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Robert Clive 1725-1774 Le baron Robert Clive est né à Styche dans le Centre du Shropshire.

Publié le 05/04/2015

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Robert Clive 1725-1774 Le baron Robert Clive est né à Styche dans le Centre du Shropshire. Son père était un petit propriétaire terrien et un homme de loi et le jeune Clive, qui avait toujours préféré à l'étude, devint à l'âge de dix-huit ans commis aux écritures à la East India Company à Madras. Tout d'abord, il eut quelque peine à s'adapter moralement et physiquement au climat, mais les circonstances devaient bientôt mettre ses qualités en valeur et décider de son avenir. Au début du XVIIIe siècle, la Compagnie anglaise des Indes possédait trois points d'attache principaux : Bombay, Madras et Calcutta. Les traités conclus avec l'empire moghol lui permettaient en outre de faire du commerce dans plusieurs autres villes de l'Inde et de réaliser, grâce à l'exemption d'impôts (farman de 17I7), des revenus substantiels. Il s'agissait d'une compagnie privée et son succès comme sa prospérité dépendaient principalement de l'initiative personnelle des hommes qui la composaient. Au contraire, la Compagnie française des Indes Orientales, installée sur la côte du Coromandel (Pondichéry), dépendait de son gouvernement, ce qui la privait parfois de moyens d'action adéquats. Enfin, l'Angleterre avait à l'époque une supériorité maritime incontestable, tant au point de vue commercial que militaire et ce fut un facteur décisif. Après la mort d'Aurangzeb (1707), s'ouvrit une inévitable guerre de succession qui acheva d'affaiblir l'autorité moghole dans le Nord du pays, tandis que dans le Sud ses représentants étaient en butte aux attaques de plus en plus efficaces des Marathes et que les rivalités entre les dynasties musulmanes créaient un état anarchique dans le pays, bien fait po...

« à la ruse.

Il s'allia secrètement contre Siraj, avec des officiers hindous mécontents, des banquiers puissants et l'ambitieux parent du Nabâb Mir Jafar, qui brûlait de prendre sa place. On signa un traité, dont une copie était authentique et l'autre fausse.

En juin 1757, à Plassey, les deux armées se rencontrèrent.

Celle du Nabâb était bien supérieure en nombre mais peu décidée à combattre.

Elle s'enfuit aux premiers coups de canon et Clive installa Mir Jafar sur le trône, moyennant de fortes sommes d'argent au bénéfice de la Compagnie.

Il s'assura adroitement la reconnaissance des officiers hindous en les soutenant et les protégeant, et réussit à infliger un échec aux Hollandais installés à Chinsoura. En janvier 1760, Clive, auréolé gloire, quitta Calcutta.

Son départ donna le signal de la lutte pour le pouvoir et surtout de la course à l'argent.

Les fonctionnaires de la Compagnie avaient de maigres salaires, mais ils avaient le droit de faire à titre privé du commerce exempt d'impôt.

Outrepassant leurs privilèges, usant de tous les moyens, même les plus malhonnêtes, ils édifièrent à cette époque des fortunes scandaleuses.

Tous les efforts du Nabâb Mir Kasim, maintenant en place, pour rétablir son autorité restèrent impuissants et la bataille de Baxar le 22 octobre 1764 sanctionna définitivement l'implantation des Anglais au Bengale. L'année suivante (1765), Clive devint pour la seconde fois gouverneur du Bengale.

Lui-même avait fait une fortune considérable, mais il essaya cependant de limiter la corruption et de rétablir l'ordre dans l'administration de la Compagnie.

Par exemple, il supprima les allocations spéciales (bhatta) payées aux officiers et soldats en opérations et qui étaient abusivement perçues par les troupes en cantonnement.

Il réforma l'armée qu'il divisa en trois brigades, dans lesquelles seuls les Européens étaient entraînés au maniement des canons. Clive établit au Bengale une sorte de gouvernement double qui, en apparence, donnait une certaine autorité au Nabâb, mais en réalité faisait de lui un simple homme de paille à la solde des Anglais.

Il en était d'ailleurs ainsi du haut en bas de la hiérarchie administrative, où les postes étaient occupés en apparence par des Indiens, mais supervisés discrètement par des Anglais.

Comme le fait très justement remarquer l'historien anglais Dodwell, ce système avait le grand désavantage de séparer le pouvoir de la responsabilité.

Perpétué plus ou moins implicitement pendant toute la durée de l'administration britannique, on peut mesurer la gravité du préjudice moral et matériel causé au pays. Évidemment, il avait l'immense avantage de permettre aux Anglais de récolter les revenus, donc de tenir l'instrument de la puissance, sous une apparence de non-interférence dans les affaires politiques et sociales.

Officiellement, ce gouvernement double fut aboli par Warren Hastings en 1772. Clive réorganisa le système postal en Inde pour les besoins officiels d'après les normes de régularité et de discipline qui existaient déjà en Europe.

Dans ses relations politiques avec l'empereur Shah Alam de Delhi, qui ne possédait plus aucun pouvoir réel, et le Nabâb Wazir d'Oudh, Clive se montra plein de sagesse.

Par le traité d'Allâhâbâd conclu en août 1765, l'Oudh devenait un État-tampon sous l'autorité fictive du Nabâb.

Les districts de Kora et Allâhâbâd étaient attribués à l'empereur et la Compagnie anglaise s'engageait à lui payer. »

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