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Albanie État de la péninsule balkanique, limité au N.

Publié le 19/04/2014

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Albanie État de la péninsule balkanique, limité au N. et à l'E. par le Kosovo et la Macédoine, au S. par la Grèce, donnant à l'O. sur la mer Adriatique. V. Encycl. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique. Le territoire montagneux de la République populaire, habité par l'un des plus vieux peuples d'Europe, s'étend de la latitude de Corfou (île de Grèce) au lac de Shkodër, et de l'Adriatique (canal d'Otrante) aux lacs macédoniens d'Ohrid et de Prespa. C'est un pays cloisonné, aux vallées étroites empruntées par des cours d'eau au débit torrentueux dont les principaux sont le Drin, le Seman et le Vjöse. Le climat, rude, ne présente de caractères méditerranéens qu'au voisinage de la côte, à la faveur d'une dépression qui s'ouvre entre le golfe de Vlorë, au S., et la région centrale de Tirana, la capitale, desservie par le port de Durrës. Population. C'est dans cette région que vivent la plupart des habitants, partagés en une majorité musulmane et des minorités catholique (Mirdites, au N.) et orthodoxe (au S.). Il existe d'importantes colonies albanaises aux États-Unis, en Italie (Calabre et Sicile) et surtout au Kosovo). Économie. L'agriculture, restructurée par la réforme agraire de 1945, occupe les deux tiers de la population (céréales, vigne, olivier, tabac, betterave sucrière, coton). L'élevage (ovins surtout) est relativement important. Les efforts portent sur l'industrie à partir des matières premières (bois, houille blanche, pétrole, cuivre, houille) et des cultures industrielles qui représentent, avec le textile, le secteur le plus développé. Cependant, l'équipement industriel est obsolète et l'économie en crise. Histoire. Colonisée par les Grecs au VIIe s. av. J.-C., province romaine, puis byzantine, l'Albanie devait être envahie par les Goths (IVe-Ve s.), les Slaves (VIe-VIIe s.), les Bulgares (IXe-XIe s.), les Serbes (XIIIe-XIVe s.), avant d'être conquise par les Turcs au XVe s., en dépit de l'héroïque résistance de Skanderbeg, le héros national albanais. En 1912, le pays accéda à l'indépendance, mais celle-ci se révéla précaire durant la Première Guerre mondiale. L'éphémère monarchie de Zog Ier, qui s'était fait proclamer roi en 1928, s'écroula en 1939 lorsque l'Albanie fut envahie par les troupes de Mussolini. La résistance s'organisa sous la direction de Enver Hoxha et en liaison avec le mouvement de Tito en Yougoslavie. En janvier 1946, la République populaire d'Albanie fut proclamée et le pays s'est engagé dans le camp socialiste. Depuis, prétendant affirmer sa fidélité au marxisme-léninisme, l'Albanie a rompu avec la Yougoslavie (1948) et l'URSS (1961), puis avec la Chine (1977) malgré les relations, très proches, entretenues entre ces deux pays. Ramiz Alia a succédé à Enver Hoxha, décédé en 1985. À partir du printemps 1990, face au mécontentement général, le gouvernement annonce des réformes politiques et économiques. Lors des premières élections libres (mars 1991), les communistes au pouvoir se sont assuré la majorité au Parlement qui a réélu R. Alia (avril 1991). Grèves et manifestations ont obligé le gouvernement à organiser des élections législatives, remportées par le parti démocratique (mars 1992). Après la démission de R. Alia, Sali Berisha a été élu président de la République. Littérature. Ce n'est qu'à la fin du XIXe s. que la littérature albanaise prit son essor, avec l'unification de la langue et de l'alphabet. Konstandin Kristoforidhi (1827-1895) publia les premiers ouvrages en albanais moderne: une traduction de la Bible et une grammaire. Le poète Gjergj Fishta (1871-1940) fut, lui aussi, un initiateur car ses oeuvres contribuèrent à cimenter la conscience nationale. Le conteur Midhat Frashëri (1880-1949), les poètes Lasgush Poradeci et Migjeni sont les écrivains les plus représentatifs de la période de maturité de la littérature albanaise. Après la proclamation de la république populaire, les écrivains albanais (dont Fatmir Gjata, Ali Abdihoxa, Dihimiter Shuteriqi) se conformèrent aux impératifs de l'édification du socialisme. Depuis les années 60, ils se montrent plus critiques, comme en témoignent les oeuvres de deux grands romanciers, Dritero Agolli (né en 1931) et Ismaïl Kadaré* (né en 1936).

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