Philippe III le Bon par Jean Richard Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Dijon Philippe le Bon était né à Dijon, le 31 juillet 1396, du mariage de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière.

Philippe III le Bon par Jean Richard Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Dijon Philippe le Bon était né à Dijon, le 31 juillet 1396, du mariage de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. Titré comte de Charolais, il avait gouverné au nom de son père la Flandre et l'Artois quand la mort du duc Jean le fit duc de Bourgogne (10 septembre 1419). Il devait mourir à Bruges le 15 juin 1467. Son père l'avait marié en 1409, à Michelle de France, qui mourut en 1422. Il se remaria à Bonne d'Artois, en 1424, et la perdit dès 1425 ; puis, en 1429, à Isabelle de Portugal, dont il eut trois fils : un seul, Charles, devait survivre. De nombreux bâtards lui naquirent, parmi lesquels deux, Corneille et Antoine, portèrent l'un après l'autre le titre de Grand Bâtard de Bourgogne. Le gouvernement de Philippe le Bon est caractérisé par l'importance que prit auprès du prince le conseil ducal, et par l'influence de l'Autunois Nicolas Rolin, chancelier de 1422 à 1461. Toutefois Jean et Antoine de Croy firent écarter le chancelier des affaires en 1457. Cette disgrâce entraîna une brouille entre le duc et son fils, ce qui amena Philippe à éloigner celui-ci de sa cour. Charles dut réaliser en 1465 un véritable coup d'État pour chasser les Croy, responsables de la restitution des villes de la Somme à Louis XI. Philippe conserva cependant le gouvernement de ses États jusqu'à sa mort. Du fait des conditions dans lesquelles s'était produit son avènement, Philippe se trouva immédiatement engagé dans les affaires du royaume de France. Il lui fallait venger son père assassiné ; il ne se résolut pas sans hésitation à se ranger du côté d'Henri V de Lancastre. Il refusa la régence du royaume d'Angleterre à la mort de Henri V. Mais le régent Bedford se hâta...