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Y a-t-il avantage pour un futur administrateur ou un futur technicien à posséder une culture littéraire étendue ?

Publié le 02/04/2011

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INTRODUCTION Si l'on se réfère à un dictionnaire de langue française tel que Le Petit Robert, le terme culture revêt deux définitions. La première renvoie à l'ensemble des opérations nécessaires à la production de végétaux utiles aux besoins de l'homme. La seconde définition donne au terme culture le sens suivant : « ensemble des connaissances acquises qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement. « De ces deux définitions on peut tirer deux thématiques : dans le premier sens du terme culture la notion première qui apparaît est celle d'utilité et dans la seconde définition l'élément qui attire notre attention en tant qu'enseignant est celle d'acquisition et donc par extension de savoirs. Ainsi on pourrait définir la culture comme un ensemble de savoirs utiles, nécessaires qui s'acquiert, se construit et qui relève par conséquent d'un apprentissage. « Littéraire «, à quoi renvoie ce terme ? D'après les mêmes sources, est littéraire ce qui renvoie à la littérature. Par conséquent il convient de s'interroger sur ce terme même de littérature. Pour ce terme plusieurs sens apparaissent : la littérature est « l'ensemble des connaissances concernant les ½uvres littéraires, leurs auteurs. « mais aussi « tout usage esthétique du langage, même non écrit ( la littérature orale). « Ainsi, nous commençons à entrevoir ce que pourrait être une culture littéraire : ce serait l'acquisition de savoirs, de connaissances sur les ½uvres littéraires, issues d'une tradition aussi bien orale qu'écrite, et de leurs auteurs. Par conséquent, y a-t'il avantage pour un futur administrateur ou un futur technicien à posséder une culture littéraire étendue ? Nous réfléchirons dans un premier temps à l'inutilité de la littérature pour le travail du technicien; ce qui nous conduira à aborder dans un second temps la position de la littérature engagée et notamment son implantation dans la réalité. Enfin, nous étudierons le rôle de la littérature sur nos réflexions.

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« Or, pour Voltaire, la littérature doit être efficace et doit avoir un rôle dans la société.II.

La littérature engagée : un art qui s'ancre dans la réalité a.

La littérature de l'essai, la rhétoriqueLe genre des essais existe depuis l'Antiquité.

Ce genre a été rendu célèbre au XVIe siècle par Michel de Montaigne.Dans ses Essais, il aborde de nombreux sujets d'étude du point de vue strictement personnel.

On a souventremarqué qu'il accordait une telle importance à cet angle d'approche qu'il y décrit par le détail ses propressensations, perceptions et, parfois, ses maladies.

Mais cette approche lui permet de fonder une réflexionphilosophique extrêmement féconde.

Il lance un genre qui inspirera le philosophe et homme politique anglais FrancisBacon des Essais de morale et de politique (1597).

Les livres qualifiés d'essai peuvent être polémiques.L'essai est un écrit non fictionnel.

Il adopte un style clair et simple qui convient à l'analyse, à l'explication et àl'observation.

La logique sera souvent une alliée de l'essayiste qui cherche, par elle, à montrer les fondements et larigueur de son raisonnement.

La première personne du singulier, le « je », est souvent employée pour montrer à lafois le point de vue unique ainsi que l'expérience intime du monde dont l'écrivain veut témoigner.Ce type d'écrit cherche à convaincre le lecteur, sinon à le faire réfléchir.

Le ton y est donc engagé, persuasif, maistoujours modéré, car l'essayiste ne veut en aucun cas être accusé d'intolérance ou de fanatisme.La thèse, ici, est l'idée maîtresse de la démarche réflexive de l'essayiste.

Un essai est fondé sur une seuleproposition que l'écrivain mettra à l'épreuve par l'exercice de sa pensée, qu'il voudra rigoureuse et originale.Rappelons que, pour Montaigne, le scepticisme ou le doute est le moteur même du savoir puisqu'il permetd'interroger les connaissances reçues pour en découvrir de plus justes.Ce type d'écriture permet non seulement de se prêter au « jeu » de la pensée, mais de cultiver sa propreintelligence.

Bien sûr, certains penseurs voudront montrer, prouver et persuader sans jamais, toutefois, vouloirsoumettre l'autre à leurs opinions ou à leurs positions : ce qu'ils recherchent avant tout, par une provocationétudiée, est de produire le choc des idées qui assure l'innovation et la remise en question de leur démarche réflexiverespective.

Voici comment Francine Belle-Isle Letourneau l'explique dans son article L'Essai littéraire, un inconnu àplusieurs visages: « Mais il semble bien que l'originalité d'un texte, ses intuitions, ses découvertes ne doivent pasdonner l'impression d'être imposées dès le départ, car un lecteur heurté de front dans ses habitudes mentales cessevite d'être un bon lecteur.

La nouveauté du texte doit être suffisamment préparée de telle sorte que le lecteur ladécouvre peu à peu et, jusqu'à un certain point, croit y avoir participé ». Comme nous le voyons, la connaissance de ces textes, de ces types de raisonnement peut aider les futurstechniciens et administrateurs dans leur vie professionnelle.

Les connaissances de la rhétorique, c'est-à-dire l'art dubien parler, l'éloquence, la question de l'éthos, du style que doit prendre l'orateur pour capter l'attention et gagnerla confiance de l'auditoire, pour se rendre crédible et sympathique sont un plus non négligeable. b.

La littérature, témoin de l'époqueDéjà en son temps, Balzac avait proposé au roman des ambitions nouvelles.

Dans le célèbre avant-propos à LaComédie humaine (1842), il s'était proclamé l'historien des m½urs, décrivant Paris et la province, la noblesse et labourgeoisie, l'armée et le clergé, la presse et l'édition.De Balzac à Zola, et quelles que soient les différences qu'il comporte, le roman se propose d'être comme le miroir duXIXème siècle.

Waterloo est raconté par Victor Hugo dans Les Misérables, il l'avait été avec Stendhal dans LaChartreuse de Parme.

La révolution de 1848 était évoquée dans L'Éducation sentimentale.

La Débâcle de Zoladécrivait la défaite de 1870.

Les Goncourt s'affirmaient, eux aussi, les historiens du présent.

Zola, qui considérait leroman comme une vaste enquête sur la nature et sur l'homme, voulait, dans ses Rougon-Macquart , "étudier tout lesecond Empire, peindre tout un âge social ".De 1830 à 1890, la société française a changé, et ce changement se reflète dans le roman; Balzac avait donné auxusuriers un rôle considérable parce qu'en son temps le crédit n'était pas encore organisé ; mais Zola, dans La Curée,évoquait les spéculations liées aux grands travaux d'urbanisme.

Dans L'Argent, la spéculation boursière l'emportaitmême sur la spéculation foncière.

Zola a saisi, dans Au Bonheur des dames, un développement de l'économie auquelBalzac n'avait pu assister : l'élimination du petit commerce par les grands magasins.

Surtout, de Balzac à Zola, onassiste, dans le roman, à la montée d'une force neuve, celle du peuple.

Il était déjà présent dans l'½uvre de GeorgeSand ; il y avait, dans Les Misérables de V.

Hugo, un Paris qu'on ne trouve pas chez Balzac, celui qui, au XIXèmesiècle, faisait le coup de feu sur les barricades.

Mais c'est L'Assommoir de Zola qui était le premier grand roman surle peuple, et qui avait, disait Zola, " l'odeur du peuple ".

Germinal, quelques années plus tard, était le roman de larévolte populaire, le roman d'un peuple qui devenait, virtuellement, le moteur de l'histoire.c.

La littérature moralisteAu XVIIe siècle, Molière est le roi des comédies et cependant, il est profondément moraliste dans l'âme.

Ainsi, il neva pas écrire ses pièces uniquement pour faire rire.

Il voulait faire « rire les honnêtes gens » mais il ne divertissaitpas que pour divertir : par ses comédies, Molière dénonce le ridicule d'une société.

Il critique les défauts deshommes et par exemple, l'hypocrisie.

Dans Tartuffe, il évoquer le jeu des personnages entre l'hypocrite tenté et lemari qui ne veut rien voir obligé de reconnaître ses torts et celui de son cher Tartuffe.

Il dénonce certainescatégories de gens, comme les médecins.

Diafoirus : parle le latin, se contredit, mauvais médecin, hypocrite etintéressé.Ce style de littérature est donc une fenêtre sur le monde.

Le théâtre, le travail du comédien, la mise en scènepeuvent donc montrer au futur dirigeant, par le rire, la tragédie, des aspects de la vie qu'il n'aurait pas remarqués.Il est vrai que la plume de l'écrivain n'apporte rien directement au technicien, à l'ingénieur, mais elle peut leurmontrer le monde sous un autre aspect, les documenter.Dans Germinal, on découvre le sort des mineurs, dans Voyage au bout de la nuit, celui des ouvriers à la chaîne.

Enprenant position, l'écrivain essaye, comme le souhaitent Hugo et Voltaire, éduquer leur lecteur, le faire réfléchir.. »

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