1364 : mort de Jean le Bon.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
l’appelle
pasainsi.
Onécrit souvent « lehonteux traitédeTroyes », celuiqui« livre laFrance auxAnglais ».
Voicice
qu’il prévoit : Henri VépouseCatherine deValois, filledeCharles VI etd’Isabeau, ildevient l’héritier entitre du
trône deFrance, etsera roiàla mort deCharles VI, toutenétant roid’Angleterre : cesera la« double
monarchie ».
Le seul filsresté vivant deCharles VI etd’Isabeau, l’hommedupont deMontereau, ledauphin, estdéshérité.
Pendant longtemps, lapetite histoire nousaraconté qu’Isabeau avaitmême laisséentendre quecefils n’était pas
d’elle.
Leshistoriens d’aujourd’hui jugentcettethèse invraisemblable : seloneux,Isabeau arenié sonfilspour des
raisons purement politiques.
Auxmains duclan Armagnac, ilvit réfugié àBourges, danslaseule partie duroyaume
qui luisoit restée fidèle.C’estdelàque varepartir ledernier épisode denotre longfeuilleton.
En 1422, énorme rebondissement : Henri Vmeurtprématurément, d’unecrisededysenterie, àVincennes, avant
son beau-père Charles VI, quiluisuccède danslatombe quelques moisplustard.
Iln’aura doncpasétéroide
France, comme prévu.Quefaire ? Ondécide desuivre lalogique dutraité deTroyes.
Pourcecamp-là, lenouveau
souverain seradonc letout jeune filsqu’Henri V etCatherine deValois viennent d’avoir,ilest encore bébémaison
lui donne déjàsontitre royal : Henri VI.
Au sud, l’autre prétendant, Charles,ledauphin rejeté,tergiverse, hésite.Est-ilsouverain, nel’est-il pas ?Par
dérision, sesennemis l’appellent « lepetit roideBourges » poursouligner safaiblesse.
LesAnglais accentuent la
pression surlui,ilsfont tomber uneàune lesvilles quitiennent laLoire.
En1429, Charles estàChinon, c’estlà,
divine surprise, qu’onluiamène uneétrange personne : Jeanned’Arc,petite bergère lorrainedeseize ans,inspirée
et mystique, porteused’unmessage quivient dehaut.
« Gentil dauphin, jete dis delapart deMessire Dieuquetu
es leVray héritier duTrône deFrance. » Est-ellefolle ?Uncollège declercs l’examine etassure quenon.
Entout
cas, elleestportée parune force étrange quil’aide àfaire tourner levent del’histoire.
Enmai, elleexalte sibien
les troupes françaises qu’elleréussitàfaire lever lesiège d’Orléans parlesAnglais.
Puisellepousse littéralement
son « gentil dauphin » etses troupes jusqu’àReimspourqu’ilyreçoive lesacre royalquilelégitimera.
Lechemin
n’est pasfacile, lesplaces sontauxAnglais ouaux Bourguignons.
Ellestombent lesunes après lesautres, oubien
on les évite.
Onarrive aubut : le17 juillet 1429,àcôté deJeanne portant sonétendard, Charles VII estoint du
saint chrême deClovis.
Prochaine findel’épisode.
Déjà, labergère estàdeux doigts desortir duchamp : elleveut continuer lecombat, maisiln’y apas grand monde
pour lasoutenir.
Elleestblessée devantParis,faiteprisonnière devantCompiègne parlesBourguignons, etbientôt
brûlée àRouen sousdomination anglaise,sontemps n’estplus,sonmythe peutnaître.
Leroi nel’apas aidée.
Ragaillardi, posé,ila retrouvé desforces, sesent sûrdesacouronne, iln’a plus besoin d’elle.LesAnglais, eux,
n’ont pluslamain.
Leurroi,Henri VI, estunenfant.
Bientôt meurtledernier personnage puissantqu’illeurrestait
sur lecontinent : leduc deBedford, frèredefeu Henri V etrégent deFrance.
Levent desalliances tourneaussi.
Charles VII peutjouer sacarte stratégique majeure :laréconciliation aveclesBourguignons.
Ilfait amende
honorable pourlemeurtre deJean sansPeur aupont deMontereau ; ons’entend surunpartage devilles etde
territoires ; lapaix estscellée parletraité d’Arras en1435.
Elleluiouvre lesportes deParis.
Illui faudra encore
près devingt anspour arriver aubut ultime : aprèslareconquête delaNormandie (1450)puisdelaGuyenne
(1453), leroyaume entierestàlui, ilne laisse auxAnglais surlecontinent queleur tête depont deCalais.
Voici
donc àquoi onenarrive danstousleslivres dechez nous : lepays aenfin sonvrai roi,légitime etvictorieux ;
l’occupant estchassé, laFrance estsauvée.
Vraiment ? 1
Dans quelques anciensouvrages historiques etnombre demauvais romans,quandonévoque l’éviction d’Isabelle etcette interdiction faite
aux femmes derégner surletrône deFrance, onseréfère àla « loi salique ».
Enfait, cetexte remontant prétendument auxFrancs nesera
invoqué queplus tard, sousCharles V.
2
Tous nesont pasdans cecas.
Lespassionnés decette période lirontavecdélice l’excellente sommequel’historien GeorgesMinoisluia
consacré : sa Guerre
deCent Ans (Perrin,
2008)estsans doute lemeilleur ouvragesurlaquestion, vif,exhaustif, etdénué detout
parti prischauvin..
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