Yang Kouei-Fei par Etiemble Non loin de Si Ngan-fou, parmi les hauts lieux de la civilisation chinoise (la ville des Han, le tombeau de Ts'in che houang-ti), le voyageur ne manque jamais d'aller voir le Houa ts'ing tch'e, le Marly, ou le Trianon des princes T'ang.
Publié le 05/04/2015
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Yang Kouei-Fei par Etiemble Non loin de Si Ngan-fou, parmi les hauts lieux de la civilisation chinoise (la ville des Han, le tombeau de Ts'in che houang-ti), le voyageur ne manque jamais d'aller voir le Houa ts'ing tch'e, le Marly, ou le Trianon des princes T'ang. On y découvre aujourd'hui des thermes aux eaux limoneuses, que fleurissent pourtant diverses plantes aquatiques. D'autant plus frappante, alors, la pureté de l'eau qui, dans la baignoire " en forme de fleur de pivoine ", invite le visiteur à songer aux formes de la belle Yang Kouei-fei dont la légende veut qu'elle aimât tant ce Houe ts'ing tch'e. S'il permet à sa rêverie de recréer un instant le fantôme de la morte, l'Occidental se dira sans doute que l'importance de cette femme dans la légende chinoise et extrême-orientale dépasse de beaucoup sa réputation en Europe et aux États-Unis. Sans doute Alexandra Etheldred Grantham produisit en 1923 The Twilight hour of Yang Kuei-fei, poème dramatique en un acte, mais c'était à Changhaï ; sans doute, l'année suivante, paraissait à New York Mrs Wu Lien-teh, The most famous Beauty in China, The Story of Yang Kuei-fei, mais l'auteur était un Chinois, M. Huang Shu-Ch'iung ; comme aussi M. HoJu, à qui nous devons un texte valéryen édité à Paris, chez Messein, en 1935 Yang Kouei-fei, poème. Enfin, ce sont les Japonais qui viennent de diffuser un film sur la favorite, et de la révéler au public (on ne peut même pas dire au grand public) français. En revanche, le livre de Soulié de Morant sur La Passion de Yang Kouei-fei, favorite impériale, d'après les anciens textes chinois (Piazza 1924), quoiqu'il ait...
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