Pierre Teilhard de Chardin par Daniel Garric Teilhard de Chardin semble égaré

Pierre Teilhard de Chardin par Daniel Garric Teilhard de Chardin semble égaré dans le siècle d'Einstein, qui croit d'abord en l'omniscience de la science et/ou des idéologies : ce prêtre, ce jésuite est croyant, profondément, comme en témoigne l'un des plus beaux textes qu'il ait écrit, La Messe sur le monde. Sa foi n'est pas intellectuelle. Il est aussi un savant, un grand savant des sciences naturelles. Il enseigne à l'Institut Catholique de Paris. Mais, le plus souvent, il est sur le terrain, en Chine, de préférence, où il dirige des fouilles. Il sera, parfois, victime de sa naïveté. Mais ses découvertes sur les origines de l'homme sont toujours d'actualité. Comment un chrétien peut-il s'engager aussi à fond dans une discipline a priori positiviste, aussi éloignée, semble-t-il, des dogmes qui forment le ciment de cette Église, la seule institution visible qui, malgré toutes les vicissitudes, ait réussi à franchir deux bons millénaires ? Rome, avec la sagesse séculaire qui lui i...