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Pyrrhus 319-272 Roi d'Épire La carrière d'Alexandre le Grand détermina la création d'un nouveau monde.

Publié le 05/04/2015

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Pyrrhus 319-272 Roi d'Épire La carrière d'Alexandre le Grand détermina la création d'un nouveau monde. Mais, à sa mort en 323 avant J.-C., son empire se retrouva morcelé, en proie à la rivalité de ses maréchaux, et les cinquante années qui suivirent furent le théâtre d'une âpre lutte, d'abord pour le réunifier et plus tard, lorsque cette tentative eut échoué, pour tenter d'établir des royaumes fermement assis pour ses successeurs. Ce monde était formé de rois rivaux et de condottieri et, de tous les généraux qu'engendra la génération postérieure à celle d'Alexandre, aucun ne connut de plus grande renommée que Pyrrhus d'Épire. C'est avec ce monde hellénistique formé de royaumes rivaux que les Romains allaient entrer en contact et c'est avec Pyrrhus qu'eut lieu leur première confrontation. La vie de Pyrrhus fut agitée et ambitieuse ; emporté par un tempérament impétueux, il fut en quelque sorte un symbole de l'époque où il vivait. Sa personnalité laissa une profonde empreinte sur ses contemporains ; son enfance fut auréolée de récits romantiques et les histoires créées autour de son personnage témoignent de la terreur qu'inspirait ce grand guerrier : on raconte en effet que sa mâchoire supérieure comportait un seul os soudé en guise de dents ou qu'il avait le pouvoir de guérir ceux qui souffraient de la rate grâce aux propriétés divines du gros orteil de son pied droit. Bref, c'était un homme qui inspirait des légendes. Prince des Molosses, Pyrrhus naquit quatre ans après la mort d'Alexandre, en 319. Il prétendait descendre de Néoptolème, fils du grand héros homérique Achille et il était apparenté à la maison royale de Macédoine par Olympias, mère d'Alexandre le Grand. Enfant, il échappa de peu au complot d'une faction rivale et fut élevé par un roi illyrien prénommé Glaucias qui, lo...

« l'Ambracie.

Il pouvait désormais porter ses regards plus avant et à la mort d'Antigone, il épousa Lanassa, fille d'Agathacle, le fameux tyran de Syracuse ; il reçut en dot la Leucade et Corcyre, étendant ainsi ses possessions dans le nord-ouest de la Grèce.

Exploitant un système éprouvé en matière de politique, Pyrrhus contracta deux nouveaux mariages polygames, avec les filles d'un roi illyrien et d'Audoléon, roi de Péonie.

Ses ambitions l'entraînèrent alors dans une nouvelle guerre contre Démétrios qui, entre-temps, s'était emparé du trône macédonien. Pyrrhus infligea à son général Pantauchos une lourde défaite et se rendit maître de la moitié occidentale de la Macédoine en même temps que de la Thessalie, puis délivra Athènes de Démétrios qui l'assiégeait.

Mais en 283, Lysimaque, l'un des vainqueurs d'Ipsos, l'enferma à Edessa, sema la révolte parmi ses hommes et le refoula en Épire où son peuple lui fit cependant un accueil glorieux, le surnommant l'“ Aigle ”. C'est à cette époque que les affaires d'Orient et d'Occident commencèrent à s'imbriquer, grâce à l'action de Tarente, colonie spartiate établie dans le “ coup de pied ” de l'Italie.

Les Tarentins sollicitaient l'aide de Pyrrhus contre les Romains avec lesquels ils venaient d'avoir une récente et sérieuse escarmouche.

Pyrrhus traversa le Détroit d'Otrante en 281 avec quelque vingt-cinq mille hommes, occupa Tarente et infligea une accablante défaite au général romain P.

Valerius Laevinus, à Héraclée en 280, en partie grâce à sa cavalerie et à ses éléphants — animaux peu connus des Romains qui les surnommaient “ b œ ufs lucaniens ”.

D'Héraclée, Pyrrhus avança hardiment sur Rome mais trouva toutes les villes munies de garnisons. Incapable de se frayer un chemin au-delà de Palestrina (Praeneste) où il put, du haut de sa citadelle, dominer du regard les vingt miles le séparant de son objectif, il recula et entama des négociations diplomatiques.

Mais à Rome, Appius Claudius, homme politique âgé et aveugle, persuada le Sénat de congédier son ministre Cinéas et de refuser toute négociation tant que les troupes de Pyrrhus fouleraient le sol italien — acte non seulement lourd de sens pour la compréhension de la morale romaine mais encore chargé d'implications politiques de la plus haute portée : une sorte de “ doctrine de Monroë ” allait dorénavant prévaloir en Italie comme étant du ressort exclusif de Rome. En 279, Pyrrhus remporta une autre victoire, sanglante pour les deux partis, à Asculum en Apulie ; c'est d'ailleurs de ces triomphes équivoques que naquit l'expression “ une victoire à la Pyrrhus ”.

Plutarque rapporte en outre cette remarque, peut-être apocryphe, proférée par Pyrrhus lui-même : “ Si nous remportons une bataille de plus sur les Romains, nous serons complètement ruinés.

” A cette époque pourtant, Pyrrhus reçut deux propositions alléchantes, l'une pour retourner dans son pays où la défaite de Ptolémée Kéraunos devant des Gaulois itinérants avait ouvert de nouvelles perspectives d'invasion de la Macédoine, l'autre pour se rendre en Sicile et, en tant que gendre d'Agathocle, y soutenir la cause des Grecs contre les Carthaginois devenus récemment alliés de Rome.

Symboliquement, il choisit de nouveau l'aventure, fit la traversée en 278 et, en tant que “ roi de Sicile ” conquit la majeure partie de la province punique.

Cependant les Grecs de Sicile supportaient mal la discipline qu'il leur infligeait et finirent par se révolter.

Pyrrhus repartit alors en Italie en 276 pour y reprendre la guerre.

Un an plus tard, il livrait une dernière bataille près de Bénévent, au cours de laquelle les Romains marquèrent un loger avantage — sans remporter toutefois l'écrasante victoire décrite par les historiens romains.

Mais la guerre avait déjà cessé de. »

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