46 La planque était une maison de trois chambres, dans le style ranch, non loin du sommet de la colline, à El Cerrito.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
des
ravins etdes canyons vertigineux, les barrancas ,
parfois plusprofonds queleGrand Canyon américain.
Ni
les empereurs aztèquesniles conquistadors espagnolsn’étaientparvenus àimposer leurautorité auxvillageois
violents etfarouchement indépendantsquivivent danslesplis delaSierra, etlegouvernement mexicain
n’obtenait pasdemeilleurs résultats.
Couvertes dechamps demarijuana etde pavot, lesmontagnes étaient
contrôlées parlescaïds locaux etles mafias enguerre pourlemarché deladrogue.
Desbandes dehors-la-loi
et de renégats arméserrentencore aujourd’hui dansl’arrière-pays àdos decheval etde mule, comme ily a un
siècle.
Navarro avaitbienchoisi lelieu deson repaire.
Nous n’avions pastrop deproblèmes.
Nousavions localisé avecprécision laposition deMcKinnon grâce
au signal deson téléphone portable.Lamission avaitétéorganisée àla hâte, etpour éviter d’alerter des
fonctionnaires corrompusparNavarro nousavions nous-mêmes collectélesrenseignements dontnous avions
besoin àl’aide d’undrone del’US AirForce, sansfaireappel auxautorités mexicaines.
Le plan prévoyait qu’onnouslarguerait parhélico, maislepaysage nenous étaitpasfavorable.
Lerepaire
était construit surune haute mesa ,
et leterrain alentour étaittrophostile ettrop inhospitalier pourpermettre
une invasion parlesol.
L’altitude etlapossibilité desurveiller lesalentours rendaient également touteapproche
par hélicoptère facilementdétectable.
Lemieux étaitdeseposer àcinq kilomètres del’objectif etde parcourir le
reste dutrajet àpied, surunterrain quenous savions pleindescorpions, deserpents àsonnette, depumas,
d’ours etde ces bêtes étranges etmythiques évoquantdescouguars mutants–les onzas .
Du gâteau, donc.
Nous noussommes posésprèsdetrois heures avantl’aube, persuadés queçanous donnerait letemps de
rejoindre lerepaire dansl’obscurité, derécupérer McKinnon etretrouver l’hélicoavantl’aurore.
Nousavancions
rapidement etsans accrocs surlespentes escarpées etrocheuses etdans leslitsdes torrents, àtravers les
forêts depins etles fourrés dejeunes chênes, degenévriers etde cactus.
L’équipe d’assautcomptait huit
personnes :moi, Munro, deuxhommes dugroupe decombat delaDEA etquatre militaires desForces
spéciales.
Nousétions armés jusqu’aux dents:mitraillettes Heckler&Koch équipées de sound
suppressors ,
pistolets Glockavecsilencieux, couteauxBowie,giletspare-balles, lunettesàinfrarouges pourlavision
nocturne.
Nousportions également surnos casques descaméras vidéominiaturisées quienvoyaient les
images endirect aubureau localdelaDEA, ànotre ambassade àMexico, etlePredator quinous survolait en
permanence nouscommuniquait desvisuels entemps réel, via les
opérateurs dudrone delabase aérienne
Peterson, dansleColorado.
Leplan, bienentendu, étaitdenepas engager lecombat.
Nousétions censés
nous introduire dansleslieux, exfiltrer notrehomme etdisparaître avantqu’ilscomprennent quenous étions là.
Ça nes’est pasdutout passé comme prévu.
Munro etmoi avons passé sanstropdedifficulté leposte desécurité endormi.
Ilyavait unseul garde, que
nous nepouvions éviter.Munro l’aliquidé avecsonpoignard.
Nousavons trouvé McKinnon làoù ilnous avait
dit qu’il serait :dans sonlabo.
C’était unhomme prochedelasoixantaine, detaille moyenne, unpeu maigre,
barbiche argentée etyeux bleuclairbrillants d’intelligence.
Ilportait unchapeau decow-boy enpaille blanc où
était fixéunscorpion enargent, etune chemise westernàboutons-pression.
Unevieille serviette decuir était
posée surlecomptoir àcôté delui.
Ila paru effrayé etexcité àla fois denous voirlà,ettrès impatient des’en
aller.
Maisily avait unos.
Il n’était passeul.
Une femme setrouvait aveclui,dont iln’avait pasparlé danssonmessage, uneindigène quiluifaisait la
cuisine etleménage.
Unefemme àlaquelle ilétait trèslié,detoute évidence, carelle avait risqué savie enlui
faisant parvenir untéléphone –celui dontils’était servipournous appeler.
Elleavait ungosse, sonfilsàelle, un
garçon detrois ouquatre ans…Enyrepensant, aujourd’hui, j’ail’impression d’avalerdetravers.
Etelle était
enceinte.
DeMcKinnon.
Elleavait déjàleventre rond.
Il ne partirait passans elle.Nisans legosse.
Ce qui posait unproblème.
Un énorme problème.
Aucune limousine nenous attendait devantlaporte.
Nousdevions sortirsansattirer l’attention desgardes.
Sans fairelemoindre bruit.Puisnous retaper lescinq kilomètres depiste jusqu’à l’hélico.
Surunsol difficile.
Dans lenoir.
Munro déclara àMcKinnon qu’ilétait hors dequestion quelafemme etl’enfant fassentlevoyage.
Ilsnous
ralentiraient ettrahiraient immanquablement notreprésence, cequi nous vaudrait àtous denous fairetuer.
Les
lieux étaient gardés parune armée de pistoleros bourrés
decocaïne, etMunro n’avait pasenvie qu’ilssachent
que nous étions là.
McKinnon étaitfurieux.
Ilrefusa purement etsimplement departir sanseux.
Munro étaitintraitable.
Ils’est misenrogne.
Et tout adérapé.
McKinnon adéclaré quecen’était pasnégociable.
Munro luiarétorqué quecen’était pasluiqui décidait duscénario, ilrailla sanaïveté, luidemanda
comment ilpouvait êtresûrque lebébé étaitlesien, semoqua delui:il avait sansdoute étédupé parcette
femme, quilevoyait comme sonticket desortie decetrou àrats etcomptait surluipour lafaire entrer aux.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- expr ession écrite : c ompléter un texte lacunair e Tu essaies de retrouver les lignes qui manquent : Il était quatre heures de l'après-midi lorsque Jody, parvenu au sommet de la colline, revit le ranch.
- Loin d'être un initiateur, André Chénier est la dernière expression d'un art expirant. C'est à lui qu'aboutissent le goût, l'idéal, la pensée du XVIIIe siècle. Il résume le style Louis XVI et l'esprit encyclopédique. Il est la fin d'un monde. Ce jugement d'un critique contemporain vous , paraît-il définir exactement la poésie d'André Chénier ?
- ...... Toute ma journée s'écoule à chercher, pas à pas, miette à miette, mon enfance éparse aux coins de la vieille maison ; à regarder, aux barreaux de la grille qu'a tordue la glycine puissante, changer et pâlir, puis violacer au loin la montagne aux Cailles.
- « L'extraordinaire du roman, c'est que pour comprendre le réel objectif, il invente d'inventer. Ce qui est menti dans le roman libère l'écrivain, lui permet de montrer le réel dans sa nudité. Ce qui est menti dans le roman sert de substratum à la vérité. On ne se passera jamais du roman, pour cette raison que la vérité fera toujours peur, et que le mensonge romanesque est le seul moyen de tourner l’épouvante des ignorantins dans le domaine propre du romancier. Le roman, c'est la clé de
- « Qu'est-ce qu'il faut au poète? Est-ce une nature brute ou cultivée, paisible ou troublée? Préférera-t-il la beauté d'un jour pur et serein à l'horreur d'une nuit obscure, où le sifflement interrompu des vents se mêle par intervalles au murmure sourd et continu d'un tonnerre éloigné, et où il voit l'éclair allumer le ciel sur sa tête? Préférera-t-il le spectacle d'une mer tranquille à celui des flots agités? le muet et froid aspect d'un palais, à la promenade parmi des ruines? un édif