4 Charles Martel et les Arabes Nous voilà au début du viiie siècle.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
l’Égypte,
puisl’Afrique duNord.
Là,des Berbères convertis àleur culte sesont mêlés àeux pour passer ledétroit
de Gibraltar, défaireledernier roiwisigoth d’Espagne (en711) ets’installer jusqu’au-delà desPyrénées.
Désormais, leurempire s’étend jusqu’àNarbonne etlaprovince deSeptimanie (c’est-à-dire l’actuelLanguedoc).
Les riches abbayes duNord dontilsentendent parlertitillent leurgourmandise.
Ensuivant leRhône, ilsremontent
jusqu’à Autun,qu’ilsmettent àsac.
Côté Atlantique, ilsdévastent l’Aquitaine.
Sonduc, Eudes, n’arrive plusàla
protéger.
Ilappelle àson secours lenouveau hérosdumonde franc :Charles.
En octobre 732,nonloindePoitiers, alieu larencontre.
LesFrancs, couverts delourdes armures, opposent aux
cavaliers mauresetàleur chef l’émir Abdal-Rahman un« mur infranchissable » commeonl’écrira dansles
chroniques.
Lesmusulmans sontdéfaits etrefluent.
Ilsn’avanceront plusjamais aussiloinaunord.
Lechef
austrasien –si l’on encroit latradition –s’est tantdéchaîné enagitant son« marteau d’armes »qu’ilya gagné le
surnom souslequel onleconnaît toujours : « CharlesMartel ».L’histoire deFrance àl’ancienne vientd’hériter
d’un deces chromos dontelleale secret.
Essayons d’engratter levernis.
La première chosequifrappe, lorsqu’on litles spécialistes actuelsàpropos delarencontre entreCharles etAbd al-
Rahman, estlafaçon dontilss’entendent touspour laréévaluer àsa juste place : elleesttrès modeste.
« Aujourd’hui, écrituneexcellente Histoire
dumonde médiéval 1
, la bataille dePoitiers estconsidérée
comme unfait militaire secondaire. » LesArabes, estime-t-on désormais,poussaientdespointes enGaule dans
une logique derazzia, nondans unelogique deconquête.
Onlesvoit repartir d’autant plusrapidement qu’ils
n’avaient pasl’intention derester.
Le grand vaincu del’histoire, selonlemédiéviste MichelRouche, n’estpasl’émir maisEudes, l’Aquitain, dontle
puissant domaine estébranlé parlenouvel homme fort,l’homme aumartel.
Ilavait d’ailleurs toutfaitpour nepas
avoir àdemander sonaide.
Sapremière stratégiepourcontrer lesArabes avaitétédes’allier àun gouverneur du
Nord del’Espagne enrévolte contreeux,Munuza, unBerbère musulman àqui ilavait promis safille.
Munuza fut
tué dans uncombat.
Aubout dequelque temps,Eudeseutpour seulrecours d’enappeler aupuissant Austrasien,
qui enprofita pourétendre soncontrôle surcette province.
Poitiers,c’estdonc aussi leSud écrasé parleNord, un
rapport deforce quel’onretrouvera plusd’une foisdans lespages quisuivent.
Charles estl’indiscutable grandvainqueur detoute l’opération.
Aprèscettevictoire etquelques autres,ilreste en
titre simple mairedupalais.
Enfait, ilest lechef duvaste Étatdont ilrêvait etlepremier d’unefamille promise à
un grand avenir.
SonfilsPépin leBref sera roi.Son petit-fils Charlemagne, empereur.Pourasseoir surdes bases.
»
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