ANCELLE, ANCILLE, substantif féminin.

ANCELLE, ANCILLE, substantif féminin. A.— Vieux. Servante : Ø 1. Il a pris une ancelle, son ménage n'exigeant pas un Hercule féminin. LOUIS-SÉBASTIEN MERCIER, Néologie ou Vocabulaire des mots nouveaux, tome 1, 1801, page 35. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). — Par plaisanterie : Ø 2. Réduit à la chasteté depuis des semaines il passa discrètement la main sur les fesses musclées de cette ancille quoique à la suite de sa dernière déception il eût renoncé à l'amour, à ses pompiers et à ses manoeuvres et traficotât désormais sur le plan de la renonciation. RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 145. B.— RELIGION CHRÉTIENNE. Servante de Dieu, celle qui consacre sa vie au service de Dieu. — En particulier. Titre donné à la Sainte Vierge qui s'était appliqué le nom de " servante de Dieu " quand l'ange lui annonça qu'elle deviendrait mère du Sauveur (Ecce Ancilla Domini) : Ø 3. Chaque jour voyait éclore quelque légende plus merveilleuse, quelque nouvelle parure que la reconnaissance du monde offrait à celle qui lui avait rouvert les portes du ciel, qui avait repeuplé les rangs des anges, qui avait ôté aux hommes le droit de se plaindre du péché d'Eve; à l'humble ancelle couronnée par Dieu de la couronne que Michel avait arrachée à Lucifer, en le jetant dans les enfers. CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT. Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page CI. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2.