Devoir de Philosophie

Philippe VI de Valois 1293-1350 Cet arrière petit-fils de saint Louis semblait fort loin du trône à sa naissance, en 1293.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

valois
Philippe VI de Valois 1293-1350 Cet arrière petit-fils de saint Louis semblait fort loin du trône à sa naissance, en 1293. Son père, frère de Philippe le Bel, vécut aux côtés de ce roi une vie assez aventureuse qui l'entraîna dans des expéditions militaires et des entreprises diplomatiques nombreuses, les unes couronnées de succès, les autres parfois insuffisamment préparées. Le roi de France avait plusieurs enfants d'apparence vigoureuse, ce qui paraissait exclure l'éventualité de l'accession à la couronne du neveu de roi qu'était Philippe de Valois. Son père l'avait marié, à vingt ans, dans la maison de Bourgogne et doté du comté du Mans. Jeanne de Bourgogne, boiteuse, était une femme décidée qui semble avoir eu de l'influence sur son époux. Philippe, de son côté, sans répudier les goûts des chevaliers de son temps, puisqu'il aimait les tournois, semble s'être formé une personnalité en opposition à celle de son père dont les entreprises le laissaient sceptique et dont les remariages l'isolaient dans sa propre famille. On le verra, sur le trône, répugner à la guerre qu'il ne fait que contraint, se plaisant en des négociations diplomatiques qu'il semble avoir conduites avec une réelle habileté. Lorsque les décès successifs de ses cousins le rapprocheront du trône il fera écrire pour lui-même un Manuel d'histoire de France par un moine de Saint-Denis. Il avait des curiosités intellectuelles et artistiques et les débats théologiques et juridiques le passionneront. Philippe de Valois est très différent du portrait qu'ont en général tracé les historiens. Avant 1328, son activité a laissé peu de traces : une courte expédition en Italie, d'où il se retire dès qu'il constate qu'il s'engage dans un guêpier. En réalité, ce qui paraît lui importer le plus, c'est l'administration de ses terres, de son comté du Maine, puis de l'Anjou et du Valois, quand la mort de son père Charles de Valois, le met en possession de son apanage. Il prend soin, cependant, ...
valois

« d'Angleterre Édouard III.

Sa candidature est repoussée au bénéfice de celle du régent en place, qui devient roi sous le nom de Philippe VI. Ce résultat ne fut pas obtenu par lui sans certaines promesses et certains engagements : l'abandon de la couronne de Navarre, d'une part, la promesse de remettre le comte de Flandre en possession de son comté où ses sujets s'étaient rebellés, de l'autre.

Ce fut, aussitôt après le couronnement, l'occasion d'une campagne militaire rapide, qui se termina sur la victoire de Cassel.

Battre les Flamands c'était, en même temps, ôter au roi d'Angleterre des alliés pour un débarquement possible.

Édouard III comprit la leçon et rendit hommage au nouveau roi de France, d'abord à Amiens, puis à Saint-Christophe-en-Halatte, en 1331. Tout semble alors réussir à Philippe et s'ouvrent quelques années où le royaume, en paix, brille d'un vif éclat, sans rival en Europe.

Toutefois des problèmes d'ordre intérieur et d'ordre diplomatique vont se poser.

Dans l'ordre intérieur, la principale affaire est celle de la direction du Conseil.

Un des hommes qui avait le plus contribué à asseoir Philippe de Valois était son beau-frère, Robert d'Artois, comte de Beaumont-le-Roger, qui avait pris une grande autorité au sein du Conseil.

Cette primauté déplut à l'ancienne équipe des conseillers des Capétiens directs, que Philippe VI avait dû ménager et conserver, ainsi qu'à un autre beau-frère du souverain, le duc de Bourgogne.

L'alliance de ces deux partis obligea le roi à entamer des poursuites judiciaires contre Robert d'Artois qui voulait récupérer le comté de ses ancêtres grâce à des diplômes falsifiés.

Robert d'Artois fut condamné, s'exila et partit finalement pour l'Angleterre attiser la ranc œ ur d'Édouard III. Sur le plan diplomatique, l'entente franco-anglaise, grosse de trop d'arrière-pensées et en butte à de perpétuels incidents dus à la situation de la Gascogne anglaise, ne dura pas.

Les rois de France et d'Angleterre en vinrent à préparer ouvertement la guerre l'un contre l'autre, se cherchant des alliés à prix d'or.

La confiscation de la Guyenne en 1337 constitue le déclenchement officiel des hostilités et Édouard III prend pour la première fois, timidement, le titre de roi de France. De grandes armées et de grandes flottes sont rassemblées de part et d'autre.

Quand les armées se trouvent en présence, leurs chefs hésitent à se battre et à tout décider sur un coup de dés.

Mais les marins n'ont pas de ces hésitations et, en 1340, la flotte française est écrasée à l'Écluse, coup très grave pour Philippe VI.

Après une guerre de sièges et de dévastations dans le Cambrésis, le Tournaisis et la Thiérache, la guerre se porte en Bretagne.

Une trêve, en 1343, interrompt les hostilités pour deux ans.

Elles recommencent, en 1345, en Guyenne, puis en 1346, en Normandie.

Édouard III parcourt la basse Normandie, s'approche de Paris, n'ose pas tenter d'y entrer, traverse la Seine et est rejoint par Philippe VI dans la plaine de Crécy, où l'armée française est presque anéantie.

La prise de Calais, après un siège héroïque, couronne cette victoire anglaise. Le rappel des événements militaires est nécessaire pour expliquer la détérioration de la situation intérieure du royaume du premier Valois.

La guerre, c'est l'impôt généralisé, c'est la mutation des monnaies, c'est le pillage des régions frontières.

Ceux que mécontentent les nécessités financières en viennent à se demander s'il n'aurait pas été préférable de reconnaître Édouard III comme roi de France.

L'état d'esprit est spécialement inquiétant en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles