William Byrd 1543-1623 La vie de ce grand contemporain de Shakespeare nous est connue de façon assez imparfaite.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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ses “ popish practices ”.
Nous touchons là à une période particulièrement pénible de la vie
de Byrd.
La guerre avec l'Espagne et les conspirations des Jésuites ont transformé la
demi-tolérance religieuse du début du règne d'Élisabeth en une animosité active contre les
fidèles du catholicisme romain ; la protection royale elle-même ne suffit plus à couvrir
Byrd contre ceux qui le poursuivent.
Le grand musicien — maître incontesté, depuis la
mort de Tallis, de la musique anglaise — va s'effacer pour un temps.
Sans doute
assume-t-il toujours ses fonctions officielles à la cour, mais il ne publie pas une seule
œ uvre de 1591 à 1605 — la patente royale de1575 était pourtant concédée pour vingt et une
années — alors que nous savons qu'il composa pendant cette retraite de quatorze ans ses
admirables Gradualia pour le culte romain, qui ne seront livrés à la publicité qu'en 1605 et
1607.
La reine Élisabeth meurt en 1603 en désignant le fils de Marie Stuart pour son successeur.
L'organiste de la Chapelle Royale, “ l'excommunié ” Byrd, est à son poste lors du
“ Coronation Service ” de Jacques Ier.
L'espoir placé en la tolérance de ce prince, lors de son avènement, par le clan catholique, se
changea très vite en une déception amère, suivie bientôt d'une hostilité qui culmina,
en1605, dans la “ Conspiration des poudres ”.
La découverte de ce complot porta un coup terrible à la cause du catholicisme en
Angleterre et fut le prétexte d'une répression sanglante.
Comment se fait-il que Byrd qui,
peu avant cet événement, avait été derechef dénoncé comme papiste pratiquant devant la
Cour de l'Archidiacre, ait pu échapper au renforcement des persécutions contre les
catholiques ? Il est difficile de le dire.
Sans doute dut-il son salut à la protection de quelque
haut personnage, comme ce comte de Northampton à qui il avait dédié ses Gradualia
de1605, et à l'amitié du souverain lui-même.
Une chose est en tout cas certaine : Byrd était
de nouveau à l'orgue lorsque Jacques Ier se rendit à Saint-Paul pour remercier Dieu de
l'avoir préservé de la mort que lui destinaient les conspirateurs.
Et il ne semble pas que,
depuis ce moment et jusqu'à sa fin, il ait eu à souffrir encore pour sa foi.
Byrd est certainement le plus grand compositeur anglais avec Purcell ; son importance est
comparable à celle d'un Palestrina et d'un Roland de Lassus.
Il excelle dans les genres les
plus divers.
Ses œ uvres de musique sacrée, conçues tant pour le service romain (3 Messes,
319 Motets, Graduels et pièces diverses) que pour le culte anglican (85 “ Anthems ” et
différents Services), sont d'une ampleur magnifique en même temps que d'une souplesse
et d'une tendresse de la ligne mélodique qui sont caractéristiques de la manière de ce
maître.
Sa musique profane est principalement limitée au genre du madrigal — il n'en
écrivit pas moins de 112 — et l'on peut le considérer comme l'un des fondateurs de l'école
madrigaliste anglaise.
Dans le domaine de la musique instrumentale, Byrd est connu avant
tout comme compositeur de pièces pour virginal, ce petit instrument à clavier et à cordes
pincées qui jouit d'une vogue extraordinaire en Angleterre pendant l'ère élisabéthaine et
jusque vers 1630.
Byrd lui confia plus de cent pièces, dont plusieurs se rattachent à la
forme de la variation, dont on sait qu'elle constitue un des apports de l'Angleterre à notre
musique occidentale.
Mais il est aussi l'auteur d'admirables pièces pour ensemble de
violes, ancêtres directes de notre musique de chambre classique..
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