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antiquité n.

Publié le 22/04/2014

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antiquité n. f. 1. Caractère de ce qui est très ancien. 2. Époque très reculée. / L'Antiquité: la plus ancienne des grandes périodes historiques et, plus spécialement, l'Antiquité classique (Grèce et Rome). V. Encycl. E n. f. plur. Objets, oeuvres d'art ou monuments datant de l'Antiquité. Le département des antiquités grecques de ce musée possède un remarquable couros. / Par ext. Objets (meubles, livres, pièces d'orfèvrerie) en vente chez un antiquaire. V. Encycl. Encycl. Traditionnellement, l'Antiquité s'étend de l'aube des temps historiques (fin du IVe millénaire), qui sont caractérisés par l'existence des plus anciens documents écrits (Égypte, Mésopotamie), jusqu'au Ve s. apr. J.-C. Ces limites sont relatives et artificielles, comme toutes les divisions de l'histoire. De nombreuses autres dates ont été proposées, surtout en ce qui concerne le passage de l'Antiquité au Moyen Âge. Parmi celles-ci, on retient généralement celle de 395 apr. J.-C. (mort de Théodose et division de l'Empire romain en deux parties) ou celle de 476 apr. J.-C. (déposition du dernier empereur d'Occident, Romulus, dit Augustule, par Odoacre, date qui marque l'écroulement définitif de l'Empire romain). Géographiquement, les civilisations du Proche-Orient (Sumériens, Babyloniens, Assyriens, Hittites, Hébreux, etc.), de l'Égypte antique et du Bassin méditerranéen jouèrent un rôle important durant cette époque. Le terme d'Antiquité s'applique donc, comme les divisions traditionnelles de l'histoire, à l'évolution du monde occidental, et c'est abusivement qu'il fut attribué à la Chine, à l'Inde ou à l'Amérique pour définir les débuts d'une civilisation. Durant ces quatre millénaires naissent, s'affrontent et disparaissent des civilisations, des empires et des royaumes. Période de troubles, mais aussi d'accélération du progrès, l'Antiquité contribua de manière essentielle à la naissance de notre civilisation occidentale, en particulier dans les domaines de la religion, de la littérature, de la philosophie, du droit, des institutions politiques et des arts plastiques. Antiquités. Le commerce des objets anciens existe depuis l'Antiquité; à Rome, déjà avant l'époque d'Auguste, les oeuvres grecques étaient très recherchées et atteignaient des prix élevés. Au Moyen Âge, des nobles et des ecclésiastiques collectionnèrent des oeuvres d'art, et on possède encore un inventaire des objets réunis par le duc Jean de Berry (1340 - 1416). Dès le XVe s., certaines grandes familles italiennes (les Médicis, les Farnèse, les Gonzague, etc.) et plusieurs papes constituèrent des collections d'antiques; ils furent imités par de nombreux souverains ou nobles européens, dont les collections (principalement des tableaux) ont formé le fonds de certains musées aujourd'hui ouverts au public. Dès le XVIe s. apparut un véritable marché des objets d'art; Anvers et Amsterdam, puis, au XVIIIe s., Paris et Londres en furent les centres. Au XIXe s., sous l'influence de certains facteurs (goût pour l'objet ancien ou pour l'objet industriel démodé face à une production uniforme; intérêt montré par le romantisme pour les oeuvres médiévales; curiosité pour les arts primitifs ou populaires), on assista à un accroissement de la demande d'objets et à l'accession de nouvelles classes, moins aisées, à ce marché. Ce phénomène s'est accentué au XXe s.: brocantes, marchés aux puces, magasins d'antiquités et ventes publiques connaissent un succès croissant.

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