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Arabie Grande péninsule désertique et massive de l'Asie, s'étendant entre la mer Rouge, la mer d'Oman et le golfe Persique.

Publié le 23/04/2014

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Arabie Grande péninsule désertique et massive de l'Asie, s'étendant entre la mer Rouge, la mer d'Oman et le golfe Persique. Encycl. - GÉOGR. Isolée de la mer Rouge par des reliefs côtiers (3 700 m au Yémen) et tournée à l'E. (3 300 m dans l'Akhdar), la contrée, torride, ne bénéficie pas des effets de la mousson. Deux grandes zones de dunes viennent encore renforcer au N. (Nefoud) et au S. (Rub al-Khali) cet immense désert où vivent des chameliers et des pasteurs bédouins. Des agriculteurs sédentaires peuplent les oasis, et surtout les plaines littorales et les reliefs côtiers. La péninsule Arabique est occupée en majeure partie par l'Arabie Saoudite, mais ses franges septentrionales appartiennent à l'O. à la Jordanie, à l'E. à l'Iraq et au Koweït. L'émirat de Qatar occupe une petite presqu'île du golfe Persique, et celui de Bahreïn un archipel; les Émirats* arabes unis bordent le Golfe plus au S. Les côtes méridionales de la péninsule appartiennent à deux pays: le sultanat d'Oman* qui contrôle le débouché du golfe Persique dans l'océan Indien; la République du Yémen* qui détient à Aden la clé de la mer Rouge, sur la rive sudorientale de cette mer. - HIST. Les fouilles archéologiques ont prouvé que l'Arabie était habitée depuis les temps les plus reculés. Dans le sud de la péninsule apparurent, au Ier millénaire av. J.-C., des royaumes prospères possédant une civilisation avancée: royaumes des Minéens, des Sabéens (le fameux pays de Saba), d'Hadramaout, de Qataban. Au début de notre ère, le royaume des Himyarites absorba celui des Sabéens qui avait peu à peu étendu sa domination sur ses voisins. Puis il passa à son tour sous domination étrangère: celle des Éthiopiens (royaume d'Aksoum) et des Perses au VIe s. Le centre de la péninsule Arabique, région particulièrement aride, était le domaine des tribus bédouines. Mais, plus au N., les nomades s'étaient progressivement sédentarisés. Au Ve s. av. J.-C. naquit le royaume des Nabatéens, qui avait pour capitale Pétra; il fut annexé à l'Empire romain par Trajan, en 106 apr. J.-C. Le royaume de Palmyre connut une grande prospérité au IIIe s. avant d'être, à son tour, détruit par les Romains (273). Cette Arabie préislamique, politiquement morcelée, polythéiste, avait un centre commun, La Mecque, capitale du Hedjaz et importante ville caravanière, où l'on venait en pèlerinage au sanctuaire païen de la Kaba. C'est là que naquit, en 570, Mahomet qui devait réaliser l'unification spirituelle de la péninsule en obtenant la conversion à l'islam* de toutes les tribus arabes. Il commença également l'unification politique qui fut achevée par le calife Abu* Bakr après la mort du Prophète, survenue en 632. Abu Bakr et ses successeurs, Omar, Uthman et Ali, effectuèrent, entre 632 et 661, de brillantes conquêtes: Iraq, Palestine, Syrie, Égypte et Perse. Sous la dynastie des Omeyyades* (661-750), les Arabes s'emparèrent de toute l'Afrique du Nord, d'une grande partie de la péninsule Ibérique. En Gaule, leur élan fut brisé par la victoire de Charles Martel à Poitiers (732), mais, en Asie, ils conquirent l'Afghanistan, le Turkestan, une partie de l'Inde. Les Omeyyades avaient transféré leur capitale de Médine à Damas, et les califes se détournèrent peu à peu de l'Arabie. Sous la dynastie des Abbassides* (750-1258), c'est l'Iraq, avec Bagdad, qui fut le centre de l'Empire arabe. Celui-ci, cependant, se démembrait, et l'Arabie elle-même se morcela en principautés dirigées par des imams représentant parfois des courants schismatiques de l'islam. Les Turcs ottomans ne réussirent que très partiellement à imposer leur autorité sur la péninsule à partir du XVIe s. Au XVIIIe s., le réformateur Muhammad ibn Abd al-Wahhab prêcha avec succès le retour à un islam purifié. Le mouvement wahhabite*, sous la direction de Muhammad ibn Saud et de ses successeurs, conduisit à la restauration d'un État arabe unifié et indépendant de l'Empire ottoman. Mais le sultan chargea les Égyptiens de rétablir son autorité, et la puissance wahhabite fut brisée en 1818. Au cours du XIXe s., une partie des côtes de la péninsule passa sous protectorat britannique. De 1914 à 1918, la Grande-Bretagne s'efforça d'opposer Arabes et Turcs en s'appuyant sur Husayn* ibn Ali et surtout sur Ibn* Séoud. Ce dernier devait réaliser, sous son autorité, l'unification d'une grande partie de l'Arabie et fonder le royaume d'Arabie* Saoudite.

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