ROME ET LES JEUX DU CIRQUE
Publié le 04/07/2013
Extrait du document
• Reste que le Colisée demeure l'amphithéatre emblématique de la période romaine. Il doit son nom au voisinage de la statue colossale de Néron (ou Colosseum) . Commencé sous Vespasien {6ç-79), achevé sous Titus et inauguré en 80, il est réparé et embelli jusqu'au Ve siècle. Formant une ellipse de 188 m sur 156 m, s'élevant à 52 m au-dessus du sol sur trois niveaux d'arcades, le Colisée peut accueillir environ 50 000 spectateurs (certaines estimations vont jusqu'à 75 000).
«
US PllNCIPALES CATtGolaEs DE GLADIAJIUIS
•Le._..
est lourdement armé (casque.
boudier Ion& jambière gauche,•>· C'est la plus ancienne forme de la glaciabire.
A partir
d'Auguste.
les....., se divisent eux-mêmes en..-..
(opposés aux rttiaires) et.,........
(opposés aux Thraces) •Le llnm est~ d'un petit
boudier rond, d'un casque.
de deux jambihes.
d'181 brassard droit el d'181 sabn! court recowbé.
•Le ,.._a 111 armement léger (œintlron,
~ trident et filet pour enwlopper l'advmaire).
C'est la forme la plus humble de la gladialll'e.
•Le pillll ou .......
apeu d'armes d&nsives (181 léger casque et 181 petit boudier), mais dispose d'une
••
• Ils doivent parcourir sept tours.
A la fin de chaque tour, on décroche un des sept œufs suspendu$ au-dessus de la spina et l'on abaisse un dauphin de bronze.
lu COMIATS DE GLADIARUIS Il existe deux sortes de combats.
• Les premiers, tenant lieu d'exéartion capitale, voient s'affronter des prisonniers de guerre ou des condamnés à mort souvent inexpérimentés, qui ressemblent davantage à un gibier qu'à des combattants .
On les réserve à l'entracte, c'est-à-dire à l'intervalle compris entre midi et 15 heures, quand les personnalrtés sont parties se reposer, tandis que la foule garde sa place et i--------------....--------------1 réclame un divertissement en attendant
96) ou sous Trajan, le Colisée lui-même est transformé en lac artificiel pour de tels spectades.
LE DÉROULEMENT DES JEUX
•l'annonce des jeux donne lieu à des affichages qui précisent le jour du début des réjouissances.
•Toute personne libre (non esdave) est admise aux jeux, sans rien payer, pefü peuple ou sénateurs (ces derniers se voyant réserver les rangs les plus proches du spectade) .
• A midi, la plupart des spectateurs descendent des gradins pour aller se restaurer auprès de marchands accrédrtés; parfois, la foule est nourrie sur l'ordre de l'empereur et à ses frais.
• Pendant les entractes, des orchestres se font entendre; au cours des combats, ils soulignent de quelques accords les moments les plus critiques.
011 UEU D'EDllSSIOll •À l'amphithéâtre comme au cirque, la plèbe (menu peuple et dasse moyenne) proftte de la présence de l'empereur pour exprimer ses désirs directement en rapport avec les jeux (vie sauve pour un combattant vaincu, affranchissement d'un cocher valeureux), ses revendications politiques (demande de réforme, manifestation de mécontentement contre certaines décisions), voire sa contestation du Prince lui-même.
• La plupart des empereurs assistent volontiers aux jeux, communiant ainsi avec le peuple dans une même passion .
• Ceux qui se dérobent ou s'occupent de leur correspondance pour passer le temps, comme Hadrien (117-138), sont mal ws.
Certains empereurs vont jusqu'à se produire dans ces spectacles, tel~ (181-192) qui participe aux jeuxde gladiateurs.
Ce comportement leur confère une grande popularité.
lu COUISIS DE OIAIS • Le nombre de jours réservés aux courses s'élève à 17 par an à la fin de la République.
Les courses les plus importantes se déroulent lors des Ludi Romani ou Magni, du 4 au 8 septembre.
Sous l'Empire, le nombre de jours s'accroit sensiblement, de
même que la fréquence des courses programmées lors de ces journées : jusqu'à une quarantaine sous Caligula, sort quasi en continu, du matin au soir.
• les chars sont des biges, des triges, ou des ..,..w,es selon qu'ils sont
tirés par deux, trois ou quatre chevaux.
Les courses les plus prestigieuses sont celles qui opposent des quadriges.
• Pour désigner les cochers, le terme .aurige• est passé à la postérité, mais il désigne en fart un cocher débutant, alors que le cocher confirmé est un agitator.
• Tous les cochers sont en général des esclaves .
Ils peuvent être affranchis, à la demande du public, mais restent frappés d'infamie, statut juridique qui stigmatise les métiers du spectade.
Ils ne peuvent donc obtenir la citoyenneté romaine.
Toutefois, la passion immodérée des Romains pour les courses explique que certains cochers deviennent des vedettes et amassent des sommes considérables : au 1~ siède, un certain Diodès aurart ainsi acquis une fortune de 35 millions de sesterces, somme énorme quand on sart que le capital exigé pour devenir sénateur s'élevart à 1 million de sesterces .
• Il existe traditionnellement quatre équipes (mises en place vers le milieu du I" siède av.
J.-(.).
Ces écuries permanentes , les factions , sont reconnaissables à la couleur du costume des cochers : bleu, vert rouge et blanc.
Les Bleus et les Verts sont les plus appréciés.
• Les départs se font au minimum par quatre (un char de chaque écurie) mais peuvent opposer jusqu'à douze chars (sort trois par faction) .
• Les équipes s'associent, en général les Blancs et les Verts contre les Rouges et les Bleus.
• le président des jeux donne le départ en laissant tomber sur la piste un linge blanc, la mappa .
Les chevaux démarrent à grande allure.
Au début, chaque char reste dans son couloir, jusqu'à la hauteur de la première borne.
Ensurte, ils se rabattent à la corde, vers la spina .
la reprise du vrai spectade.
• Le second type de combats oppose des gladiateurs formés, à Rome, dans l'une des quatre prestigieuses écoles situées près du Colisée .
Professionnels entrainés, les gladiateurs offrent des affrontements d'une grande qualrté technique.
• Le spectade commence par un défilé à travers l'arène.
Le salut à l'empereur consiste en une formule traditionnelle : Ave Caesar ! Morituri te sa lutant! (•Salut, César! Ceux qui vont mourir te saluent!»).
• Les groupes de combat sont tirés au sort et le public engage alors des paris.
Il existe plusieurs catégories de gladiateurs en fonction de leur type d'armement • Le plus souvent, le combat consiste en un duel.
Dès que l'un des deux gladiateurs est touché, la foule crie : Hochabet! (•li l'a.
[reçu le coup)) .
Pour demander grâce, le blessé tend la main gauche vers l'estrade officielle.
• Si les spectateurs lèvent le pouce, le gladiateur vaincu est sauvé et soigné; si la foule pointe le ,..ce nn le Hl.
il
est achevé .
Des esdaves viennent alors retourner la terre ensanglantée avec des pelles; puis une eau parfumée est vaporisée avec un système de tuyaux : l'arène est prête pour un nouveau combat • Les vainqueurs reçoivent en général des récompenses honorifiques ainsi que des sommes d'argent, et leur bravoure leur vaut de nombreux succès féminins (on raconte que l'impératrice Faustine , épouse de Marc-Aurèle, fut sédurte par l'un d'entre eux) .
• Après un certain nombre de victoires, les valeureux sont dispensés de l'arène, et les esdaves peuvent être affranchis.
luMUVES • Occasionnellement, on présente dans l'amphithéâtre des exhibitions d'animaux exotiques, quelquefois revêtus de beaux costumes, plus ou moins humoristiques.
Mais le plus souvent, on y fart combattre des fauves entre eux (venationes) ou contre des hommes armés (bestarii); ou bien encore, on attaque les animàux à coups
de flèche et de javelot dans de gigantesques reconstitutions de chasses .
• On raconte qu'en un seul jour, sous Néron (~).
400 tigres furent opposés à des taureaux et à des éléphants .
Une autre fois, sous Caligula, on mrt à mort 400 ours .
Lors de l'inauguration du Colisée, 5 000 animaux auraient péri.
Claude chargea un détachement de sa garde prétorienne de combattre des panthères; Néron, encore lui, mrt ses prétoriens aux prises avec 400 ours et 300lions! • D'autres fois encore, on lâche des bêtes (préalablement affamées) sur des condamnés sans armes, parfois eux-
mêmes affublés de peaux d'animaux.
A partir de Néron, des clWllerJs sont soumis à de tels supplices .
lu llllAIUU llAVAllS • C'est César qui donne le premier spectade reconstituant une bataille navale : il s'agrt de représenter l'affrontement des flottes de Tyr (port de Phénicie) et dtgyple .
Les navires sont d'authentiques vaisseaux de combat, mus par des rameurs et montés par des soldats qui se livrent réellement une bataille acharnée.
• Auguste à son tour , en l'honneur du temple qu'il vient d'édifier au dieu de la Guerre, Mars, met en scène 3 000 combattants pour reconstituer la bataille navale de Salamine qui opposa les Athéniens aux Perses en 480 av.
J.-C.
• Lors de l'inauguration du Colisée, Trtus fart inonder l'arène afin d'y reproduire l'affrontement maritime entre Corinthe et Corcyre (Corfou) qui a ouvert la guerre du Péloponnèse.
• Dans ces spectades, les combattants sont des prisonniers de guerre ou des condamnés à mort et très peu en réchappent On raconte que l'empereur aaude engagea, dans sa naumachie, 19 000 hommes et que tous périrent, sans exception : les survivants furent massacrés par les soldats, la foule ayant jugé leur prestation peu convaincante .
• On notera que ce goQt des spectades nautiques a suscisté à Rome, du XVI~ au xix< siède , l'inondation de la piazza Navona (ancien cirque de Domitien, dont la place a conservé la forme et les dimensions) pour des naumachies somptueuses et pacifiques.
l!Ufrlfü,füj
l:'-EIWIT DU Pl.US GIAllD -Ill • l'afflux massif du public au Colisée pour les combats ou au cirque les jours de courses tradurt bien l'engouement que suscitent les jeux à Rome.
Les paris et les pronostics vont bon train .
Certains auteurs latins rapportent que la ville est vide les jours de courses, car tout le monde se trouve au cirque .
Les supporters de telle ou telle faction s'affrontent, parfois violemment, et l'empereur Vrtellius, partisan fanatique
des Bleus, aurait fart tuer de$ plébéiens qui avaient osé critiquer son équipe.
lu CllTIQUES DE QUELQUES-11115 • Certains intellectuels, par exemple Sénèque (4 av.
J.-C.-65 apr.
J.-(.), manifestent quant à eux leur mépris pour ces spectades, qu'il jugent ennuyeux et répétitifs (pour les courses) , violent et cruels (pour les combats) , et qui font selon eux primer la force physique sur la sagesse et l'esprit.
Cette critique leur permet de marquer la distance entre l'élrte -à laquelle ils appartiennent -et le peuple, qui se complait à ces loisirs grossiers .
• Les premiers Pères de l'Église, en particulier Tertullien, évêque africain du 11~ siède , dénoncent également l'emprise néfaste des jeux sur la foule.
Des spectades selon eux trop liés à la civilisation romaine, et par là même obstade aux progrès du christianisme et aux valeurs qu'il professe.
En ligne de mire, très précisément, les combats de gladiateurs.
LEDiCUN
• Si les chasses et autres corridas, ainsi que les courses du cirque , perdurent.
les tueries de l'arène cessent par la volonté des empereurs devenus chrétiens.
• En 326, l'empereur Constantin prescrit de commuer en travaux forcés les condamnations à la gladiature, tarissant ainsi la principale source de recrutement de cette dernière .
• En 404, un édrt d'Honorius supprime définitivement les combats de gladiateurs dans l'empire d'Occident
Delmel' l>éM!s, MC Vidor Mabft; enfin, plus réœnmelt,.
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