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Pompée par Pierre Grimal Professeur à la Sorbonne Nul Romain, dit Plutarque, ne fut jamais l'idole du peuple comme le fut Pompée : une idole qui connut, il est vrai, des jours où les outrages de la plèbe ne lui furent pas ménagés.

Publié le 05/04/2015

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Pompée par Pierre Grimal Professeur à la Sorbonne Nul Romain, dit Plutarque, ne fut jamais l'idole du peuple comme le fut Pompée : une idole qui connut, il est vrai, des jours où les outrages de la plèbe ne lui furent pas ménagés. Mais, une fois la défaite consommée, lorsque l'opinion commença à devenir le jugement de l'histoire, son nom demeura comme celui d'un homme qui symbolisait les gloires et les grandeurs du régime disparu. Pompée se révéla, dès sa jeunesse, comme un homme de guerre. Fils d'un aristocrate, Cneus Pompeius Strabo, dont la famille avait pour fief le Picenum (l'arrière-pays d'Ancône), il avait, malgré son jeune âge, combattu aux côtés de son père dans la Guerre sociale. Né en 106 av. JC, il n'avait alors que seize ans. Lorsque Marius, banni, débarqua en Italie et marcha sur Rome, Cneus Pompeius Strabo était du côté du Sénat, et il périt, frappé par la foudre, en participant à la défense de Rome. Son fils n'avait alors que dix-neuf ans. Il ne se résigna pas à la défaite. Lorsque Sylla revint d'Orient, Pompée mit à son service trois légions qu'il avait équipées à ses frais après les avoir levées sur ses terres. Il rendit à Sylla des services si éminents que celui-ci le salua, lorsqu'il fit sa jonction avec lui, du titre d'imperator. Ainsi commençait une carrière exceptionnelle - car il était inouï qu'un jeune homme de vingt ans, qui n'était même pas encore membre du Sénat, fût appelé officiellement imperator. Après sa victoire, le dictateur l'employa à la pacification de la Sicile, puis de l'Afrique ; là, une nouvelle fois, l'ennemi écrasé, il fut, sur le champ de bataille, salué imperator. Et, peu de temps après, ses soldats lui donnèrent le surnom de Grand (Magnus), sous lequel on le connaîtra dorénavant. Tant de victoi...
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