10 boîtes d'allumettes....................................... 100 grammes de poivre (pour salaisons)......... 2 têtes d'ail.......................................................
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
de
planches, bruyantstripotsoùles seringueiros perdaient
enune nuit lafortune dequelques années,etrepartaient le
lendemain toutrecommencer, sollicitantl’ aviação d’un patrão compatissant.
J’aivuune deces ruines, encore connue
sous lenom deVatican, évocateur desplendeurs disparues.Ledimanche, ons’y rendait vêtud’un pyjama desoie rayée,
chapeau mouetsouliers vernis,pourécouter desvirtuoses exécutant ensolistes desairs variés àcoups derevolvers de
divers calibres.
Personne nepeut plusacheter depyjama deluxe dans le seringal.
Mais
uncharme équivoque continue
d’y être importé parcesjeunes femmes quimènent uneexistence incertaine deconcubinage avecles seringueiros.
Cela
s’appelle casar
naigreja verde, « se
marier danslaverte église ».
Cette mulherada, c’est-à-dire
legroupe desfemmes,
se cotise parfois pourorganiser unbal, donnant chacunecinqmilreis, oulecafé, oulesucre, ouprêtant leurbaraque un
peu plus vaste quelesautres, leurlanterne approvisionnée pourlanuit.
Ellesarrivent enrobe légère, fardées etcoiffées,
baisent enentrant lamain desmaîtres demaison.
Maislefard estmoins pourdonner l’illusion d’êtrebellequeles
apparences delasanté.
Souslerouge etlapoudre, ellesontdissimulé leurvérole, leurphtisie etlepaludisme.
Ellessont
venues, ensouliers àtalon, du barracão
deseringueiro où
elles sontinstallées avec« l’homme », enloques et
échevelées toutlereste del’année, cesoir pimpantes : maisilleur afallu toutdemême traverser enrobe debal deux ou
trois kilomètres danslaboue pardes sentiers delaforêt.
Etpour separer, ellessesont lavées, habillées àla nuit dans les
igarapés (ruisseaux)
sordides,souslapluie, carila plu toute lajournée.
Lecontraste estbouleversant, entrecesfrêles
apparences decivilisation etlaréalité monstrueuse quiattend àla porte.
Les robes maladroitement coupéesfontsaillir desformes typiquement indiennes :seinstrèshauts etplacés presque
sous lesaisselles, écrasésparlatension dutissu quidoit contenir unventre proéminent ; petitsbrasetjambes maigres,
de joli dessin ; attaches trèsfines.
L’homme, enpantalon detoile blanche, grossouliers etveste depyjama, vientinviter sapartenaire.
(Commeonl’adit
plus haut, cesfemmes nesont pasmariées.
Cesont des companheiras ;
tantôt amasiadas, c’est-à-dire
« enménage »,
tantôt desocupadas,
« inoccupées,
disponibles »).
Illa conduit parlamain jusqu’au milieudu palanque de
paille de
babassu, éclairé
parune bruissante lampeàpétrole, le farol.
On
hésite quelques secondes pourattendre letemps fort
marqué parla caracachá, la
boîte àclous agitée parundanseur désœuvré ; etl’on part : 1,2-3 ; 1,2-3 ; etc.Lespieds
tranent surleplancher montésurpilotis etqui résonne deces frottements.
On danse despasd’un autre âge.Surtout la desfeitera composée
deritournelles entrelesquelles lamusique de
l’accordéon (accompagnant parfoisle violão et
le cavaquinho) s’arrête
pourpermettre àtous lescavaliers
d’improviser, chacunàson tour, undistique pleindesous-entendus railleursouamoureux, auxquelslesdames doivent, à
leur tour, répondre demême façon,nonsans difficulté d’ailleurs, carelles sontconfuses, com
vergonha ; les
unes se
dérobent enrougissant, lesautres placent àtoute vitesse uncouplet inintelligible, commedespetites fillesrécitant leur
leçon.
Voiciceluiquifut, unsoir àUrupa, improvisé ànotre sujet :
Um
émédico, outroprofessor, outrofiscaldoMuseu, Escolhe entr’ostrêsquai éo seu.
(L’un
estmédecin, l’autreprofesseur, l’autreinspecteur dumusée ; choisisentretouslestrois celui quisera letien.)
Heureusement lapauvre filleàqui ilétait destiné nesut quoi répliquer.
Quand lebal dure plusieurs jours,lesfemmes changent derobe touslessoirs.
Après lesNambikwara àl’âge depierre, cen’était déjàplusleXVI esiècle oùm’avaient ramenélesTupi-Kawahib, mais
certainement encoreleXVIII e, tel qu’on peutl’imaginer danslespetits portsdesAntilles ousur lacôte.
J’avais traversé un
continent.
Maisleterme, toutproche, demon voyage m’était d’abord rendusensible parcette remontée dufond des
temps..
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