avortement n.
Publié le 27/04/2014
Extrait du document
«
malformations importantes diagnostiquées par échographie (anencéphalie).
Pendant très longtemps, l'interruption de
la grossesse au deuxième trimestre a posé des problèmes techniques difficiles, qui n'étaient souvent résolus que par
une césarienne.
L'avènement des prostaglandines, substances déclenchant des contractions même avant le terme de
la grossesse, a résolu le problème.
Ces prostaglandines sont administrées sous forme intraveineuse, intramusculaire
et surtout par voie locale, en particulier sous forme d'ovules.
L'interruption volontaire de grossesse (IVG).
La loi du
31 décembre 1979 a légalisé l'IVG.
Elle stipule que le respect de tout être humain doit être garanti dès le
commencement de la vie.
Il ne saurait donc être porté atteinte à ce principe qu'en observant les conditions définies
par la loi.
L'IVG peut être pratiquée sur la demande de toute femme s'estimant en situation de détresse: elle doit être
réalisée par un médecin, dans un centre public ou privé agréé, avant la fin de la dixième semaine de grossesse (12e
semaine d'aménorrhée) afin d'en limiter les risques; les mineures doivent obtenir le consentement de l'un des parents;
les étrangères doivent justifier d'une résidence en territoire français depuis au moins trois mois.
La procédure
comporte une première visite médicale.
Le médecin consulté peut refuser l'IVG, mais il doit en avertir la cliente
immédiatement.
Dans le cas contraire, il lui remet un dossier guide et prescrit un entretien à caractère psychologique
et social par un personnel qualifié (une attestation d'entretien sera délivrée).
Après un délai de réflexion de huit jours
après la première consultation, la femme devra confirmer par écrit sa demande.
L'IVG peut alors être effectuée.
Elle
est remboursée par la Sécurité sociale.
L'IVG est réalisée par aspiration sous anesthésie locale ou générale, avec ou
sans hospitalisation selon les protocoles.
Depuis sa commercialisation, le RU 486 constitue une alternative possible:
si l'on excepte l'impact psychologique, la pilule «abortive» ne change pas fondamentalement les données du
problème.
Elle comporte toutefois des risques hémorragiques et tératogènes qui imposent son utilisation dans des
conditions rigoureusement définies, par un nombre de centres agréés limités.
La législation de l'IVG a eu un effet
positif incontestable en supprimant les complications graves de l'avortement clandestin.
Cependant les complications
de l'IVG, si elles sont rares, n'en existent pas moins (infection, hémorragie, avortement incomplet, perforation,
séquelles causes de stérilité).
Si l'on doit s'efforcer de minimiser les conséquences psychologiques de l'IVG,
redoutables chez certaines femmes, force est de reconnaître que l'on assiste à une dérive des indications, le concept
de détresse étant souvent remplacé par celui de convenance personnelle.
Or nul ne peut nier que l'IVG constitue une
mauvaise méthode de régulation des naissances sur les plans médical, éthique et économique.
Le choix à faire reste,
à l'évidence, celui de la contraception..
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