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Psammétique Ier 663-609 Lors de l'invasion de l'Égypte par le roi d'Assyrie, Assarhaddon, le Delta était partagé entre des féodaux, anciens chefs de mercenaires libyens.

Publié le 05/04/2015

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Psammétique Ier 663-609 Lors de l'invasion de l'Égypte par le roi d'Assyrie, Assarhaddon, le Delta était partagé entre des féodaux, anciens chefs de mercenaires libyens. L'Égypte était à ce moment soumise à une dynastie éthiopienne qui, de sa lointaine capitale africaine de Napata, avait conquis le pays, morcelé et divisé contre lui-même, et avait fondé la XXVe dynastie (751-656). Le roi éthiopien Taharqa (689-663), qui se donnait comme roi de Haute et de Basse Égypte, abandonné par les princes féodaux du Delta, avait en vain cherché à s'opposer à Assarhaddon qui s'était emparé de Memphis en 671 av. JC. L'un des plus puissants dynastes du Delta, Nekao, prince de Saïs, se rallia à ce moment aux Assyriens, et donna des noms assyriens à Saïs et à son fils Psammétique. Taharqa, en 669, reprit l'offensive et s'empara de Memphis. Il régna trois ans en paix. Mais en 666 Assourbanipal reparut en Égypte, prit Memphis, et Taharqa fuit dans sa capitale de Napata. Les princes féodaux contraints de joindre leurs forces à celles du roi assyrien, organisèrent une conjuration contre lui, mais échouèrent. Les principaux chefs de l'insurrection, dont Nekao, furent envoyés à Ninive. Assourbanipal, cependant, qui désirait pouvoir compter dans le Delta sur la fidélité d'un vassal puissant, se montra magnanime pour Nekao, il le renvoya à Saïs après l'avoir comblé de cadeaux, et remit à son fils Psammétique, la principauté d'Athribis, dans le territoire de laquelle se trouvait Memphis. A la mort de Taharqa (663), son fils Tanoutamon, couronné à Napata, reparut à Thèbes où il fut reçu triomphalement, mais en Basse Égypte, il se heurta à la résistance des princes féodaux qui, parce qu'ils redoutaient la restauration de la monarchie, restèrent fidèles à l'Assyrie. Après la prise de Memphis, cependant, Tan...

« exil dans les marais du Delta.

Abandonné de tous, il consulta l'oracle de Bouto qui répondit que “ la vengeance lui viendrait de la mer quant apparaîtraient les hommes de bronze ”.

Peu après, des pirates ioniens et cariens, vêtus de cuirasses de bronze, débarquèrent dans le Delta.

Psammétique s'allia avec eux et refit par la force l'unité de l'Égypte. Cette histoire, contée par Hérodote, donne ainsi un caractère sacré au coup d'État que Psammétique, appuyé par le Grand Prêtre de Ptah, tenta lors de son couronnement de prince de Saïs, pour s'emparer du trône d'Égypte.

Maître de Saïs, d'Athribis et de Memphis, allié au roi d'Assyrie, il se trouvait être le prince le plus puissant et le plus riche d'Égypte.

En outre, il était le petit-fils de Bocchoris, qui, devenu roi d'Égypte (XXIVe dynastie 720-715), avait établi l'habeas corpus , et avait entrepris une politique largement démocratique, favorable aux populations urbaines et dirigée contre les privilèges des temples et des seigneurs fonciers.

Mais il avait provoqué la réaction de Piankhi, le roi éthiopien qui, avec le concours du clergé d'Anrion, avait fait monter Bocchoris sur le bûcher et avait établi sur l'Égypte le pouvoir des rois nègres de Napata.

Ces événements faisaient que Psammétique jouissait dans les villes, hostiles à la féodalité, d'une large popularité.

Privés des secours des milices urbaines, les princes féodaux ne pouvaient rien contre lui.

Mais pour prétendre à la monarchie, Psammétique devait rompre avec l'Assyrie.

La politique de Saïs était orientée vers la mer.

Contre l'Assyrie, il se tourna tout naturellement vers Gygès, le roi de Sardes qui, comme lui, combattait à la fois les féodaux et les Assyriens Sardes, capitale de la Lydie, devenait une grande place des commerces, disposant de ressources considérables.

Les intérêts de Gygès et ceux de Psammétique étaient quasi identiques ; Gygès envoya à son allié de l'or et des mercenaires ioniens et cariens.

Avec leur appui, il expulsa les garnisons assyriennes, et afin d'assurer la sécurité de l'Égypte, il pénétra en Palestine et mit le siège devant Ashod, qui ne devait succomber, rapporte Hérodote, qu'après vingt-cinq ans. En l'an 9 de son règne disparut du Delta le dernier des féodaux que Psammétique avait remplacés par des gouverneurs.

Plutôt que d'entreprendre la conquête de la Haute Égypte, Psammétique négocia la soumission de Thèbes, où régnait, comme vassal de l'Assyrie, le prince nègre Mentouemhat, naguère installé par les rois éthiopiens.

Psammetique le maintint à Thèbes, non plus comme prince, mais comme gouverneur.

Quant au clergé d'Amon, il ne jouissait plus d'aucune puissance.

Le Grand Prêtre avait perdu toute autorité, et le roi — depuis le règne du roi éthiopien Pianki — communiquait avec le dieu Amon par l'intermédiaire d'une femme, la “ divine adoratrice d'Amon ” Shapenoupet II, fille du roi et “ épouse du dieu ”.

Après de longues négociations, Shapenoupet II adopta la fille de Psammétique, Nitocris, laquelle devait être l'avant-dernière représentante de cette dynastie féminine, détentrice de l'autorité spirituelle à Thèbes depuis le milieu du VIIe siècle. Psammétique fit de la Haute Égypte un gouvernement sous Smatoutefnakht, général d'Héracléopolis et “ chef des bateaux ”, c'est-à-dire probablement, gardien de la sécurité de la navigation sur le Nil.

Dès lors, Psammétique prit le titre de roi de Haute et Basse Égypte fondant la XXVIe dynastie, dont la capitale fut maintenue à Saïs.. »

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