Tanuma Okitsugu 1719-1788 Depuis la fin du XVIIe siècle, les équipes de
Publié le 05/04/2015
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transactions avaient lieu avec les Chinois et les Hollandais par écritures : le solde seulement,
généralement négatif pour les Japonais, était réglé en argent.
Le principal article d'exportation
du Japon étant le cuivre, Okitsugu pensa qu'en augmentant l'exportation d'autres
marchandises on parviendrait à freiner l'écoulement du cuivre, ou même de l'argent.
Il
songea aux twaramono algues, coquillages et tripangs, très prisés en Chine.
Il fit ordonner la collecte des fruits de mer sur toutes les côtes du Japon : il conçut
l'exploitation d'Ezo, Hokkaido d'aujourd'hui ; il fit réquisitionner la marchandise dans les
fiefs des daimyo. Sa tentative qui donna quelques résultats au début ne parvint pas aux
résultats escomptés : le maintien des bas prix fut difficile ; la contrebande dans les fiefs fut
inévitable ; la multiplication naturelle des coquillages, ramassés sans discernement, se
ralentit.
Cette seconde réforme d'Okitsugu tomba en désuétude après sa chute.
Mais l'attention du ministre inventif était aussi attirée vers d'autres possibilités d'accroître les
productions.
Dans le domaine plus classique de l'extension des terres cultivées, il fit
entreprendre l'assèchement des marécages autour de l'étang d'Imba.
Depuis longtemps,
l'exploitation de ces marécages était projetée.
Le fleuve Tone, traversant la plaine d'Edo,
changeait parfois de cours et d'embouchure provoquant ainsi de graves inondations.
L'étang
d'Imba, situé à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Edo, se remplissait d'eau en saison de
crue et laissait à découvert de la terre humide, en saison sèche.
Il suffisait d'exécuter des
travaux d'endiguement, très importants il est vrai, pour gagner des centaines d'hectares de
rizières.
Okitsugu les fit commencer, mais ils restèrent inachevés, après sa disgrâce.
Il devait son influence à la confiance que lui avait témoignée le shogun Ieharu.
Cependant, il
étendit son pouvoir personnel par des relations privées qui lui acquirent une fort mauvaise
réputation parmi les Fudai. Des servantes du gynécée du shogun lui étaient dévouées.
Il avait
fait bâtir une belle résidence : une nombreuse clientèle faisait queue devant son grand salon.
Il recevait des monceaux de cadeaux.
Il attirait nécessairement les critiques de ses collègues ;
le sévère Arai Hakuseki n'avait-il pas écrit : “ Se servir de la force du pouvoir en acceptant
des cadeaux ; rechercher les soutiens officieux : toutes ces pratiques ouvrent la voie aux abus,
entachent celle de la justice ” ? Okitsugu en riait, rétorquant : “ La loyauté des gens se mesure
à la valeur de leurs cadeaux.
” Méthodiquement, il préparait l'héritage de son fils Okitomo.
Cependant, depuis 1782, les famines sévissaient.
De plus, un tremblement de terre secoua la
région d'Odawara, en 1782, et, l'année suivante, l'éruption du mont Asama fit vingt mille
morts, tandis que cent mille personnes périssaient de faim dans le Nord.
En 1786, un incendie
détruisit une partie d'Edo.
La population exaspérée attribuait tous ses malheurs à un pouvoir
maléfique qu'auraient eu les Tanuma.
Lorsque Okitomo fut assassiné, en 1784, pour une
obscure affaire de vindicte personnelle, elle fit du meurtrier condamné à la peine capitale une
divinité de la délivrance.
Dès lors, la puissance d'Okitsugu déclina.
Ieharu ayant disparu sans
laisser de fils, le onzième shogun Ienari, de la maison de Hitotsubashi, lui succéda en 1787.
Il
disgracia Okitsugu qui avait pourtant préparé son installation.
Okitsugu, déchu, mourut
l'année suivante..
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