Robert Clive 1725-1774 Le baron Robert Clive est né à Styche dans le Centre du Shropshire.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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à la ruse.
Il s'allia secrètement contre Siraj, avec des officiers hindous mécontents, des
banquiers puissants et l'ambitieux parent du Nabâb Mir Jafar, qui brûlait de prendre sa place.
On signa un traité, dont une copie était authentique et l'autre fausse.
En juin 1757, à Plassey,
les deux armées se rencontrèrent.
Celle du Nabâb était bien supérieure en nombre mais peu
décidée à combattre.
Elle s'enfuit aux premiers coups de canon et Clive installa Mir Jafar sur
le trône, moyennant de fortes sommes d'argent au bénéfice de la Compagnie.
Il s'assura
adroitement la reconnaissance des officiers hindous en les soutenant et les protégeant, et
réussit à infliger un échec aux Hollandais installés à Chinsoura.
En janvier 1760, Clive, auréolé gloire, quitta Calcutta.
Son départ donna le signal de la lutte
pour le pouvoir et surtout de la course à l'argent.
Les fonctionnaires de la Compagnie avaient
de maigres salaires, mais ils avaient le droit de faire à titre privé du commerce exempt
d'impôt.
Outrepassant leurs privilèges, usant de tous les moyens, même les plus
malhonnêtes, ils édifièrent à cette époque des fortunes scandaleuses.
Tous les efforts du
Nabâb Mir Kasim, maintenant en place, pour rétablir son autorité restèrent impuissants et la
bataille de Baxar le 22 octobre 1764 sanctionna définitivement l'implantation des Anglais au
Bengale.
L'année suivante (1765), Clive devint pour la seconde fois gouverneur du Bengale.
Lui-même
avait fait une fortune considérable, mais il essaya cependant de limiter la corruption et de
rétablir l'ordre dans l'administration de la Compagnie.
Par exemple, il supprima les
allocations spéciales (bhatta) payées aux officiers et soldats en opérations et qui étaient
abusivement perçues par les troupes en cantonnement.
Il réforma l'armée qu'il divisa en trois
brigades, dans lesquelles seuls les Européens étaient entraînés au maniement des canons.
Clive établit au Bengale une sorte de gouvernement double qui, en apparence, donnait une
certaine autorité au Nabâb, mais en réalité faisait de lui un simple homme de paille à la solde
des Anglais.
Il en était d'ailleurs ainsi du haut en bas de la hiérarchie administrative, où les
postes étaient occupés en apparence par des Indiens, mais supervisés discrètement par des
Anglais.
Comme le fait très justement remarquer l'historien anglais Dodwell, ce système avait
le grand désavantage de séparer le pouvoir de la responsabilité.
Perpétué plus ou moins
implicitement pendant toute la durée de l'administration britannique, on peut mesurer la
gravité du préjudice moral et matériel causé au pays.
Évidemment, il avait l'immense avantage de permettre aux Anglais de récolter les revenus,
donc de tenir l'instrument de la puissance, sous une apparence de non-interférence dans les
affaires politiques et sociales.
Officiellement, ce gouvernement double fut aboli par Warren
Hastings en 1772.
Clive réorganisa le système postal en Inde pour les besoins officiels d'après les normes de
régularité et de discipline qui existaient déjà en Europe.
Dans ses relations politiques avec
l'empereur Shah Alam de Delhi, qui ne possédait plus aucun pouvoir réel, et le Nabâb Wazir
d'Oudh, Clive se montra plein de sagesse.
Par le traité d'Allâhâbâd conclu en août 1765,
l'Oudh devenait un État-tampon sous l'autorité fictive du Nabâb.
Les districts de Kora et
Allâhâbâd étaient attribués à l'empereur et la Compagnie anglaise s'engageait à lui payer.
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