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Sergei Mikhailovich Eisenstein 1898-1948 Eisenstein est l'un de ces créatifs qui ont su concilier la recherche artistique et l'innovation esthétique avec un souffle révolutionnaire.

Publié le 05/04/2015

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Sergei Mikhailovich Eisenstein 1898-1948 Eisenstein est l'un de ces créatifs qui ont su concilier la recherche artistique et l'innovation esthétique avec un souffle révolutionnaire. Encouragé par des dirigeants qui accordent leur confiance à ceux qui veulent se rapprocher de la Révolution, il a profité de l'engouement pour le cinéma Lénine n'avait-il pas déclaré que " de tous les arts, l'art cinématographique est pour nous le plus important " ? pour délivrer un message idéologique conforme aux souhaits du pouvoir communiste. Sa carrière suit de près l'histoire de son pays. Né à Riga, Eisenstein apprend le métier d'ingénieur et étudie l'architecture à l'école des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, où il assiste aux révolutions de Février et Octobre 1917. Favorable à la révolution bolchevique, il s'engage l'année suivante dans l'Armée rouge et durant toute la guerre civile russe, il s'initie à la conception théâtrale dans une troupe ambulante qui parcourt le front. Après 1920, Eisenstein travaille dans les théâtres expérimentaux de Moscou et met en scène des spectacles pour le Proletkult, premier thé&ac...
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« collectivisation de la terre et de la ligne générale adoptée par le gouvernement soviétique dans ce domaine.

Pour la première fois, les impératifs politiques s’opposent à l’expérience artistique et altèrent profondément l’intégrité des deux films. La carrière d’Eisenstein subit un coup d’arrêt.

Pour ne pas la compromettre définitivement, il étudie avec soin à partir de 1929 les systèmes sonores en Europe occidentale.

En 1930, il s’embarque pour les États-Unis.

Aucun de ses desseins n’aboutit, ses projets sont refusés à Hollywood (il signe un contrat avec Paramount qui sera rompu plus tard).

Avec l’aide financière d’Upton Sinclair, il commence à filmer une épopée sur la culture mexicaine qui doit s’appeler Que Viva Mexico ! Des différends avec les Sinclair, l’arrêt de la production et c’est le retour, amer, en URSS au printemps 1932. Un retour loin d’être triomphal : la situation est défavorable aux artistes, tenus d’observer les principes du “ réalisme soviétique ”.

Les anciens films Octobre et La Ligne Générale sont violemment critiqués, la Direction centrale de la cinématographe soviétique interrompt le tournage du Pré de Besjine (1935-37).

Mais les menaces de conflit mondial que font peser les nazis conduisent Staline à préparer le peuple à un éventuel affrontement.

Le mot “ patrie ” réapparaît et le cinéma soviétique se met au diapason. C’est la “ chance ” d’Eisenstein : en 1938, le gouvernement consent à mettre à sa disposition des moyens considérables pour réaliser Alexandre Nevski, un drame historique sur le héros national russe qui, au cours d’une bataille sur le lac Peïpous, en 1242, avait infligé une sévère défaite aux chevaliers teutoniques.

Le film est une épopée sonore la partition musicale est de Prokofiev qui parvient à concilier verve créatrice et idéologie stalinienne. En 1940, le réalisateur de Potemkine met en scène La Walkyrie de Wagner au théâtre et s’attelle à son film le plus ambitieux : Ivan le Terrible (1943-1945), la biographie en trois épisodes du tsar Ivan IV, grand-duc de Moscovie.

Seules les deux premières parties sont réalisées, la première obtient la reconnaissance officielle et une distribution à l’étranger.

La seconde, en revanche, est censurée et ne sera autorisée qu’en 1958, dix ans après la mort d’Eisenstein.. »

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