Sergei Mikhailovich Eisenstein 1898-1948 Eisenstein est l'un de ces créatifs qui ont su concilier la recherche artistique et l'innovation esthétique avec un souffle révolutionnaire.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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collectivisation de la terre et de la ligne générale adoptée par le gouvernement soviétique
dans ce domaine.
Pour la première fois, les impératifs politiques s’opposent à l’expérience
artistique et altèrent profondément l’intégrité des deux films.
La carrière d’Eisenstein subit un coup d’arrêt.
Pour ne pas la compromettre définitivement, il
étudie avec soin à partir de 1929 les systèmes sonores en Europe occidentale.
En 1930, il
s’embarque pour les États-Unis.
Aucun de ses desseins n’aboutit, ses projets sont refusés à
Hollywood (il signe un contrat avec Paramount qui sera rompu plus tard).
Avec l’aide
financière d’Upton Sinclair, il commence à filmer une épopée sur la culture mexicaine qui
doit s’appeler Que Viva Mexico ! Des différends avec les Sinclair, l’arrêt de la production et
c’est le retour, amer, en URSS au printemps 1932.
Un retour loin d’être triomphal : la situation est défavorable aux artistes, tenus d’observer les
principes du “ réalisme soviétique ”.
Les anciens films Octobre et La Ligne Générale sont
violemment critiqués, la Direction centrale de la cinématographe soviétique interrompt le
tournage du Pré de Besjine (1935-37).
Mais les menaces de conflit mondial que font peser les
nazis conduisent Staline à préparer le peuple à un éventuel affrontement.
Le mot “ patrie ”
réapparaît et le cinéma soviétique se met au diapason.
C’est la “ chance ” d’Eisenstein : en 1938, le gouvernement consent à mettre à sa disposition
des moyens considérables pour réaliser Alexandre Nevski, un drame historique sur le héros
national russe qui, au cours d’une bataille sur le lac Peïpous, en 1242, avait infligé une sévère
défaite aux chevaliers teutoniques.
Le film est une épopée sonore la partition musicale est de
Prokofiev qui parvient à concilier verve créatrice et idéologie stalinienne.
En 1940, le réalisateur de Potemkine met en scène La Walkyrie de Wagner au théâtre et
s’attelle à son film le plus ambitieux : Ivan le Terrible (1943-1945), la biographie en trois
épisodes du tsar Ivan IV, grand-duc de Moscovie.
Seules les deux premières parties sont
réalisées, la première obtient la reconnaissance officielle et une distribution à l’étranger.
La
seconde, en revanche, est censurée et ne sera autorisée qu’en 1958, dix ans après la mort
d’Eisenstein..
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