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« b) Description La sculpture représente une femme poussant un caddie rempli.

La personne représentée est une femme issue de la classe moyenne « middle class » américaine, elle est bien enrobée: signifiant une opulence alimentaire ; elle porte des pantoufles d’intérieurs: signifiant à la fois le confort et la négligence.

Elle vêtue d’une jupe bleue et d’un haut rose, aux couleurs et aux formes banales; grosse fumeuses, elle a un mégaux au bord des lèvres: produit de consommation de masse comme un autre à cette époque.

Un filet recouvre des bigoudis roses fixés dans les cheveux.

Ses collants sont effilés : apparence négligée.

Elle a l’air perdue et fatiguée, le regard dans le vide, elle pousse son caddie de façon mécanique.

On distingue des bleus sur ses membres supérieurs (référence à la maltraitance).

Son attitude est à la fois décontractée et maladroite.

Son apparence, vêtements, accessoires (sac à main, bijoux, …) donne au personnage une image disgracieuse, et de mauvais goût.

On peut constater que cette femme est âgée d’une bonne quarantaine d’années, qu’elle fait partie d’une catégorie sociale plutôt modeste , et qu’elle n’est plus féminine , elle ne prend plus soin d’elle.

Le panier de la ménagère a été remplacé par un caddie qui déborde de nombreux produits de consommation courants : pain, biscuits au chocolat, Coca-Cola, jus de fruits, pâtes, raviolis, haricots, œufs, poulet, dinde, jambon, surgelés, boite de conserves, café, etc.

Ces aliments gras, sucré et salé montrent la mauvaise nutrition, qui fait grossir.

Tous les produits sont emballés avec des boîtes en carton, emballages en plastique, boîtes de conserve.

On ne constate aucun produit frais, pas de fruits et légumes dans le caddie pourtant utile pour la santé.

L’ensemble symbolise l’abondance de la consommation.

Le contexte de cette scène est un lieu public : le supermarché.

L’achat de cette masse de produits suppose l’usage de la voiture (déplacement, capacité du coffre), suppose la possession d’un réfrigérateur (conservation), mais suggère également le rôle de la propagande publicitaire diffusée par la télévision pour influencer le consommateur.

Les supermarchés aux Etats-Unis sont parfois ouverts 24h/24h.

Il n’était donc pas improbable de croiser une ménagère portant des bigoudis et des chaussons et poussant un caddie, ce qui étonnerait en Europe. c) Interprétation HANSON fait une représentation peu flatteuse de la ménagère américaine des années 1960 ; il présente l’Amérique telle qu’il la voit et non telle qu’elle peut être idéalisée : la réalité et pas le rêve.

Il met ici en scène la société de consommation dans une sculpture réaliste sans tomber dans la caricature de cette société de consommation.

Duane HANSON ne nous présente pas de star, d’acteurs ou de chanteurs aux corps et aux mensurations parfaites.

Mais une femme qui existe réellement ; une femme de tous les jours qui est illustrée dans un épisode de sa journée.

Elle nous paraît réelle car elle est plongée dans ses pensées, et ses accessoires nous sont familiers. Conclusion J’ai choisi cette œuvre car lorsque j’ai vu une représentation de la sculpture on aurait pu croire que c’était une photo.

L’incroyable précision, les détails et le réalisme de l’œuvre m’ont donné envie de l’étudier.

Et j’ai trouvé la manière dont le thème de la consommation de masse est abordé, très intéressante, j’ai vite compris le sens de l’œuvre.

En regardant la femme, j’ai remarqué les aspes que HANSON voulait faire ressortir de cette sculpture : la société de consommation, la ménagère négligée, et la maltraitance.. »