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ACCORER, verbe transitif.

Publié le 30/09/2015

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ACCORER, verbe transitif.  

MARINE.  

A.—  Emploi transitif. 

1. [L'objet désigne un navire]  Maintenir un navire en équilibre sur sa quille par des accores placées, sous les flancs, l'étrave et derrière l'étambotanique Navire accoré (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). 

2. Par extension.  [L'objet désigne un objet placé sur un navire]  Caler, immobiliser de quelque façon, un objet dont on veut éviter le déplacement au roulis (Nouveau glossaire nautique (AUGUSTIN JAL)) : 

Ø 1. Accorer un tonneau, une malle, etc., c'est assujettir un tonneau, une malle ou autre chose dans sa place, en y mettant des liens, ou des morceaux ou coins de bois pour remplir les vides et pour empêcher l'objet de vaciller et de se mouvoir, soit dans les chambres des vaisseaux, soit dans la cale. On accore les pieds des tables pour qu'elles n'aillent pas au roulis, etc.

Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE)  1845. 

B.—  Emploi pronominal. 

1. [En parlant d'un navire]  S'immobiliser sur sa quille : 

Ø 2. À trois heures du matin la marée reste à peine un instant pleine, le jusant reverse aussitôt au S. E. avec grande force, et la corvette, s'accorant de nouveau cesse de s'agiter sur le récif.

JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 9  1842, pages 337-338. 

2. Par analogie.  [En parlant d'un matelot]  Se fixer en une position stable, comme si l'on était étayé ou soutenu d'accores : 

Ø 3. Nos matelots ne peuvent se tenir dans le gréement qui est hérissé de glaçons tranchants. Ce n'est qu'avec la plus grande peine qu'ils peuvent s'accorer sur le pont.

JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 8 1842 page 351. 

 

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