ACÉTYL-, élément préfixe.

ACÉTYL-, élément préfixe.  

[Tiré de acétyle*]  CHIMIE.  Indique que le radical CH3 -CO-s'est substitué dans une molécule organique à un atome d'hydrogène (en chimie, on emploie acétyl- de préférence à acéto-*) : 

acétylacétate d'éthyle  -  \" liquide incolore à odeur de fruits \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) 

acétylacétate de méthyle  -  \" solvant pour esters cellulosiques \" (Dictionnaire des matières plastiques et de leurs applications (JEAN DELORME) 1962) 

acétylacétique  - (acide acétylacétique)  \" liquide sirupeux hygroscopique miscible à l'eau \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) 

acétylacétone, substantif féminin.  \" liquide incolore très mobile malodorant \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) 

acétylacétonate, substantif masculin.  \" combinaison d'un métal avec l'acétylacétone \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) 

acétylarsan, substantif masculin :

Ø 1. La cause de l'arsenic pentavalent semblait alors perdue. Elle rebondit cependant quand, en 1921, à l'Institut Pasteur de Paris, Fourneau prépara deux nouveaux dérivés, l'acétylarsan et le stovarsol. Le premier est une médication arsenicale mineure, utile en certains cas d'intolérance à l'arsenic trivalent, mais nettement moins active que lui.

Ce que la France a apporté à la médecine depuis le début du XXe.  siècle.  1946, page 133. 

acétylcellulose, substantif féminin  \" acétate de cellulose \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) : 

Ø 2. Le choc n'empêche pas le bris de la glace mais aucun éclat n'est projeté; la résistance à la torsion est augmentée. L'une des parois des deux glaces est travaillée pour y faire adhérer la mince pellicule d'acétylcellulose ou de celluloïd.

CLÉMENT DUVAL, Le Verre,  1966, page 94. 

acétylcholine, substantif féminin  \" médiateur chimique intervenant lors de la transmission de l'influx nerveux entre cellules nerveuses (synapses) et surtout à la jonction neuromusculaire \" (Glossaire de biologie animale (ROGER HUSSON) 1964) : 

Ø 3. D'une façon générale, l'adrénaline et l'acétylcholine exercent des effets antagonistes. Le coeur, par exemple, est soumis à une action double : d'une part, il reçoit des fibres sympathiques qui, par l'intermédiaire de l'adrénaline, tendent à accélérer son rythme; d'autre part, il est innervé par le nerf vague, qui, par l'intermédiaire de l'acétylcholine, tend à le modérer.

JEAN ROSTAND, La Vie et ses problèmes,  1939, page 55. 

acétylcoenzyme, substantif féminin :

Ø 4. En somme, toutes ces dégradations aboutissent à un carrefour commun : « pool » ou carrefour métabolique. L'acide pyruvique en constitue la « plaque tournante ». L'importance de l'acétylcoenzyme A complète et affine cette notion plus qu'elle ne la modifie.

Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton)  tome 3, volume 2, 1964, page 618. 

acétylsalicylique  - (acide acétylsalicylique)  \" petits cristaux blancs peu solubles dans l'eau, solubles dans l'alcool \" (Dictionnaire de chimie (LÉON-MAURICE GRANDERVE) 1962) : 

Ø 5. On parvint à isoler certains produits naturels : la quinine en 1821, l'iode en 1838. À la fin du siècle, on réalisait des produits de synthèse tel, en 1893, l'acide acétylsalicylique dont Bayer se servit pour l'aspirine. Ici encore, les Allemands étaient les maîtres, la production pharmaceutique étant un secteur de choix de leurs grandes firmes.

JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, XIXe.  et XXe.  siècles, tome 2, 1966, page 357. 

DELORME 1962 définit comme plastifiants les substances suivantes : acétylacétanilide, acétylbenzoate, acétylcitrate, acétylricinoléate, acétylsalicylate. 

Remarque : Dans certains mots, acétyl- joue le rôle de radical et non d'élément préfixal : acétylation « opération chimique introduisant le radical CH3 -CO- », acétylisation, etc. : 

Ø 6. La coenzyme d'acétylisation, ou Coa, découverte et décrite par F. Lipmann (1945-52), a la propriété d'être alternativement acétylée et désacétylée; présente dans les plantes supérieures (R. Seifter, 1954), elle apparaît comme un des artisans essentiels des métabolismes glucidique, lipidique et protidique, et intervient en particulier au cours de la respiration dans la biosynthèse de l'acide citrique (S. Ochoa, 1951).

Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton)  tome 3, volume 2, 1964, page 614.