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Tensions autour de la turquie

Publié le 27/11/2012

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tensions autour de la Turquie La Turquie bénéficie d'une situation hydraulique remarquable qui lui a permis de lancer un vaste projet d'aménagement des ressources en eau : le GAP. Toutefois, ce projet réduit fortement le débit des deux fleuves principaux, le Tigre et l'Euphrate, et suscite donc des tensions avec les pays en aval, la Syrie et l'Irak. Quelques repères historiques Depuis une trentaine d'années, la Turquie et les deux pays arabes ( la Syrie et l'Irak ) s'opposent fortement sur le partage des eaux de l'Euphrate et du Tigre. Dès les années 1960, des discussions sont engagées qui aboutissent le plus souvent à l'échec des négociations. La construction de barrages comme celui de Tabqa en Syrie participe de la détérioration des relations entre les deux frères ennemis. L'Irak a en effet accusé la Syrie de retenir les eaux de l'Euphrate pour le remplissage du lac de retenue Assad. Malgré la médiation saoudienne, la crise n'a pu être apaisée que par l'intervention soviétique. Néanmoins, les accusations de l'Irak envers la Syrie se sont renouvelées régulièrement par la suite, principalement pendant la période de sécheresse au cours des années 1980. De même, les tensions entre la Turquie et ses voisins arabes sont récurrentes, en particulier avec la Syrie. Celle-ci refuse de reconnaître l'annexion du Sandjak d'Alexandrette par la Turquie. Ce territoire syrien avait été cédé par la France à la Turquie en 1939 afin d'assurer la neutralité turque. Or il est parcouru par les eaux de l'Oronte, fleuve exploité à 90% par la Syrie. En conséquence, la Syrie n'accepte aucun des accords proposés par la Turquie sur les cours d'eau communs aux deux Etats. Par ailleurs, la Syrie et l'Irak sont accusés d'abriter les membres du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) et donc de pro...
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« L’Irak, le pays le plus dépendant de la Turquie pour son alimentation en eau, considère que les deux fleuves sont internationaux et exige le respect des droits acquis .

Ainsi, il demande que la consommation antérieure des Etats soit obligatoirement satisfaite ; les ressources supplémentaires dues aux aménagements ultérieurs doivent être partagées entre les riverains.

Par ailleurs, l’Irak refuse la théorie de l’unicité du bassin versant.

Il estime que les deux fleuves sont indépendants et ne constituent donc pas deux branches d’un même bassin hydrographique. La position syrienne est identique à celle de l’Irak au sujet du respect des droits acquis .

De plus, elle souhaite également interdire tout aménagement qui modifierait le débit si l’ensemble des Etats riverains n’adhère pas au projet.

Néanmoins, la Syrie se démarque de l’Irak en soutenant l’ unicité du bassin versant .

Cette théorie permettrait à la Syrie et à la Turquie d’obtenir le bénéfice exclusif des eaux de l’Euphrate.

En effet, les deux Etats pourraient demander à l’Irak de prendre sa part de ressources sur le Tigre, difficilement aménageable en amont, et non sur l’Euphrate.

Cette position envers l’unicité du bassin versant est également celle de la Turquie.

Toutefois, la Turquie ne reconnaît pas le statut international des deux fleuves.

Elle estime qu’ils sont seulement transfrontaliers, ce qui lui permet de gérer les ressources sans tenir compte des considérations des pays en aval.

Néanmoins, elle respecte les droits acquis antérieurs aux nouveaux projets hydrauliques sans pour autant accepter de signer un accord multilatéral sur des quotas de répartition.

A ses yeux, l’accord bilatéral de 1987 est définitif, elle refuse d’augmenter les quotas malgré les demandes syriennes et irakiennes.

3- La Turquie vue par les Arabes La position turque suscite appréhensions et craintes.

Elle oscille entre propositions de partage et réticences.

Cette ambiguïté inquiète les deux Etats arabes qui dépendent essentiellement du château d’eau turc.

A cela s’ajoute l’ attachement de la Turquie à l’occident .

En effet, les Turcs cherchent à se distinguer du monde arabe : ils sont candidats à l’adhésion à l’UE, ils appartiennent à l’OTAN et se positionnent souvent en faveur d’Israël. Ils apparaissent ainsi comme le pion des USA dans la région et attisent méfiance et suspicions de la part du. »

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