Devoir de Philosophie

aubier, e tc.

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

aubier, e tc.). ? C e fut un adjectif poétique à la mode, peu avant 1900. ? ALBÉDO n. m., mot d'astronomie et de physique, est emprunté (1902) au latin albedo (depuis Apulée), dérivé de albus « substance blanche » et en bas latin « blancheur ». Le mot désigne un indice de réfraction des astres, notamment de la Lune. ? v oir ALBIGEOIS, ALBINOS, ALBUGO, ALBUM, ALBUMINE, AUBADE, AUBERT , AUBIER, AUBURN. ALBERGE n. f . e st un emprunt (1546, Rabelais) au catalan alberge (attesté 1530), lequel, comme l'espagnol alberchiga, e st une transformation en arabe d'Espagne, avec l'article al, d u latin persicum « pêche* ». ? Le mot désigne un hybride de la pêche et de l'abricot. ? Le dérivé ALBERGIER n. m. (1546 ou 1557) est rare. ALBERTAIN, AINE a dj. et n. e st dérivé du nom de la province de l'ouest du Canada appelée Alberta, région qui fut érigée en district en 1882. Le nom ne fait pas allusion au prince Albert, mais à sa fille, Louise Caroline Alberta, épouse de John D. Sutherland Campbell, alors gouverneur du Canada. ALBIGEOIS , OISE a dj. et n. e st la francisation (déb. XIIIe s.) du latin albigensis, d e Albiga « Albi », peut-être dérivé de Albius, n om d'homme de albus « blanc » (-> albe), ou du préceltique alb « colline », que l'on retrouve dans Alpes*. C ette racine, peut-être ligure, est d'origine indoeuropéenne. ? Le mot, qui signifie « d'Albi », sert à désigner (depuis 1223) une fraction de la secte chrétienne des Cathares, ou « purs », contre lesquels Innocent III fit prêcher une croisade exterminatrice au XIIIe siècle. ? L'adjectif, outre « d'Albi », qualifie ce qui a rapport à la secte des Cathares de la région d'Albi. ALBINOS a dj. et n. e st emprunté (1665) à l'espagnol, où il note le pluriel de albino (v. 1570), du latin albus « blanc » (-> albe). ? Le mot, surtout appliqué à des Noirs dépourvus de pigment mélanique, s'emploie jusqu'au XVIIIe s. en concurrence avec n ègres blancs, traduisant l'espagnol n egros albinos, par exemple chez Buffon. Puis le mot s'étend à toutes les races humaines et se dit aussi d'animaux, surtout comme adjectif (souris, lapin albinos). ? ALBINISME n. m. e st un dérivé savant (1838). ALBUGO n. m. e st un emprunt (1492) au latin albugo, précédé par le dérivé albugine (XIVe s.) ; il correspond à l'ancien provençal albuge (v. 1220). Le mot latin est dérivé de albus « blanc » (-> albe). ? Terme de médecine désignant une tache blanche sur la cornée, le mot, attesté isolément au XVe s., s'emploie aussi pour désigner une tache blanche des ongles (1606). ? La forme ALBUGINE a d onné naissance à plusieurs dérivés, comme ALBUGINÉ, ÉE a dj. (1495) appliqué à la tunique de l'oeil (1751) et celle du testicule (id.) ; ALBUGINEUX, EUSE a dj., « blanchâtre » (1503), mot très didactique ; ALBUGINIT E n. f . « inflammation du tissu fibreux, dit albugineux » (1845). ? C omme albugo, tous ces mots appartiennent à l'usage médical. ALBUM n. m. e st un mot latin signifiant « surface blanche, tableau blanc », qui est tiré de l'adjectif albus « blanc » (-> albe). ? Le premier emploi en français (Saint-Évremond, 1662) mentionne l'emploi par les Allemands d'un « livre blanc relié » que l'on fait signer par des personnalités visitées et que l'on nomme album amicorum (le livre blanc des amis). ? Le mot, employé seul, est adopté en français (1704) ; son sens s'étend (déb. XIXe s.) à des cahiers ou publications contenant beaucoup d'illustrations, d'où album de famille, q ui a pris en argot (1939) le sens de « collection de portraits d'anthropométrie, concernant des malfaiteurs ». ? Au XIXe s. (1865), album commence à désigner un cahier relié destiné à recevoir une collection (de timbres, par exemple). On parle ensuite d'album de disques pour une série de disques vendus ensemble (attesté mil. XXe s., dans les dictionnaires ; déjà album à records [disques], 1921 au Canada) et même pour une pochette contenant un seul disque ; ce sens tend à vieillir avec la diffusion du disque compact. ALBUMINE n. f ., mot savant, a été tiré à la fin du XVIIIe s. (1792) de l'expression suc ALBUMINEUX (1736), cet adjectif étant dérivé du bas latin albumen (IVe s.) « blanc d'oeuf », de l'adjectif classique albus « blanc » (-> albe). Albumen avait donné en ancien français albun n. m. (déb. XIIe s.) « blanc d'oeuf » ou aubun, abun (1245), puis par emprunt, dans le même sens, albumen (1787). ? La notion scientifique d'albumine, d'abord « protéine coagulable nécessaire à la nutrition », s'est rapidement étendue à un groupe de protéines aujourd'hui spécifiées par des désignations obtenues à partir d'albumine : lactalbumine, e tc. ? Le mot s'emploie couramment pour albuminurie. ? Le mot a de nombreux dérivés et composés dans la terminologie chimique et médicale. ALBUMINURIE n. f ., mot forgé en 1838 par Martin Solon avec le grec ourein « uriner », désigne la présence d'albumine dans les urines. ? De là ALBUMINURIQUE a dj. (1857), aussi substantivé. ? ALBUMINOÏ DE a dj. (1849) « analogue à l'albumine » est archaïque, sauf comme nom pour « protéide ». ? ALBUMINOSE n. f . (1857) a été remplacé par ALBUMOSE n. f . (1898) pour désigner un corps produit par hydrolyse incomplète de l'albumine. ? ? ALBUMINER v. t r. signifie « enduire d'albumine » (1865). ? ALBUMINASE n. f . (1920-1924) désigne une enzyme agissant sur les albumines. ALBUMINAT E n. f . (1865) s'applique à une combinaison d'albumine et de sels ou d'oxydes métalliques. ? ALBUMINEUX, EUSE a dj., après l'expression suc albumineux (ci-dessus) a été reformé (1905) et s'emploie pour « relatif à l'albumine » et pour « albuminurique ». ? ? ALBUMINÉMIE n. f . (1926) concerne le taux d'albumine du sang. ? ALBUMINIQUE a dj. (v. 1950) tend à remplacer albumineux. ? Le préfixe ? ALBUMEN n. m. e st emprunté au début du XIXe s. (av. 1808) au bas latin albumen au sens de ALBUMINO- e st productif. « blanc d'oeuf », puis spécialisé en botanique à propos de la réserve alimentaire des graines. ? Il a pour dérivé ALBUMINÉ, ÉE a dj. (1814). ALCADE n. m. e st un emprunt médiéval (1323) à l'espagnol alcalde (attesté v. 1060), lui-même emprunté à l'arabe ? al-q??? « le juge » (Cf. cadi), participe présent substantivé du verbe q ádà « juger ». ? Le mot est resté typique de l'administration espagnole ; il désigne un magistrat exerçant diverses fonctions, notamment municipales. ALCALI n. m. e st un emprunt du moyen français (1363, alkali) à l'arabe ? al (article) q aly « la soude » désignant la cendre des plantes marines et la soude qu'on en tirait, par le latin médiéval alkali (1215). ? Alcali, mot de chimie ancienne, s'applique en français comme en arabe à la soude tirée des cendres, et par analogie aux sels basiques produits par une série de métaux. Le mot désigne encore dans le commerce une solution ammoniacale, aussi dans alcali volatil. ? Le dérivé ALCALIN, INE a dj. (1691) qualifie les métaux qui produisent des alcalis. Il a été substantivé en pharmacie (1884, Zola in T. L. F.). ? De là ALCALINISER v. t r. (1877). ALCALOÏ DE n. m. e st la réfection (1827), avec le suffixe -oïde, d e alcalide (1823, Guibourt) et désigne les corps à réaction basique qui se trouvent avoir une puissante action physiologique (comme la morphine, la strychnine, les principes du café, du thé, etc.). ? De là ALCALOÏ DIQUE adj. (1879) et ALCALOÏ DISME n. m. (1881) « intoxication par les alcaloïdes ». ? ALCALOSE n. f . e st dérivé (1926) de alcali pour désigner un trouble de l'équilibre entre les bases (alcalines) et les acides de l'organisme. ? ALCARAZAS n. m. e st un emprunt (1798) à l'espagnol alcaraza (XVIe s.) au pluriel, emprunt (sous la forme carraço, 1330) à l'arabe al karr?z « la jarre ». ? Le mot désigne, toujours dans un contexte hispanique ou arabe, un vase de terre poreuse utilisé pour conserver les liquides au frais (analogue à la g argoulette ). ALCAZAR n. m. e st un emprunt en architecture (in Larousse, 1866) à l'espagnol alcazar (1069), lui-

« A LB IG EO IS , OIS E adj.

e t n . e st l a f ra n cis a ti o n ( d éb .

XIII e s .) d u l a ti n alb ig en sis , d e Alb ig a « A lb i » , peut- ê tr e d ériv é d e Alb iu s, n om d 'h o m me d e alb us « b la n c » (→ a lb e), o u d u p ré ce lti q ue alb « c o llin e » , q ue l 'o n r e tr o uve d an s Alp es* . C ette r a cin e, p eut- ê tr e l ig ure , e st d 'o rig in e in doeuro pée n ne. ❏ L e m ot, q ui s ig nif ie « d 'A lb i » , s e rt à d ésig ner ( d epuis 1 223) u n e f ra cti o n d e l a s e cte c hré ti e n ne des C ath are s, o u « p urs » , c o n tr e l e sq uels I n noce n t I II f it p rê che r u n e c ro is a d e e xte rm in atr ic e a u XIII e s iè cle .

◆ L 'a d je cti f , o utr e « d 'A lb i » , q ualif ie c e q ui a r a p port à l a s e cte d es C ath are s d e l a ré g io n d 'A lb i. A LB IN O S adj.

e t n . e st e m pru n té ( 1 665) à l 'e sp ag nol, o ù i l n ote l e p lu rie l d e alb in o ( v .

1 570), d u l a ti n alb us « b la n c » (→ a lb e). ❏ L e m ot, s u rto ut a p pliq ué à d es N oir s d ép ourv us d e p ig m en t m éla n iq ue, s 'e m plo ie j u sq u'a u XV III e s .

e n c o n cu rre n ce a v ec nèg re s b la n cs, tr a d uis a n t l 'e sp ag nol neg ro s a lb in os, p ar e xem ple c he z Buffo n .

P uis l e m ot s 'é te n d à to ute s l e s r a ce s h u m ain es e t s e d it a u ssi d 'a n im au x, s u rto ut c o m me ad je cti f (s o uris , l a p in a lb in os). ❏ A LB IN IS M E n.

m . e st u n d ériv é s a v an t ( 1 838). A LB U GO n.

m . e st u n e m pru n t ( 1 492) a u l a ti n alb ug o, p ré céd é p ar l e d ériv é alb ug in e ( XIV e s .) ; i l co rre sp on d à l 'a n cie n p ro ven çal alb ug e ( v .

1 220).

L e m ot l a ti n e st d ériv é d e alb us « b la n c » (→ a lb e). ❏ T erm e d e m éd ecin e d ésig nan t u n e ta che b la n che s u r l a c o rn ée , l e m ot, a tte sté i s o lé m en t a u XV e s ., s 'e m plo ie a u ssi p our d ésig ner u n e ta che b la n che d es o n gle s ( 1 606). ❏ L a f o rm e ALB U G IN E a d on né n ais sa n ce à p lu sie urs d ériv és, c o m me ALB U G IN É , ÉE adj. ( 1 495) ap pliq ué à l a tu n iq ue d e l 'œ il ( 1 751) e t c e lle d u te sti c u le (id .) ; ALB U G IN EU X , EU SE adj.

, « b la n châtr e » ( 1 503), m ot tr è s d id acti q ue ; ALB U G IN IT E n.

f . « i n fla m mati o n d u ti s su f ib re ux, d it alb ug in eux » ( 1 845).

◆ C om me alb ug o, to us c e s m ots a p parti e n nen t à l 'u sa g e m éd ic al. A LB U M n.

m . e st u n m ot l a ti n s ig nif ia n t « s u rfa ce b la n che , ta b le au b la n c » , q ui e st ti r é d e l 'a d je cti f alb us « b la n c » (→ a lb e). ❏ L e p re m ie r e m plo i e n f ra n çais ( S ain t- É vre m on d, 1 662) m en ti o n ne l 'e m plo i p ar l e s A lle m an ds d'u n « l iv re b la n c r e lié » q ue l 'o n f a it s ig ner p ar d es p ers o n nalité s v is ité e s e t q ue l 'o n n om me. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles