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ASSAILLANT, -ANTE, participe présent et substantif.

Publié le 27/10/2015

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ASSAILLANT, -ANTE, participe présent et substantif. I.— Participe présent de assaillir* — Emploi adjectival, rare. Qui assaille : Ø 1.... de ne pas permettre que l'héroïque Picquart soit frappé pour être noblement resté fidèle à son devoir, pour avoir bien servi la France, pour être resté, à travers toutes les ignominies assaillantes, le soldat du devoir et de la vérité. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 183. Ø 2.... le soir même, nous apprîmes, cette fois-ci de source belge, qu'aucun fort n'avait succombé et que la place, en excellent état de défense, promettait de tenir longtemps. Ces deux renseignements étaient d'accord pour signaler que les troupes allemandes assaillantes étaient très fatiguées, très déprimées, et que les unités belges faisaient des prisonniers par paquets de cinquante. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 247. II.— Substantif. MILITAIRE. Celui qui assaille, qui attaque. SYNTAXE : Une armée, une horde d'assaillants; arrêter, écraser les assaillants. — Collectif. L'assaillant Ceux qui assaillent : Ø 3.... mais comme il se peut que nos camarades des premières lignes soient obligés de céder un peu de terrain, nous aurons en ce cas ou bien à barrer la route à l'assaillant, ou bien à contre-attaquer pour reprendre les tranchées perdues. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 276. SYNTAXE : L'irruption de l'assaillant; tenir l'— en échec; jeter l'huile bouillante et le plomb fondu sur l'assaillant. — En parlant d'avions, de sous-marins : Ø 4. Aux bâtiments de commerce faisant route isolément ou par petits groupes il faudra cependant des protecteurs dotés de l'armement nécessaire pour contre-attaquer les assaillants aériens et sous-marins, voire de surface, et le nombre de ces escorteurs sera sûrement considérable, ce qui interdit de penser qu'ils seront systématiquement de très gros bâtiments. HENRI LE MASSON, La Marine, 1951, page 67. — Au figuré ou par métaphore : Ø 5.... puis elle abaissa ses regards vers la terre pour ne pas voir dans les miens sa peine agrandie, ses sentiments devinés, son âme caressée en mon âme, et surtout la compatissance encolérée d'un jeune amour prêt, comme un chien fidèle, à dévorer celui qui blesse sa maîtresse, sans discuter ni la force ni la qualité de l'assaillant. HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 177. Ø 6. En recueillant mes souvenirs, je réfléchis alors que ma maison avait été la sienne, que ma caisse n'avait pas eu de plus rude assaillant, qu'il m'avait imposé son intimité, ses tableaux, plus verts que son âme, ses amis, ses connaissances, ses goûts culinaires. Il était devenu plus maître que moi de mon propre intérieur, et cela au point que Malvina elle-même s'en était souvent révoltée. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 444. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 198. Forme dérivée du verbe "assaillir" assaillir ASSAILLIR, verbe transitif. A.— [Le sujet désigne une personne ou un groupe de personnes] Attaquer vivement et avec violence; se ruer agressivement sur quelqu'un pour le réduire à merci. 1. Rare, vieilli. Assaillir un lieu; assaillir l'abbaye, le château : Ø 1. En me promenant dans le bas côté de l'abside, j'ai aperçu sur le mur une inscription qui rappelle que Mézières fut cruellement assaillie et bombardée par les Prussiens en 1815. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 43. 2. Assaillir quelqu'un : Ø 2. Arrivée dans sa cour, elle [la duchesse] entra dans un vestibule presque semblable à celui de son hôtel; mais tout à coup elle ne reconnut pas son escalier, puis au moment où elle se retourna pour appeler ses gens, plusieurs hommes l'assaillirent avec rapidité, lui jetèrent un mouchoir sur la bouche, lui lièrent les mains, les pieds, et l'enlevèrent. HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 295. Ø 3. Un anarchiste, monté sur les épaules d'un camarade, tente de se faire entendre. Il est aussitôt assailli, jeté à terre, frappé. Bagarre. ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 112. — Par métaphore. Être assailli par l'orage, par la tempête : Ø 4. Il [le chevreuil] s'avança. Une vague faisant ressac sur la plage à pic l'assaillit et le flagella. Il en fut submergé, étouffé, et il vacilla ébranlé jusqu'au fond de lui. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 103. · [Sans idée d'agressivité] : Ø 5. Il prête l'oreille une dernière fois, pousse la porte. L'air tiède l'assaille aussitôt d'une caresse si familière, si douce qu'il semble être son propre corps, l'enveloppe subtile de son propre corps, une autre peau. GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1435. — Emploi pronominal, rare : Ø 6.... on avait pris à solde plusieurs des bandes qui couraient le royaume, car toute cette guerre ne se faisait encore que par compagnies françaises ou anglaises; elles s'assaillaient et se poursuivaient dans les diverses provinces, assiégeant alternativement les villes ou châteaux qu'elles tenaient. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 1 1821-24, page 131. B.— Par extension. [Le plus souvent au passif] Harceler, importuner. 1. [Le sujet désigne une personne] Être assailli par les créanciers, par les mendiants : Ø 7. — Laisse-moi voyons!... Laisse-moi un peu me recueillir!... Tu m'assailles. Tu m'exaspères! Tu me harcèles!... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 546. 2. [L'agent est un animal de petite taille] Être assailli par les abeilles, les fourmis, les moustiques. — Au figuré. · [En parlant de difficultés, de maux, etc.; souvent au passif] Presser vivement en menaçant le bien-être ou la sécurité de quelqu'un : Ø 8. L'homme sème dans l'angoisse, et ne recueille que des larmes et des soucis; la guerre, la famine, la peste l'assaillent tour à tour... CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 14. Ø 9.... l'ennemi public qui veut la justice et cherche la vérité, pris entre deux feux, se voit assailli de tous les outrages, de toutes les menaces, de tous les coups, et les braves gens apeurés se terrent, et les timidités se dérobent, et les lâchetés se déchaînent. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 131. SYNTAXE : Être assailli par l'angoisse, par la douleur, par un pressentiment, par les regrets, par les soucis. · Solliciter, exciter : Ø 10. Notre législation a, pour ainsi dire, fermé les yeux sur les passions qui tourmentent le jeune homme entre vingt et vingt-cinq ans. À Paris, tout l'assaille, ses appétits y sont incessamment sollicités; la religion lui prêche le bien, les lois le lui commandent, tandis que les choses et les moeurs l'invitent au mal... HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 198. Ø 11. À l'extrême opposé de cet engourdissement par l'ambiance, qui trouve en nous-mêmes ses complicités principales, le réel a pour fonction habituelle de nous assaillir, de nous secouer, de nous sortir au contraire de l'inertie végétative. Il nous étrille si bien que nous avons besoin, à intervalles rapprochés, de nous replier loin de ses prises : c'est ce retrait qu'on appelle le sommeil. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 341. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 368. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 498, b) 460; XXe. siècle : a) 586, b) 540.

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Aux b?timents de commerce faisant route isol?ment ou par petits groupes il faudra cependant des protecteurs dot?s de l'armement n?cessaire pour contre-attaquer les assaillants a?riens et sous-marins, voire de surface, et le nombre de ces escorteurs sera s?rement consid?rable, ce qui interdit de penser qu'ils seront syst?matiquement de tr?s gros b?timents. HENRI LE MASSON, La Marine, 1951, page 67.

? Au figur? ou par m?taphore?: ? 5....

puis elle abaissa ses regards vers la terre pour ne pas voir dans les miens sa peine agrandie, ses sentiments devin?s, son ?me caress?e en mon ?me, et surtout la compatissance encol?r?e d'un jeune amour pr?t, comme un chien fid?le, ? d?vorer celui qui blesse sa ma?tresse, sans discuter ni la force ni la qualit? de l'assaillant. HONOR? DE BALZAC, Le Lys dans la vall?e, 1836, page 177.

? 6.

En recueillant mes souvenirs, je r?fl?chis alors que ma maison avait ?t? la sienne, que ma caisse n'avait pas eu de plus rude assaillant, qu'il m'avait impos? son intimit?, ses tableaux, plus verts que son ?me, ses amis, ses connaissances, ses go?ts culinaires.

Il ?tait devenu plus ma?tre que moi de mon propre int?rieur, et cela au point que Malvina elle-m?me s'en ?tait souvent r?volt?e. LOUIS REYBAUD, J?r?me Paturot ? la recherche d'une position sociale, 1842, page 444.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 198.

Forme d?riv?e du verbe "assaillir" assaillir ASSAILLIR, verbe transitif.

A.? [Le sujet d?signe une personne ou un groupe de personnes] Attaquer vivement et avec violence; se ruer agressivement sur quelqu'un pour le r?duire ? merci.

1.

Rare, vieilli.

Assaillir un lieu; assaillir l'abbaye, le ch?teau?: ? 1.

En me promenant dans le bas c?t? de l'abside, j'ai aper?u sur le mur une inscription qui rappelle que M?zi?res fut cruellement assaillie et bombard?e par les Prussiens en 1815.. »

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