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SIX CENT MILLE JEUNES ARRIVENT SUR LE MARCHE DE L'EMPLOI («Le travail m'ennuie encore plus que l'école. »)

Publié le 30/06/2012

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travail

« Les perspectives pour la rentrée ? Elles sont plutôt réservées. mais les hypothèses donnent plutôt à penser que le printemps 1975 pourrait être plus ditlicile que l'automne 1974 «, déclarait en juillet M. Durafour. Mais. d'ores et déjà, on sait qu'il y aura des «points chauds« dans J'industrie : l'automobile. la chimie. les textiles synthétiques. Les jeunes, eux. comparent avec J'année dernière. Ils étaient 94 000 chômeurs en juin 1973. contre 123 400 cette année à la même date. En un an. leur nombre a augmenté de 30 % ! En un seul mois entre mai et juin 1974, de 17.5% !

travail

« premier emploi.

Selon une enquête C.G.T.-Ifop, 37 % des ouvriers de moins de 25 ans attendent plus d'un mois.

Première explication: le manque de qualification.

· Une enquête de l'Unedic a montré que 31 % des garçons et filles interrogés ne possédaient aucun diplôme d'enseignement général, et 70.5 % aucun C.A.P.

ou diplôme technique! Les moins de 20 ans sont les plus concernés.

Avoir un emploi.

c'est bien.

encore faut-ille garder.

Peu ou pas formés à un métier, inexpérimentés, mais exigeants sur la qualité du travail.

ils se lassent vite d'une tâche parcellaire: O.S., manutentionnaire.

vendeur, caissière.

etc.

Pierre est venu à L'A.N.P.E.

de Nanterre le lendemain de ses 16 ans, en plein mois de février : « Je veux arrêter l'école et travailler.» N'ayant aucun diplôme, du niveau du certificat d'études, Pierre est devenu pompiste.

Mais il change souvent de station-service, espérant chaque fois « se faire plus de pourboires».

Seulement 27 % des riloins de 20 ans restent plus d'un an dans leur premier emploi.

Pourcentage qui grimpe à 54 % chez les jeunes de 20 à 25 ans.

«Le boulot.

c'est toujours pareil.

En classe, au moins, on n'ouvrait jamais nos livres à la même page », bougonne Monique.

18 ans.

Elle a débuté comme manutentionnaire dans une société de confection.

Elle vient d'avoir son B.E.P.C .• mais ne peut s'habituer à la monotonie du travail.

Elle est partie trois jours après avoir été engagée.

De telles difficultés d'adaptation à la vie active se retrouvent à tous les échelons.

Les universitaires ou diplômés de grandes écoles représentent 5 % environ des jeunes de 20 à 25 ans (1 ).

Eux aussi s'intègrent souvent avec peine à la vie de l'entreprise.

Annie, 22 ans, a terminé sa licence d'anglais l'année dernière.

Durant six mois, elle a suivi des cours de sténodactylo.

Rapidement engagée comme secrétaire, ·elle n'a jamais pu s'habituer à la vie de bureau.

Elle va recommencer une autre licence, de psychologie cette fois.

et vivre grâce à de petits jobs.

Mais combien de temps Annie pourra-t-elle se réfugier dans ses « chères études » ? Salaires trop bas, manque de perspectives d'avenir, conditions de travail pénibles, désir de changement sont les raisons fréquemment indiquées lors du départ d'un premier emploi.

Daniel, 19 ans.

titulaire depuis juin du B.E.P.

d'électromécanicien, a travaillé en juillet dans une petite entreprise où l'avait placé l'A.N.P.E.

Début août, il revient à l'Agence, après avoir démissionné.. »

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