arrêté sur son cou, très fin, et sur sa nuque, qu'elle tenait dégagée, ayant noué ses longs cheveux de côté.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
10
Cette nuit-là, EddyLopez avaitdûsortir etrouler deskilomètres pouraccomplir unecorvée.
Il
appelait ça« débarrasser latable ».
C’étaitladeuxième foisenquinze jours.Illui faudrait ralentir,mais
c’était plusfortque lui.L’instinct avaitparlé.
Ets’il était sonmaître, ilétait aussi sonesclave.
Décidément,
la vie était pleine deparadoxes.
Unmélange impur.
De retour àson domicile, Eddyn’avait pasrésisté aubesoin defaire undernier tourdans sonlabo,
ce local aménagé parses soins etdont ilétait sifier.
Ilvoulait vérifier quetoutyavait repris saplace
habituelle.
Ilentra enfaisant joueravecdélectation lesgonds delaporte àtrois points.
Uneodeur
mentholée deproduits aseptisants flottaitdanslapièce.
Ill’éclaira, ouvritleplacard métallique enfermant
ses trésors, contempla sesmains, musclées commecellesd’ungymnaste exercéauxbarres, puisenfila
une paire degants endaim.
L’endroit tenaitàla fois d’une salled’examen àla blancheur cliniqueetdu
studio photo.
Àl’intérieur dumeuble étaitdisposé sonéquipement, piedsenaluminium, parapluies,
lampes, boîtiersnumériques hautdegamme… Ilprit l’un des appareils etlemit enfonction.
Unbip
électronique retentitpendant queleslentilles del’objectif cherchaient leurcible.
Lesflashs commencèrent
à crépiter telun stroboscope auralenti.
Ilmitrailla danslevide, puislaissa tomber.
Assezjoué.Ilrangea
le matériel, retirasesgants etressortit dulocal d’unpaspesant.
Ilavait soncompte.
Uneheure plustôt,ilpalpait dudoigt unedalle deciment poséelejour même.
Ilavait garéson
véhicule prèsd’unlotissement enconstruction, inspectédesfondations etrepéré l’endroit qui
conviendrait.
Ensuite,ilavait regagné savoiture, ouvertlecoffre, ets’était lestédufardeau pourle
décharger làoù ill’avait décidé.
Ildécidait detout.
Désormais, souslacouche deterre glaiseuse, entredesfers àbéton, dormirait pourl’éternité la
chose quil’avait encombré..
»
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