beauté.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
21
Au SRPJ deVersailles, lecommandant Moreln’avait pasrelâché lapression surses hommes.
Les
yeux étaient cernés, lamachine àcafé tournait àplein régime.
Danslespremières heuresquiavaient
suivi ladécouverte descorps desdeux disparues del’Essonne, uneéquipe cynophile avaitétédépêchée
sur place.
Maislechantier nerecélait pasd’autre cadavre.
Unappel àtémoins avaitétélancé.
Le
meurtrier avaitagidenuit, levoisinage n’avaitrienvunirien entendu desuspect.
D’autresquestions
restaient ensuspens : queltrajet avaient suivilesvictimes etleur agresseur entrelelieu deleur
disparition, deuxcommunes del’Essonne, etce lotissement enchantier desYvelines ? Pourquoiavait-on
transporté etenterré cesfemmes là,àquinze joursd’intervalle, aveclerisque quecela pouvait
représenter ? Soitcetueur étaitunimbécile, soitilavait agientoute conscience, avecunparfait
sentiment d’impunité.
Laseconde hypothèse semblaitlaplus crédible.
Près d’une semaine plustard, Morel nedisposait quedeséléments fournisparlacollecte des
indices surlascène decrime etpar l’expertise desmédecins légistes.Lecroisement desdossiers
criminels réaliséparleslogiciels delapolice nationale avaitcependant permisderapprocher l’affaire
d’une autresurvenue cinqmois plustôten région parisienne etqui n’avait toujours pasétérésolue.
Là
aussi, onavait retrouvé uncorps defemme mutilé,àpeu près dans lemême étatque lescadavres
exhumés àGuyancourt.
Àla différence prèsquelecorps avaitséjourné plusieurs joursdans l’eaud’un
étang etqu’on ignorait encorel’identité delavictime.
Morelavaitprévenu sonéquipe :
— On aramassé toutcequ’on pouvait, etdans l’immédiat ilva falloir faireavec.
Plusons’éloigne
de ladate descrimes, moinsonrécupère dematériel.
Àcette heure, onpoursuit uneombre enayant les
yeux bandés.
L’un deses subordonnés avaitrépliqué qu’iltenait quand mêmeunepiste.
— Ah oui,etlaquelle ? Celled’untueur ensérie ? Mercipourl’information.
Despistes, onen atrop,
sans parler dumagistrat instructeur quiales siennes, pasforcément lesbonnes.
Le commandant s’étaitpincélefront, passablement soucieux.
— Sachez, reprit-il,quedans cegenre d’enquête toutcequi nous attend, au-delà dehasards plus
ou moins heureux, c’estunemontagne d’emmerdes…
« Le premier, seretint-il d’ajouter, étantqu’une nouvelle agression soitcommise danslarégion et
par lemême individu. »
Pourtant, lebilan n’était pasnul.Lestechniciens avaienttravaillé sansrelâche.
Ilsavaient
notamment procédéàdes relevés stratigraphiques, analysantlescouches deterre quiavaient recouvert
le corps deladernière victime,avantdepoursuivre leursrecherches alentour.Cetteapproche avaitlivré
d’utiles renseignements, dontlaprésence d’empreintes rainurées.Cestraces avaient étémesurées,
consignées etphotographiées.
L’assemblagedescroquis avaitfaitapparaître lescontours d’untalon de
semelle quiappartenait sansaucun doutepossible àl’auteur descrimes.
Cedernier chaussait du43.
Le
fichier desempreintes avaitpermis d’identifier lamarque etlemodèle.
Dequoi mettre lesenquêteurs
dans l’embarras.
Deschaussures detrekking auxsemelles crantéesneles auraient passurpris.
Sauf
qu’il s’agissait derangers portéspardes vigiles oucertains officiersdepolice.
Morelavaitapprécié.
— Encore unindice quivanous faciliter leboulot…
On avait élargi lazone d’inspection jusqu’àrepérer unvieux bidon quiservait depoubelle aux
ouvriers.
Pardesavants recoupements, onen avait déduit quecebidon s’était trouvé surlechemin de
l’individu entrain detransporter l’undes cadavres.
Lesempreintes relevéesàcet endroit indiquaient qu’il
avait changé dechaussures avantd’enfouir lecorps.
Pourquelmotif ? Mystère.
Onavait biensûr
interrogé lesouvriers duchantier etles chefs d’équipe.
Troisd’entre euxétaient ensituation irrégulière,
un autre avaitcommis desdélits mineurs quelques annéesauparavant, maisrienquisoit enrapport avec
cette affaire.
Morel seméfiait duflair etde l’intuition danssonmétier.
Ilcroyait àl’objectivité desfaits etàl’inertie
des choses.
Cesdernières fourmillaient dedétails quisurgissaient etprenaient sensaufur etàmesure
du travail d’enquête.
Encorefallait-ilyprêter attention..
»
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