée à l'acide glycuronique, et, devenue hydrosoluble, est éliminée dans la bile. Il existe donc deux fractions de bilirubine, l'une dite «libre» et l'autre «conjuguée».