2 Le visage collé à la vitre, Yvan était entouré de voyageurs silencieux, patientant comme lui jusqu'au prochain arrêt du métro.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
considérable,
unlegs majeur desplus grands espritsdelaRenaissance.
François Ier,Léonard deVinci et
bien d’autres…
Faure semontrait deplus enplus agité.
Ilétait parvenu àse tenir assis, adossé àl’oreiller, etluttait
avec lasonde accrochée àson bras gauche commes’ilvoulait s’endéfaire.
Yvansetenait prèsdelui,
une main posée surson épaule.
— De quoiparlez-vous ?
— Trente ansderecherches, etjesuis loind’en avoir terminé, ily a tant dezones d’ombre ! Mais
vous, Yvan ? Dites-moi quevous yparviendrez…
— Moi ?
— Ces plansquevous avezvusdans ledossier, ilsdevraient vousparler.
Voussavez cequ’ils
représentent, n’est-cepas ?fitle professeur endésignant delamain lesdocuments qu’Yvanavait
rapportés.
Vousdécouvrirez commentlesinterpréter, vouslepouvez.
Yvan écarquilla lesyeux, c’était sibrusque, inimaginable.
— Professeur, aveclerespect quejevous dois, cesont vosrecherches, etjen’ai niles capacités ni
le temps deles poursuivre.
— Taisez-vous etécoutez-moi.
Cesplans sontencore confidentiels.
Il s’était misàtrembler detout soncorps.
— Peut-être serait-ilpréférable quevous vousallongiez ? suggéraYvan,maisFaure l’agrippa par
un pan delaveste, autant pours’yretenir quepour capter sonattention.
— Non, non…Savez-vous aumoins ceque vous alleztrouver ? souffla-t-il auprix d’efforts deplus
en plus pénibles.
Cescodes mènent àun dépôt secret, desarchives.
Untrésor artistique, quisait ?
Promettez-moi decontinuer, j’aitant donné demoi dans ceprojet, tantd’années… Faites-lepourmoi,
pour lavérité historique.
C’estceque jevous aienseigné : l’histoire.N’abandonnez pas,Yvan.
J’ai
confiance envous, etne soyez pasaussi égoïste quemoi, soyez justeprudent, conclut-il avantd’émettre
un râle effrayant.
Des hoquets lesecouèrent, ilétouffait.
Yvanpressa plusieurs foislebouton d’appel desinfirmiers.
— Professeur, allongez-vous…
Les mains crispées dumoribond nedesserraient pasleur étreinte.
Yvandutsepencher au-dessus
du litpour aider lemalade àreprendre appuisurl’oreiller.
— Puisque vousconnaissez cebeau mystère, je…jevous priedeletaire, balbutia Faureenportant
les mains àses yeux.
— De quelmystère parlez-vous ? questionnaYvan,levisage toutprès delabouche duprofesseur,
qui perdait sarespiration.
— Les clés…Ilfaut lesclés… Le8…
Un soubresaut leraidit soudain, puisunlong soupir s’échappa deses lèvres.
Yvanconsidéra avec
stupeur levisage pétrifié deson maître.
— Professeur Faure,professeur Faure !Vousm’entendez ?
Un vertige lesaisit.
Lamain duprofesseur, inerte,s’accrochait encoreàlui.
L’infirmière quivenait
d’entrer danslachambre luidemanda desortir uninstant.
LucienFaureétaitdécédé.
Parti seremettre deses émotions danslacour del’hôpital, Yvansesaisit dudossier qu’ilavait
rangé danssamallette.
Iljeta unœil sur lamystérieuse salamandre.
Celle-civenaitd’entrer danssavie
par uncoup dudestin, etelle nelelâcherait plus….
»
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